Contestation des élections municipales invalidée à Maripasoula
Elections municipales validées à Maripasoula
Dans une décision rendue le 17 mai, le Conseil d’Etat n’a pas annulé le jugement du tribunal administratif de Cayenne relatif aux élections municipales de Maripasoula. Philippe Dekon, dont la liste a obtenu 31,5 % des suffrages derrière celle de Serge Anelli, le maire sortant, réélu avec 54 % des voix en mars 2020, avait soulevé une série de griefs relatifs aux inscriptions sur les listes électorales, à l’inéligibilité de six des colistiers de M. Anelli, des recrutements d’agents municipaux ne répondant pas aux besoins de la commune et encore de l’organisation part le maire sortant de livraison de carburant et de boissons alcoolisées dans des villages amérindiens la veille du scrutin. Il reprochait encore au maire sortant d’avoir confondu propagande électorale et communication institutionnelle. Le Conseil d’Etat a considéré tous ces griefs comme de simples allégations à l’appui desquelles Philippe Dekon n’apportait aucun élément. De même, le Conseil d’Etat a jugé que l’organisation de transports au profit d’électeurs, « en l’absence de preuve que des pressions aient été exercées », n’était pas de nature à fausser la sincérité du scrutin. Il n’a guère suivi l’argument de M. Dekon qui estimait qu’il n’y avait pas assez d’isoloirs dans le bureau de vote n°2, qu’une grande confusion y régnait au point que « la directrice de campagne de M. Anelli a récupéré des enveloppes sur la table de décharge ». « Cette seule circonstance, indique l’arrêt, n’est pas de nature à entacher d’irrégularité les opérations de vote ». En conséquence, le Conseil d’Etat a jugé que Philippe Dekon n’était pas fondé à soutenir que sa requête devant le tribunal administratif de Cayenne avait été rejetée à tort. En conséquence, l’équipe élue en mars 2020 reste en place.
FXG