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Publié par fxg

Le salon de l'agriculture côté Guadeloupe

Le retour de la Guadeloupe au salon international de l’agriculture

Parce que le salon international de l’agriculture à Paris est une vitrine promotionnelle qui permet au monde agricole de valoriser leurs produits, la Guadeloupe est venue en force. « 100% agrikilti a peyi Gwadloup : les retrouvailles » était le thème retenu pour cette 45e participation. L’objectif est de proposer une image positive de l’agriculture et des agriculteurs, montrer l’engagement des professionnels pour une agriculture durable, promouvoir et valoriser la petite agriculture durable et les des produits de Guadeloupe, favoriser des échanges entre acteurs et leurs efforts pour valoriser les produits en circuits courts et dans les filières de proximité, et enfin « vendre la destination les îles de Guadeloupe » en collaboration avec les acteurs du tourisme

Jean-Marie Hubert, Ary Chalus, le vendeur de Bokits et Marcelle Pierrot

La délégation était riche de sa diversité politique puisque le président Chalus a invité Corinne Pétro, Jean-Marie Hubert, Patrick Dollin, Marcelle Pierrot, Loïc Martol, Loïc Tonton ou Jim Lapin. En plus bien sûr, les professionnels à commencer par Hary Rupaire, responsable de la filière fleur et vice-président de la chambre d’agriculture.

Dans les allées du salon, Enzo Bouchaut qui exploite la marque de punch et liqueurs Marron à Sauvia, Morne- l’Eau. L’entreprise a été montée par trois amis d’enfance il y a trois ans et demi. A côté, la Jamaïcaine Christel Forsythe tient le stand de cosmétique péyi « Mongo Butterfly ». Après le stand des rhums Séverin, l’association des produits de l’agroforesterie guadeloupéenne (APAGWA) présente les produits de l’agroforesterie locale, notamment la vanille que près d’une centaine d’exploitants s’occupent de relance que ce soit à Sainte-Rose, Saint-Claude, Bouillante ou sur la Grande-Terre.

L’un d’eux, Charles Haguy, de Mahault, Pointe-Noire qui fait aussi du cacao explique qu’ils ne sont pas encore en production : « Nous avons augmenté de manière exponentielle les surfaces cultivées. Dans les deux ou trois années qui viennent, la production devrait être beaucoup plus importante que ce qu'elle est aujourd'hui. » C'est la deuxième fois que l’APAGWA vient au salon de l'agriculture. La première fois, en 2020, l’un des leurs, M. Coutelier a remporté la médaille d'or du concours général agricole pour sa vanille. Après le stand des rhums Bielle, c’est celui de Marc Paturot de Vieux-Habitants. Sa « Maison Lafumée » réinvente les produits locaux fumés. Sa liqueur de de Maracudja fumée a été distinguée au dernier salon de la gastronomie d’outre-mer. Sa boite n’existe que depuis à peine plus d’un an, alors une présence au salon, ça ne se refuse pas ! Ses huiles d’avocat ou de coco fumées, son sel de papaye fumé et même ses épices fumées et mixée, « la Guadeloupe en bocal », connaissent un vrai succès !

Marc Paturot

Comme chaque année la contribution de la collectivité régionale est importante. Pour ce budget SIA 2022 la contribution est de 140 000 euros pour un montant total de 175 800 euros, soit plus de 79% du budget.

FXG

Hervé Damoiseau, pdg des Rhums Damoiseau

« Le quota de rhums guadeloupéens reste à peu près stable »

L’actualité en ce début d’année, c’est la règle des quotas de rhum à l’export qui a changé. Ca se passe comment pour les rhums Damoiseau ?

Après trois ou quatre années de négociations interprofessionnelles, Une réforme a été publiée au 1er janvier 2022 avec une nouvelle répartition pour l'exportation des rhums agricoles et industriels des outre-mer français vers l'Hexagone. Cette répartition est basée sur la moyenne des trois dernières années de commercialisation et révisable tous les deux ans.

Concrètement qu'est-ce que ça veut dire pour les rhums de la Guadeloupe et particulièrement les vôtres ?

Ça veut dire que toutes les distilleries qui augmentent leurs capacités à commercialiser leurs produits en métropole se voient tous les ans augmenter leur contingent par le mécanisme de la moyenne commerciale. C'est bon signe pour Damoiseau et c'est bon signe pour les opérateurs dynamiques. Par contre les opérateurs qui vendent en vrac sont pénalisés parce qu’ils n'en vendent pas assez. Mais le principe pour le rhum, ce n'est pas de vendre à des faiseurs, mais de vendre ta marque, un produit fini !

Jusqu’alors vous avez quel contingent d'exportation et en 2022 vous aurez combien ?

Jusqu'en 2021 j'avais 4800 hectolitres d'alcool pur de contingent annuel et cette année je vais avoir 7200 HAP. Le quota guadeloupéen est resté à peu près stable. Certains opérateurs qui ne vendent pas assez sur leur marque ont perdu malheureusement.

Et quid de la Cofepp qui exporte le rhum industriel de Bonne-mère ?

Non ils n'ont pas perdu ou très très peu parce que, eux, ils expédient tout leur contingent.

Qu'est-ce que ça va changer pour Damoiseau ?

L'horizon se débouche, mais ce qu'il faut savoir c'est que si on est passé à 7200 HAP, ça veut dire qu'on les vendait les trois années précédentes, mais bien sûr pas avec les mêmes montant de taxes, puisqu'on payait une soulte.

Cela a-t-il un lien avec le fait que vous vous lanciez dans la canne bio ?

Non ! la canne bio c'est une niche, ce n'est pas ce qui permet de vendre des quantités de rhum. Non le but c'est de toujours continuer à améliorer la qualité du rhum blanc de façon à ce que le consommateur en redemande. Combien de consommateurs boivent du bio ? Et puis le rhum bio est un rhum très particulier qui ne correspond pas à mon goût personnel et qui est un rhum très difficile à maîtriser parce que pour faire du rhum bio il y a des produits qu'on ne peut pas utiliser lors de la fermentation, des produits qui stabilisent et qui nous permettent de maîtriser la fermentation pour avoir un produit constant. On peut faire un très bon bio aujourd'hui et un très mauvais bio demain !

En 2022 c'est la Route du Rhum. On vous a vu parler avec le président de Région. Il serait question que ce soit du rhum de chez vous qu’on remettrait aux vainqueurs à l’arrivée ?

On travaille déjà avec nos clients à Saint-Malo donc Damoiseau sera une fois de plus bien présent au départ de la Route du rhum, chez tous les restaurateurs et tous les bars de la ville, tout du moins une grande partie. Et à l'arrivée bien sûr, l'idée c'est de faire la promotion de tous les rhums de Guadeloupe !

Propos recueillis par FXG

Le palmarès du concours général agricole

Schrubb

Madras : or

Punch coco

Séverin : bronze

Punch passion

Marsolle : or

Planteur

Madras : or

Case des saveurs (Pointe-Noire) : argent

Rhum blanc 55

Bielle : argent

Damoiseau : bronze

Rhum blanc 50

Reimonenq : argent

Bologne : bronze

Bielle : or

Rhum vieux IGP 4 ans

Bologne : argent

Damoiseau : or

Rhum vieux IGP 3 ans

Bologne : or

Rhum très vieux IGP

Bologne : argent

Bielle : or

Miel tropical clair

La vie en miel (Sauvia, Morne-à-l’Eau) : argent

Miel tropical foncé

Rucher des sapotilles (Trois-Rivières) : argent

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