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Publié par fxg

Conflit à la cardiologie du CHU de Pointe-à-Pitre

Le Conseil d’Etat donne raison au docteur Larifla et à la direction

Dans l’affaire, opposant le docteur Laurent Larifla et le CHU d’un côté et d’autre part le docteur Mona Hedreville, le Conseil d’Etat, saisi en référé le 21 janvier dernier, a annulé l’ordonnance du 24 décembre 2020 du tribunal administratif de la Guadeloupe. En première instance, Mona Hedreville avait obtenu la suspension des décisions du directeur général du CHU supprimant les deux unités d’urgence fonctionnelles, « urgences cardiologiques » et « post urgences cardiologiques » dont le docteur Hedreville, ainsi réaffectée au service cardio du CHU, était jusqu’alors responsable. Le tribunal ordonnait en outre « de mettre en œuvre les moyens humains et matériels permettant à Mme Hedreville d’exercer ses fonctions, conformément à son statut et aux responsabilités qui lui sont confiées et de mettre en place une organisation permettant à Mme Hedreville de ne plus se trouver de quelque manière sous l’autorité de M. Larifla dans un délai de quinze jours. »

Le CHU a demandé au Conseil d’Etat d’annuler ces dispositions au motif que le juge de Basse-Terre s’est mépris sur les conditions d’urgence ainsi que sur le harcèlement moral dont aurait fait l’objet Mme Hedreville, de même qu’il n’aurait pas tenu compte du « comportement délétère » de Mme Hedreville. Au final, en prenant cette décision de fermer les deux services dirigés par Mme Hedreville, le directeur général du CHU n’aurait fait qu’user de ses pouvoirs d’organisation des services, « répondant à un besoin impérieux d’assurer la continuité et la qualité des soins, dans l’intérêt du service ». Sur la condition d’urgence non satisfaite, il a argué que Mme Hedreville était en arrêt de travail jusqu’au 23 janvier dernier. Lors de l’audience, ont été entendus les avocats du CHU, de M. Larifla et de Mme Hedreville. Il a été question lors des débats du « comportement délétère » de Mme Hedreville et son avocat n’a pas fait montre d’un grand mordant pour défendre sa cliente.

Celle-ci a été affectée au CHU en 2004, d’abord au sein du service de cardiologie, puis en 2011 au sein du « pôle urgences, soins critiques » où elle est jusqu’en novembre dernier responsable de deux unités « urgences cardio » et « post-urgences cardio ». Cette organisation faisait suite à un incident survenu le 30 décembre 2010 opposant Mme Hedreville à M. Larifla. Le Conseil d’Etat a jugé que cet incident ne relevait pas d’un quelconque harcèlement moral d’une part et que le docteur Larifla, d’autres part, était en droit de remettre en cause une organisation qu’il jugeait « non optimale ». Le Conseil d’Etat a donc annulé l’ordonnance de Basse-Terre, mais il a aussi rejeté les demandes du CHU de mettre à la charge de Mme Hedreville la somme de 3000 euros.

FXG

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