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Publié par fxg

Le directeur de cabinet du ministre des Outre-mer entouré de deux conseillers

Le directeur de cabinet du ministre des Outre-mer entouré de deux conseillers

Plan de relance : 1,5 milliards pour les Outre-mer

Le plan de relance national qui va être exposé ce jeudi au conseil des ministres, consiste en une enveloppe de 100 milliards destinée à compenser la perte de 4 % du produit intérieur brut à la suite de la crise sanitaire. Ce plan doit s’exercer en 2021 et 2022. L’Outre-mer y aura sa part : 1,5 milliards qui constituent une enveloppe dédiée et fléchée dans cinq principaux domaines. Le premier, c’est le social. Sur les 15 milliards au plan national, le ministère des Outre-mer table sur 5 à 600 millions pour le soutien à l’emploi-formation et les « parcours emploi compétitivité » (PEC qui ont remplacé les contrats aidés). Au niveau national, il y en aura 60 000 marchands et autant non marchands. La clé de répartition n’est pas encore connue, mais c’est la Réunion qui devrait en récupérer le plus. Le deuxième domaine est celui de l’adduction, des réseaux et de l’assainissement de l’eau. En tout, ce sera 50 millions (dont la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane devrait largement bénéficier). Viennent ensuite 50 millions d’euros pour la mise aux normes des bâtiments publics dans le cadre du plan séisme Antilles. Seuls 20 à 30 % des élèves sont dans un bâtiment sécurisé aux Antilles ! Le quatrième domaine de ce plan concerne la transformation de l’agriculture. L’Etat débloque une rallonge de crédits de 80 millions, soit 10 % de l’enveloppe agricole nationale. En vue : la modernisation des abattoirs, le remplacement de la canne à sucre par la canne fibre et le renouvellement des agro-équipements. L’objectif est de parvenir d’ici 2030 à l’autonomie alimentaire des territoires telle que promise par le président Macron lorsqu’il s’est rendu à la Réunion.

Un peu à l’encontre du discours de « verdissement de l’économie », le gouvernement entend encore financer les infrastructures routières notamment en Guyane et à la Réunion (engluée dans son pharamineux chantier de la route du littoral). Le montant de l’enveloppe dédiée aux Outre-mer n’est pas encore consolidé, mais l’enveloppe globale se chiffre à 250 millions.

Par ailleurs, l’Etat veut accompagner les collectivités. Ainsi, il met 50 millions pour les opérations « Action Cœur de ville » et la réhabilitation des petites collectivités. Il débloque encore 250 millions de garantie des recettes fiscales non perçues par les collectivités du fait de la Covid19.

Durant les deux ans que prévoit ce plan de relance, le Premier ministre veut réunir chaque deux mois une réunion interministérielle pour vérifier l’état des dépenses. Les fonds seront fongibles, annonce le gouvernement. Ce qui veut dire que les territoires qui dépenseront bien pourront dépenser plus par rapport aux territoires où les choses n’avanceraient pas. Car ce plan doit être décliné localement, territoire par territoire. Ceci étant, les territoires d’Outre-mer restent éligibles au reste de l’enveloppe de 100 milliards du fonds de relance à partir du moment où ils répondront aux divers appels à projets, notamment en matière de déchets ou de transport. Enfin, en dehors des mesures financières, le gouvernement annonce sa volonté d’assouplissement en matière de normes, comme c’est déjà le cas pour certaines modalités d’accès aux marchés publics.

FXG

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