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Publié par fxg

Jean-Marc Descoux, major général de la gendarmerie d'Outre-mer

Jean-Marc Descoux, major général de la gendarmerie d'Outre-mer

La gendarmerie contre l’orpaillage illégal

La commission d’enquête sur la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane a procédé mardi à l’audition du général de division, Jean-Marc Descoux, commandant la gendarmerie outre-mer (avaient été précédemment prévus le général d'armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, puis le général de corps d'armée Bruno Jockers, major général de la gendarmerie nationale). L’officier général a détaillé l’action de la gendarmerie dans la lutte contre l’orpaillage illégal et son rôle dans l’opération Harpie aux côtés du parc amazonien, de l’armée et de la justice. En 2020, 1057 patrouilles et 856 patrouilles mixtes (armée, gendarmerie) ont mobilisé les personnels dédiés pendant l’équivalent de 18 000 jours. Au niveau des moyens humains, sur les 109 escadrons de gendarmes mobiles que compte la France, 20 sont stationnés en Outre-mer dont six en Guyane. Le territoire dispose même d’une antenne du GIGN avec 56 effectifs. En 2012, on comptait dans la forêt guyanaise 450 sites d’extraction clandestins, puis 350 en 2017. Entre avril 17 et février 18, ce nombre est remonté à 550. En cause les événements sociaux de mars et avril 2017, puis l’ouragan Irma qui ont obligé la gendarmerie à basculer ses forces. « Le dispositif, a déclaré le général Descoux, ne permet pas d’éradiquer (le phénomène de l’orpaillage clandestin), mais de le contenir. » Depuis juillet 2018, le nombre de sites est stabilisé autour de 400. Le nombre de garimpeiros (à 95 % brésiliens) est estimé à 8500, un chiffre qui a dépassé les 10 000 en 2017. Malgré des matériels vétustes (notamment les 10 hélicoptères consacrés à Harpie), la gendarmerie est parvenue en 2020 à saisir 25,2 millions d’euros d’avoir criminels, 1172 motopompes, 206 kilos de mercure, 77 000 litres de carburant, 18 tonnes de vivres et 7 kilos d’or.

Le général a encore évoqué la coopération avec le Surinam : « On part de loin. Nous ne sommes pas sur les mêmes standards, mais on sent une volonté pour une politique plus offensive. » Il est vrai que les rives surinamaises du Maroni sont occupées par des marchands asiatiques de matériel de prospection et des comptoirs d’or… Les gendarmes français n’ont évidemment pas le droit d’y intervenir, mais des patrouilles mixtes existent sur le fleuve qui permettent un échange de renseignements. Lénaïck Adam a par ailleurs indiqué que le 15 mars prochain, le ministre des Affaires étrangères du Surinam serait à Paris pour signer avec son homologue français la délimitation de la frontière. De même le ministre surinamais de la police et de la justice sera là pour signer une convention de coopération. Les gendarmes souhaitent la nomination d’un attaché de sécurité à l’ambassade de France à Paramaribo comme c’est le cas à l’ambassade de France à Brasilia. Par ailleurs, un office de lutte contre les atteintes à la santé publique (et à l’environnement) vient d’être implanté en Guyane et des missions des offices de lutte contre le travail illégal et la délinquance itinérante sont programmées prochainement sur le territoire.

FXG

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