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Publié par fxg

La Guyane à la Foire de Paris

Un boulevard de la Guyane à la Foire de Paris

Un des endroits les plus courus de cette 116e foire de Paris s’appelait ni plus ni moins que « le boulevard de la Guyane » au Hall 4 du parc des exposition de la porte de Versailles à Paris. De part et d’autre de ce « boulevard », une vingtaine de stands guyanais pour donner à découvrir, à entendre, à manger ou à décorer aux amoureux ce grand rendez-vous shopping phare du printemps parisien jusqu’au 9 mai prochain. Un grand retour après deux ans d’absence dûe à la crise sanitaire.

Cette année, c’est le Comité du Tourisme de la Guyane qui organise, sous l’égide de la Collectivité Territoriale de Guyane (et le concours du centre spatial guyanais), la participation du territoire. Le village Guyane s’étend sur une superficie de 420 m2 répartie en huit blocs que se sont partagés La corbeille à confitures (élaborées par Brigitte Le Pelletier, maitre artisan confiturier, plusieurs fois médaillée au Concours Général Agricole pour ses fameuses confitures d’ananas au curry et raisins secs, de mangues et curcuma, et de papayes), les délices de Guyane (et leurs fameux piments que l’on ne présente plus), Biostratège Guyane (qui propose son pack Guyane immunité avec ses plantes médicinales locales, ses poudres de fruits — wassaï, awara ou camu-camu — et encore ses produits cosmétiques bio-sourcés !),

l’association Saveurs exotiques qui développe des produits transformés à base de fruits de palmiers, l’association Mô (présidée par Auguste Horth, dont l’objectif est d’organiser des événements, des défilés de mode en représentant la Guyane par ses traditions et ses valeurs), l’association Corossol artisanat (qui offre sous une même enseigne les produits d’artisanat d’art palikur de la famille Baptista, les objets bushinengués (tables, bancs) des artisans Madi, Kakaï, Nijda, Aboikoni, Konoe, et encore amérindiens de la famille Opoya notamment les ciels de case et les poteries), le bijoutier et joaillier Willgold (il a ouvert sa boutique à Cayenne en 2020), la créatrice et styliste Godwin beauty (maré-tête, sacs à main, cravates, bandeaux, foulards, nœuds papillon, boucles d’oreilles en tissus, calebasses et en bois),

l’association Judi k'nelle (Judith Espérance et ses amis proposent des mets et pâtisseries locaux), l’association les Amazones de Marie Véronique Hu Yen Tack, qui vise à pérenniser les coutumes et les valeurs carnavalesques, l’entreprise La brique de Guyane (voir par ailleurs), l’association Patawa (dont le président Denis Duvigneau s’attache à sauvegarder les mélodies des années 1960 à nos jours, qu’il réédite en CD « Kolektor » ou clés USB, Joseph Tétra, le fleuriste Matoury garden, le transformateur de Jacque Yi Jak (M. Ya Yi en fait confiture, compote, galette, jus, gâteaux etc…), présenté par le Parc naturel régional, les rhums Toucan (issus de la distillerie Saint-Maurice à Saint-Laurent du Maroni et sublimé en Haute-Garonne) et les poissons surgelés de la COGUMER (ils ont emmené six tonnes de machoiran, acoupa ou daurade coryphène !)

Jean Luc Le West, président du Comité du Tourisme de la Guyane, et vice-président de la Collectivité́ Territoriale, délégué́ à l’Économie et au Tourisme, a inscrit cette Foire de Paris au programme des « opérations majeures » du Comité du Tourisme. « Tout l’enjeu réside à la fois dans la poursuite de nos missions principales de promotion de la destination au plus près du marché exogène national voire à l’international, et de donner la meilleure visibilité́ possible aux acteurs locaux des différentes filières économiques, au-delà̀ du secteur du Tourisme. » Parce que les tendances de découverte d’une destination passent par des expérience d’authenticité́, Jean-Luc Le West veut démontrer à cette occasion que la Guyane répond à « ces tendances de consommation du voyage dans un écrin de biodiversité́ remarquable. »

Vendredi 6 mai, à la journée de la Guyane, on attend deux de ses plus beaux ambassadeurs  : Mélysa Stephenson, Miss Guyane, et Juno Fortuné, Mister Guyane. Et bien sûr nos vedettes à renommée nationale et internationale : Jahyanaï King, Saïna Manotte et Tina Ly !

FXG

La Brique de Guyane en vedette américaine

L’entreprise fondée par Stéphane Lambert et relancée en 2014, exerce dans le domaine de la construction et l’aménagement de l’habitat à visée éco-responsable face aux méthodes de constructions traditionnelles. En 2015, le produit a reçu le label « Produit de Guyane ».

Interview - Stéphane Lambert, dirigeant de La Brique de Guyane

Après une présence au salon national du bâtiment, vous revoilà, mais cette fois à la foire de Paris. Pourquoi ?

C'est effectivement la première fois que la brique de Guyane vient à la foire de Paris. On expose notre plaquette de parement et notre brique en métropole de façon à faciliter la production de notre unité industrielle parce que tant qu'on n’a pas atteint un certain volume de chiffre d'affaires, on n'est pas équilibrés. Donc comme le marché interieur ne monte que progressivement, on se sert du marché français pour écouler nos produits. On espère en vendre dans la grande distribution, notamment chez Leroy Merlin que nous avons prospecté lors du salon Batimat, et on veut aussi la diffuser auprès d'autres réseaux parce que notre brique a des atouts et que les gens ne la connaissent pas. Je crois qu'on est très innovant ! Quand je vois notre plaquette de parement de 25 millimètres, c'est à notre connaissance la seule qui existe et qui soit durable ! Toutes les autres sont cuites !

Quelles sont les caractéristiques de votre brique ?

Elle n'est pas cuite et elle s’emboîte ! C’est de la latérite guyanaise qui est travaillée, qui est compressée et stabilisée. Ce qui fait qu'elle est dure comme de la pierre alors qu'elle n'est pas cuite ! Elle a une densité à peu près de 1,7-1,8. On en fabrique à peu près 300 m² par jour et on compte passer à 400 et un peu plus progressivement. Elle est fabriquée en Guyane, à Mana où nous avons installé notre site de production il y a six mois, à côté de la carrière de latérite, mais nous profitons des conteneurs qui amènent les produits des supermarchés et qui repartent à vide pour exporter nos briques.

Combien comptez-vous en exporter ?

Le moins possible parce que ça voudrait dire qu'on vend bien en Guyane ! Autrement, on en exporte les deux tiers. Pour le moment, on a expédié trente conteneurs dans l’Hexagone.

C’est difficile à exporter ?

C'est de l'innovation mais ça déroge pas mal aux normes françaises et européennes. Notre système d'emboitement n'est pas conçu dans ces normes. Ça nous a obligé à faire des demandes de nouvelles normes, mais c'est un système qui est très apprécié par les petits artisans et les particuliers parce qu'on peut faire de l'auto-construction.

Et sur le marché local, comment se vend-elle ?

Grâce à la commande publique, nous commençons à rentrer dans les marchés de construction des écoles, des lycées et des collèges en Guyane. Et dans les maisons on commence à nous voir de plus en plus…

Propos recueillis par FXG

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