Montagne d'or
Lors du premier conseil de défense ecologique, le gouvernement avait décidé de stopper le projet Montagne d'or
Nordgold attaque la France
Nordgold a saisi en juin dernier un tribunal d’arbitrage international.
La compagnie réclame près de 4 milliards de dollars à la France pour le blocage du projet Montagne d’or.
IAReporter, média spécialisé dans l’arbitrage international, a révélé la semaine dernière que les actionnaires de Nordgold attaquent l’État français auquel ils reprochent de ne pas les laisser exploiter la mine de la Montagne d’or en Guyane. Ils s’appuient sur le traité franco-russe de « protection des investissements » de 1989 pour réclamer la moitié de la valeur présumée du gisement, soit 85 tonnes d’or. En mai 2019, le premier conseil de défense écologique a décidé de constater l'incompatibilité du projet actuel minier Montagne d'or avec les exigences de protection de l'environnement.
Severgroup et KN Holdings, les sociétés propriétaires de Nordgold, elle-même actionnaire à 55 % de la Compagnie de la Montagne d’or (CMO) à côté de la compagnie Orea mining (ex-Columbus Gold), appartiennent à la famille de l’oligarque russe Alexei Mordashov. Elle exploite des mines d’or en Russie, au Kazakhstan, au Burkina Faso et en Guinée, et compte parmi les vingt plus gros producteurs d’or au monde. La compagnie russe a pris la direction des opérations de la Montagne d’or en 2016 et engagé 30 millions d’euros.
A l’issue d’un débat public en 2018 et après le premier conseil de défense écologique, le renouvellement de la concession minière n’était pas accordé. Quoique la justice administrative a enjoint l’État français de renouveler la concession minière à Norgold, celle-ci a saisi les instances internationales en juin 2021 tandis que la France s’est pourvue en cassation devant le Conseil d’Etat.
FXG