D'lo la : la réponse de Lecornu
Lecornu agacé par la position de Chalus sur la question de l’eau
Devant la délégation Outre-mer du Sénat, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a donné suite jeudi 14 janvier au débat de la veille devant la délégation outre-mer de l’Assemblée nationale au sujet de la question cruciale de l’eau en Guadeloupe. « La loi n’est pas obligatoire pour arriver à créer une structure unique, a-t-il déclaré. Il faut juste que tout le monde soit d’accord. » Rappelant qu’en milieu insulaire, l’interdépendance du réseau d’eau est une évidence, le ministre a reconnu l’intérêt d’un syndicat unique « pour mener les opérations d’investissement qui vont bien pour l’avenir ». Il a néanmoins reconnu légitime les doutes qui pèsent sur la reprise des dettes, mais assure-t-il, « la dissolution du SIEAEG amènera à un retour de la compétence (sur l’eau) aux EPCI ». Sébastien Lecornu semble pourtant s’impatienter et la position affichée mercredi par le président Chalus semble l’avoir excédé : « Soit on dit que c’est important et on avance, soit on dit que c’est moins important parce qu’il y a des échéances électorales au mois de juin, mais ce n’est pas mon problème ! » Et pour bien montrer son agacement au président Chalus, il ne s’est pas privé de saluer Victorin Lurel qui, en son temps, « a fait avancer les choses » et Josette Borel, « qui est mobilisée ». Rappelant qu’il n’avait pu discuter du sujet de l’eau avec Ary Chalus lors de sa dernière visite en Gua deloupe, il indique « espérer pouvoir le faire bientôt ». Et pour enfoncer le clou, il a reconnu au président de Cap Excellence, Eric Jalton, que sa volonté de rester en dehors du futur syndicat unique de l’eau était légitime. « Il ne le fait pas pour de mauvaises raisons », a-t-il pris soin de souligner. En conclusion, le ministre qui affirme que son objectif est que « les Guadeloupéennes et les Guadeloupéens aient de l’eau », estime que la proposition de loi de Dominique Théophile et Justine Bénin pour rénover la gouvernance du service public d’eau potable et d’assainissement en Guadeloupe « méritait d’être discutée dans l’hémicycle car elle vient répondre à des questions posées par nos concitoyens. » Et ceux-ci auront le dernier mot en juin prochain.
FXG