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Publié par fxg

Au Carreau du temple, le 19 et 20 septembre 2021

Au Carreau du temple, le 19 et 20 septembre 2021

Rhums antillais cherchent amateurs avertis

Le salon Dugas Club Expert qui se tenait jusqu'hier au centre de Paris, était l'occasion pour la toute nouvelle marque de rhum martiniquaise Baie des Trésors de se confronter à la concurrence. Sur un marché en progression mais toujours concentré autour des consommateurs éclairés.

« L'idée est que le marché est arrivé à une sorte de plénitude : les rhums premium sont connus et reconnus, constate Philippe Nkoumouwood, pétillant quadragénaire qui défend la marque martiniquaise La Favorite dans les allées du salon professionnel de spiritueux Dugas Club Expert. Nous sentons bien qu'il y a une forte demande, c'est pourquoi nous lançons une nouvelle gamme, dans une bouteille iconique et très belle avec une étiquette éco-reponsable en fibre de cannes. L'idée est de toucher un public qu'on ne touchait pas forcément avant. »

Élargir le public des rhums premium martiniquais au-delà du cercle des amateurs avertis de rhum agricole : c'est l'enjeu pour la plupart des participants à ce salon professionnel qui s'est tenu sur deux jours au Carreau du Temple, un espace dédié au commerce et aux rencontres professionnelles, dans le troisième arrondissement de la capitale.

Sébastien Lallour est directeur marketing chez l'organisateur de l'évènement, la maison Dugas, importateur et distributeur de spiritueux : « Depuis plusieurs années, le rhum recrute énormément de consommateurs, se félicite-t-il. Il y a un public très hétérogène avec des consommateurs qui vont aller vers des rhums faciles à boire comme le Diplomatico du Venezuela, etc. En ce qui concerne les Antilles, la connaissance des consommateurs est plus technique, plus pointue. Ce sont des produits qui reflètent un savoir-faire, une authenticité, un artisanat. C'est pourquoi nous lançons à l'occasion de ce salon-ci, une pépite, le rhum du Gallion, la Baie des Trésors. »

Premium, bio mais d’abord AOC

Entre le stand martiniquais de HSE et le Guadeloupéen de la disitillerie Séverin, la Baie des Trésors se taille un vrai petit succès. « Pour notre lancement – nous préparons cette commercialisation depuis 2017 avec de premières mises en vieillissement en 2019 – nous rencontrons des échos positifs, confirme Stéphane Gouyer, maître distilleur à Baie des Trésors. Nous sommes sur un rhum premium avec des quantités limitées pour l'instant : nous avons trente mille bouteilles, c'est dire... Nous rentrons dans le marché et nous avons un contrat d'exclusivité avec Dugas. C'est un réseau sélectif et haut de gamme, ce qui nous convient. »

« Sélectif », certes mais le réseau de cavistes de la maison Dugas couvre tout de même la France entière et distribue certaines marques grand public beaucoup plus accessibles que certains rhums martiniquais. L'appellation d'origine contrôle (AOC) a fait beaucoup pour faire connaître le rhum martiniquais notamment mais ne l'a-t-elle pas enfermé dans un positionnement haut de gamme ? « Non, ce positionnement correspondant à notre production très artisanale », répond Christophe Ledissez, directeur-adjoint d'A170, une marque qui lance lors de ce salon un rhum bio. Lui aussi a une distribution en métropole « très récente » et cherche à séduire « un public pointu, de spécialistes ». C'est le terrain qu'ont choisi les Martiniquais pour aller contrer la concurrence vénézuelienne, sainte-lucienne et trinidadienne.

FXG

La Guyane cherche à se renouveler

Toucan, c’est le résultat d’un accord passé entre la distillerie Saint-Maurice qui fournit la matière première, et l’entreprise de Catherina Arnold qui élabore à Toulouse un produit premium. Pour les 10 ans du Toucan, « le seul et unique rhum de Guyane toujours présent dans les parages », sourit la fondatrice et propriétaire de la marque, Catherina Arnold a choisi de proposer des produits plus légers. Non pas des punchs mais des rhums avec du moût, soit du jus de raisin vieilli, « afin d'aller encore vers un autre public ». C’est cela la marque de fabrique d Toucan. Dis ans après son lancement, le Toucan n'est pas devenu un rhum célèbre mondialement mais il a son public. « On est encore confidentiels, semble se satisfaire Catherina Arnold, nous sommes concentrés sur les cavistes et les grands hôtels. Notre produit est pur jus, mono-variétal de canne, récoltée 100% à la main et réduit avec de l'eau purifiée. Uniquement de la très grande qualité. » Un positionnement presque antillais, en somme.

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