Lecornu entendu par l'OCLCIFF
Le ministre des Outre-mer entendu par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales
Interrogé le 15 avril à Nanterre par la police anticorruption sur ses activités passées à la tête du département de l'Eure, le ministre des Outremer, Sébastien Lecornu s’est expliqué sur ses activités passées à la tête du département de l'Eure. Il fait l’objet d'une enquête du parquet national financier pour "prise illégale d'intérêts", a indiqué l'AFP mardi dernier de source proche du dossier. Le ministre a été entendu en audition de suspect libre par les policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) selon cette source, confirmant une information de Mediapart. C’est une procédure normale suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire à son encontre en 2019, telle que l’ont révélée Le Canard Enchainé et Libération en janvier dernier.
Interrogé par France-Antilles, le cabinet du ministre a indiqué que Sébastien Lecornu a pu contester devant les enquêteurs toute prise illégale d'intérêts dans le cadre de ses fonctions, d'avril 2016 à juin 2017, de président du département de l'Eure et d'administrateur à la Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN). « Les présidents de départements de l'Eure, du Calvados et de Seine Maritime siègent traditionnellement, depuis des décennies et toujours aujourd'hui, au conseil d'administration de la SAPN, société dont les départements sont actionnaires, a indiqué le cabinet. Cela permet un dialogue entre les acteurs chargés d'une même mission de service public au bénéfice des citoyens, exercée toutefois de façon indépendante, sur un domaine public différent ; l'un sur l'autoroute en concession sous l'égide de l'Etat, l'autre sur les routes départementales. » Les délibérations prises par le département au sujet de la SAPN sont, poursuit le cabinet, « des actes de nature technique, correspondant à l'exécution de projets décidés par l'Etat ou à des régularisations administratives (qui) s'inscrivent parmi les centaines de décisions courantes prises mensuellement par les commissions du département pour le bon fonctionnement des infrastructures ».
FXG avec AFP