Le président Macron converse avec les élus d'Outre-mer
Macron avec les maires de France en novembre dernier. Cette fois, c'était une viso avec les présidents des Département et collectivités d'Outre-mer encore en etat d'urgence sanitaire
La santé des Outre-mer au menu de l’Elysée
En prenant le temps, hier après-midi, de la discussion avec les élus ultramarins, le chef de l’Etat a voulu leur réaffirmer la solidarité de la Nation à l’égard de nos territoires et populations, mais il a voulu également rassurer en évoquant une « sortie progressive » de l’état d’urgence sanitaire et des « allègements à venir ».
Le président de la République, accompagné de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, et d’Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a participé depuis l’Elysée à une visioconférence avec les parlementaires et les présidents des exécutifs des départements et collectivités d’Outre-mer actuellement en état d’urgence sanitaire. A l’issue de cet échange qui a duré pas loin de trois heures, l’Elysée a rappelé que cet échange qui s’inscrivait dans une continuité avait été « franc et direct ». Emmanuel Macron a ainsi pu réaffirmer sa volonté de travailler en association avec les élus et de réaffirmer sa confiance aux préfets et responsables des Agences régionales de santé. Dans son propos liminaire, le chef de l’Etat a réaffirmé la solidarité nationale avec l’envoi de renforts humains (90 personnels sont en renfort en Martinique, huit à la Réunion, six à Saint-Martin et 50 à Mayotte), mais également matériels, ainsi que des soutiens économiques. Dans ses annonces aux élus, Emmanuel macron a indiqué que l’envoi de nouveaux renforts serait envisagé tant que de besoin. Même annonce pour les évacuations sanitaires. Le président a d’ailleurs indiqué qu’il s’en préparait une actuellement pour transférer des patients covid depuis la Martinique dans des hôpitaux de la Région de Nouvelle Aquitaine.
L’entrée en vigueur du passe vaccinal décidée localement
Autre annonce forte du président : l’accompagnement à la vaccination. Ainsi nos territoires où « la vaccination a progressé plus lentement qu’ailleurs » seront priorisés pour la livraison du novavax qui n’est pas conçu sur la technologie des vaccins à ARN. De même, le passe vaccinal qui est entré en vigueur le 24 janvier dans l’Hexagone et dans l’océan Indien, reste entre parenthèse pour le moment chez nous. Les préfets sont en phase de concertation pour adapter à chaque territoire en fonction des situations locales le calendrier de mise en œuvre. La décision sera donc prise localement et en concertation.
D’un point de vue économique, alors que le fonds de solidarité a été transformé dans l’Hexagone, le président a rappelé qu’il restait une « réponse adaptée » pour les entreprises dans nos territoires.
Si le président a longuement parlé aux élus, ces derniers ont pu aussi l’interpeller. C’est ce que l’Elysée a appelé « un temps d’écoute » où plusieurs élus ont pu présenter leur vision. Les ministres Lecornu et Véran ont été invités à leur répondre avant un temps d’échange plus informel. Il ressort que nos élus ont exprimé leurs attentes, mais ont également questionné l’exécutif sur les politiques de court terme. En l’occurrence, il a été question d’une « évolution vers la sortie progressive » de la crise et de l’état d’urgence sanitaire, et « d’allègements à venir » des mesures de restriction des libertés publiques, en fonction de la situation. Le Premier ministre l’a déjà promis e février pour l’Hexagone, même si, pour ce qui concerne nos territoires, l’Elysée n’a pas parlé de date en février.
FXG