Nwarboy, la saint Valentin qui fait mal
Nwarboy sort Nwarlove
Nwarboy est un jeune homme de 23 ans de la banlieue Ouest, Nanterre, avec ses origines martiniquaises de Volga à Fort-de-France et du Guyana. Son EP de huit titres en français sorti le 25 février s’intitule Nwarlove. Il prend à contrepied la Saint Valentin. « Généralement, avec la saint Valentin, les gens parlent d’amour… d’amour propre, et moi comme je suis trash, je n’hésite pas à jouer de ça ! » Flirtant parfois avec du porn rap, l’artiste veut surtout rappeler combien l’amour peut faire mal. « Parce que dans l’amour, il y a la souffrance. Les gens oublient aussi que dans l’amour, il y a le mal. » Pour écrire ses chansons Nwarboy s'inspire de son vécu, de ce qu'il voit, de ce que ses proches, son entourage vivent.
Son univers oscille entre rap, trap, g-funk et même dancehall ; entre rap et chant ; avec une imagerie inspirée de Gotham City. C'est pourquoi on le surnomme le Prince d'Arkham.
Fort de plus de 40 000 abonnés i, Nwarboy est l'un de ces rookies à surveiller de très près. Il s’était déjà fait remarquer l'année dernière avec le titre Breaking Bad.
« C’est pas moi qui me suis choisi mon pseudo, on me l’a donné par rapport à l’attitude que j’avais, mon comportement. » S’il n’avait pas fait de musique, il admet qu’il aurait pu mal tourner, mais pas forcément au point d’être un voyou ! C’est surtout que ce qui est dans le système ne l’intéresse pas trop… Lui, il s’est dit qu’il suffisait d’avoir les épaules et pas peur de tomber ! « Quand tu as grandi dans une cité, tu ne deviens pas forcément voyou, mais on voit des choses ! »
La musique est venue dans sa vie comme une évidence quand il était au collège, vers 14 ou 15 ans. « Au début, je n’avais pas forcément de but. La musique, c’est ce que j’aimais faire. »
Il trouve alors son inspiration dans le rap trap, mais aussi dans ses racines caribéennes, « pas forcément dans les textes, mais dans la sonorité ». Ses références sont Admiral T, Kalash…
Son évolution va le conduire à privilégier la mélodie et sa musique va parler davantage à un public féminin. « C’est pas du zouk, mais mes sons parlent d’amour, même si c’est grave trash ! Quand j’aborde le thème de l’amour, j’y vais pas avec le dos de la cuiller. » Autrement dit, il ne pèse pas ses mots… « Les gens parlent plus d’amour féérique alors que moi je vais parler d’amour réel. »
Avant cet EP et depuis 2019, Nwarboy a réalisé en indépendant plusieurs projets (Home boyz, Boyz in the hood et MOB) qui l’ont fait connaître. Et puis, il a rencontré l’équipe de La Triade, son label, qui l’a fait signer avec Warner music.
Le Covid a empêché nombre de projets pour lui, notamment celui d’aller partager sa musique en Martinique. « Je voulais aller y tourner des clips et même aller en studio avec sems oncles ! » Au final cet EP devrait parler à ses compatriotes des Antilles : « J’ai pris un risque parce que j’ai produit un son qui a vraiment la couleur des Antilles. C’en pensant à mes amis Antillais que j’ai produit ce son là. »
FXG
lien d'écoute:
https://deepwater.adamusicportal.com/play/9/5ec32185f4e56a2a20b9793b1a9f63d21b7c7a60/