Josette Manin interpelle Sébastien Lecornu
« Ce n’est qu’un début d’incendie... »
La député apparentée PS de Martinique, Josette Manin a interpellé hier à l’Assemblée nationale Sébastien Lecornu sur le risque de propagation de la crise qui affecte les Antilles à tout l’outre-mer : « Ce n’est qu’un début d’incendie qui risque de généraliser, a-t-elle déclaré. Douze ans après le mouvement de 2009, les Antilles sont encore en ébullition… » Et ce n’est pas faute d’avoir alerté le gouvernement puisqu’elle rappelle que les parlementaires depuis le début de la législature n’ont cessé de lettre le gouvernement en garde qu’il s’agisse de « l’état de l’hôpital », de « la pollution au chlordécone qui attend réparation », la hausse des violences par arme à feu et la demande restée vaine de cent policier supplémentaires et encore la vie chère, « réalité quotidienne »… « Tout cela, a-t-elle précisé, est lié à l’intense mobilisation dans les Antilles ces derniers jours ». Opposant d’un côté en Martinique, « la conférence territoriale de l’action publique », contre « la proposition d’autonomie » du gouvernement en Guadeloupe, elle a demandé quand « reconnaîtrait-on les peuples lointains ultramarins sans y voir autre chose que le zouk, le rhum, le soleil et les plages »…
« Les personnes qui, la nuit, ont essayé d’assassiner des policiers et des gendarmes », lui a répondu Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, n’ont rien à voir avec les revendications sociales qui s’expriment en journée. » Encore une fois, le ministre a condamné les violences tout en se félicitant qu’il n’y ait plus « un seul barrage » en Martinique et rappelant que l’obligation vaccinale était « le fait générateur ». Saluant à son tour la méthode tripartite (État, CTM, syndicats), Sébastien Lecornu a dit avoir déjà « donné un mandat sur la jeunesse désœuvrée ». Il a conclu en disant que « le dialogue avance, mais il est ralenti par cette vague épidémique à laquelle nous devons nous préparer à faire face ».
FXG