FIFO 21
Le 18e Festival international du film océanien (FIFO) en ligne
La 18e édition du FIFO, du 6 au 14 février à Papeete (Polynésie française), sera, Covid oblige, 100 % numérique.
Neuf films sont en compétition. S’il n’y pas dans la sélection de film sur le nucléaire cette année, plusieurs donnent des clés sur le processus d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie. Ainsi le film « Eden Tribal » de Martin Jayet et Mathilde Lefort qui se déroule dans une tribu kanak au moment du référendum de 2018, et « Roch Pidjot » de Jean-Michel Rodrigo, et Marina Paugam, un film sur le premier député français d’origine Kanak qui a dédié sa vie à son engagement politique, à la lutte vers l’égalité, vers l’autonomie puis vers l’indépendance.
« Freeman » de l’Australienne Laurence Billett est sans doute le film événement de cette sélection. C’est un documentaire sur la première athlète aborigène à avoir remporté une médaille d'or aux jeux Olympiques de 2000. Hélas ce film ne sera pas accessible depuis l’Hexagone. « Shot Bro » de Jess Feast est un doc black lives matter version Nouvelle-Zélande. Il retrace le parcours de résilience d'un acteur maori qui s'est fait tirer dessus et en a fait un spectacle.
« The skin of other » de l’Australien Tom Murray est docu-fiction sur la vie étonnante de Douglas Grant (1885-1951), un acteur aborigène connu qui a été un défenseur des droits humains et qui, déclaré fou, a passé une partie de sa vie dans un hôpital militaire. « Loimata, the sweetest tears » de la Néo-zélandaise Anna Marbrook est un film admirable sur la résilience, le viol et l'inceste. Ce doc témoigne de la manière océanienne dont la parole se libère. C’est une remarquable leçon d'amour ! C'est aussi un film sur l'exil, le dernier voyage... Deux films sur l’environnement (« Makatéa la terre convoitée » de la Française Claire Perdrix, et « Mauri o te kauri » (Force de vie du Kauri) du Néo-zélandais James Muir, et un film sur la danse hawaïenne hula (« The journey to merrie monarch » de Gerald Elmore) complètent la sélection.
Détour par l’Amazonie Caraïbe
Par ailleurs onze films hors compétition sont proposés dont « Tahiti, l'invention du Paradis » de François Reinhardt, un film sur la construction du regard de l'autre, deux films sur le handicap, dont l'un en Nouvelle-Calédonie (« Rebondir » de Florence d’Arthuys) où l'on ne prononce pas ou peu le mot, un autre sur une catastrophe écologique en Australie, « When the river runs dry » de Rory Mc Leod, et un film du le nickel en Nouvelle-Calédonie, « Les voies du caillou » d’Eric Beauducel.
Au programme du Off 2021, deux sélections : Fictions océaniennes et Fenêtre-sur-courts et une Carte blanche au Festival international du film Amazonie Caraïbes qui donne l’occasion de découvrir le palmarès de la dernière édition du FIFAC 2020, notamment le grand prix « Erase una vez en Venezuela - Congo mirador » d’Anabel Rodríguez Ríos, ou le grand prix du public, « 1979, Hmong de Javouhey » du Français François Gruson.
L'ensemble des films du Off seront accessibles gratuitement depuis la plateforme du FIFO du 6 au 8 février.
Colloques et les tables rondes seront également numériques. Le thème général portera sur l'adaptation des chaînes de TV à la crise du Covid19 de Pascal Lechevallier. Ce spécialiste de la dématérialisation et des médias effectue une veille permanente du marché, des acteurs, des services, des innovations et des comportements qui contribuent à construire le Digital Living Room.
Les documentaires en sélection seront diffusés du 9 au 14 février via une plateforme de visionnage sur www.fifotahiti.com, sur le principe de la VOD (vidéo à la demande). Des rencontres avec les réalisateurs et les personnalités du FIFO seront également diffusées pendant le festival.
FXG