Yelow expose à la galerie Wawi

« Paris-Galante », les visages de Yelow exposés à Paris

Yelow, artiste installé à Marie-Galante, expose à l’initiative de « Gaston, la vitrine de l’art créole », à la galerie Wawi à Paris.

Ce jeune quadragénaire n’était encore qu’un graffeur et cuisinier quand il s’est installé avec sa femme infirmière à Marie-Galante en 2017. Débarquant de la région parisienne, Yelow s’est installé à Capesterre, du côté d’Etang-Noir, et bien sûr, il a voulu peindre un mur. Il a tout de suite repéré une vieille case abandonnée sur laquelle il pourrait poser un de ses graff. Comme il est bien élevé, il est allé voir le maire, alors Marlène Miraculeux-Bourgeois. Les petits dessins qu’il a préparés l’enchantent et elle lui annonce avoir « plein de murs » pour lui. Il lui signale alors la petite case sur laquelle il a jeté son dévolu et il lui montre ce qu’il fait en graff… « Ça l’a refroidi, raconte Yelow. Elle a tout de suite pensé que ça allait attirer la délinquance et tout ça… » Ça l’a refroidi aussi Yelow, mais il voulait continuer de s’exprimer… « Faire du graff sur toile, c’est un peu un non-sens, explique-t-il… » Alors, le graffeur qui, lui-même est un métis de vietnamien et de grec, a commencé à peindre des portraits en travaillant sur le métissage. Son travail a plu et il a été sélectionné pour une bourse et participer à la Pool Art Fair à Pointe-à-Pitre. « J’ai exposé pour la première fois mes toiles et j’ai quasiment tout vendu ! » Il a donc continué à peindre des portraits et depuis deux ans, il est artiste peintre professionnel !

Christelle Clairville, fondatrice de Gaston, et Yelow

Pour cette exposition à Paris, il créé une série de toiles spécifiques. A son style jusqu’alors presqu’alors hyper-réaliste, il décide de fondre le portrait sur le support. « Ça va crescendo, décrit-il ! Ça va du portrait bien défini sur un fond qui laisse transparaître des traces de tag, des coups de bombe de peinture, jusqu’au tableau où le fond a presque absorbé le visage… C’est un peu comme de strates qui s’empilent… » Cette série, il l’a intitulée « Paris Galante », comme pour bien signifier que le graffeur parisien est devenu peintre à Marie-Galante ! Cette expo est la première exposition parisienne de Yelow qui n’avait jamais encore pu montrer son travail à Paris en dehors des murs de la capitale. Et il le doit à Christelle Clairville, la fondatrice de Gaston, la vitrine de l’art créole qui réussit avec Yelow à exposer le premier de ses artistes en solo à Paris !

FXG

Jusqu’au 22 mai

49, rue Albert Thomas, Paris 10

#fxgpariscaraibe