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Publié par fxg

Michel Magras dont c'est le dernier mandat de sénateur préside la délégation Outre-mer du Sénat

Michel Magras dont c'est le dernier mandat de sénateur préside la délégation Outre-mer du Sénat

Les sénateurs veulent parer à l’urgence économique en Outre-mer

La crise économique attendue après la crise sanitaire s’annonce « dévastatrice » en Outre-mer, les sénateurs déclinent 60 propositions pour y parer.

« Crise dévastatrice », c’est avec cette formule que débute le rapport que la délégation outre-mer du Sénat a adopté vendredi 9 juillet. Face à l’« urgence économique outrre-mer », les sénateurs estiment qu’il faut cibler le plan de relance sur les six secteurs leviers que sont le transport aérien, le BTP et le logement social, l’agriculture et la pêche, le numérique et le tourisme. Pour le secteur aérien, ils plaident pour la mise en place d’« un fonds de soutien d’urgence » et, pour préserver la trésorerie des compagnies aériennes, la création d’un « fonds de garantie de l’État » pour assurer la solvabilité des bons à valoir en cas d’annulation des billets. Seule la relance de l’aérien permettra le redémarrage du tourisme. « À partir du 10 juillet, indique le rapport, le test PCR avant départ deviendra obligatoire pour l’entrée dans les territoires ultramarins. Alors que les tests sont encore très difficiles à obtenir… » Si les sénateurs reconnaissent que la saison des grandes vacances est foutue pour ce qui concerne les touristes internationaux et métropolitains, ils comptent sur le tourisme local, régional et affinitaire. Ils recommandent donc qu’un dispositif de chèques vacances soit mis en place pour renforcer les échanges touristiques au sein d’un même bassin régional. Mais surtout, et notamment aux Antilles, « la sortie de crise doit être une opportunité pour accompagner le tourisme ultramarin vers un modèle de tourisme durable ». Ca veut dire développer un écotourisme responsable, avec des hébergements diversifiés, des séjours plus longs et plus qualitatifs.

Sortie de crise entre 2021 et 2030

En ce qui concerne le BTP, la reprise d’activité s’accompagne d’importants surcoûts que ni les entreprises ni les maîtres d’ouvrage (collectivités et bailleurs sociaux) ne peuvent assumer. Le rapport propose que les crédits non consommés de la ligne budgétaire unique (LBU) soient consacrés à la prise en charge de ces surcoûts. Il s’agirait encore de faciliter les formalités de passation de marchés, d’alléger les obligations de publicité et celles de régularité sociale et fiscale. Mais d’abord, le plan logement outre-mer établi en 2019, tout comme le plan séisme Antilles, doit voir son déploiement accélérer : « Sa phase opérationnelle doit être lancée dès septembre 2020 afin d’en ressentir les premiers effets d’ici septembre 2021. »

En dernière partie le rapport propose de construire « un modèle  de développement plus résilient ». Ca veut dire soutenir les agriculteurs et les pêcheurs à atteindre l’objectif d’autonomie alimentaire des territoires, utiliser le numérique comme un outil de résilience. Il faut donc faire les investissements nécessaires pour la couverture des zones isolées et, au-delà faciliter l’accès à la formation aux usages du numérique tant l’illectronisme - c’est à dire la difficulté ou l’incapacité à utiliser les outils numériques - touche probablement plus encore les outre-mer que l’Hexagone. Pour développer les emplois d’avenir, le rapport recommande de faire des outre-mer des zones franches numériques.

Enfin, la crise a rappelé les défaillances en termes de gestion de l’eau et d’assainissement. Le plan Eau Dom lancé en 2016 qui prévoit des investissements sur le long terme pour remédier à ces carences, doit être mis en œuvre dans les meilleurs délais.

Les sénateurs, évoquant la sortie de crise, ont cité une fourchette de temps allant de la fin du deuxième semestre 2020 à 2030.

FXG

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