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Publié par fxg

Tourisme en Guyane

La Guyane renoue avec le tourisme d’agrément

Comment l’an dernier, le stand de la Guyane au salon du tourisme à Paris s’étaler sur 80 m2. Le CTG a convié les offices du tourisme du Centre-littoral, de Kourou-Saint-Hélie et de l’Ouest Guyanais. Sylène Séraphin, l’épouse de Thierry, le restaurateur guyanais de Massy, en région parisienne, a costumé les touloulous et les hôtesses. Deux réceptifs font la promotion des loisirs que proposent la destination.

T’Air Nature Guyane existe depuis 2019, mais c’est la première fois qu’elle vient à Top Résa. Sa fondatrice Tina Soyavong vient chercher là une clientèle de tour operator car le gros de ses clients sont essentiellement des touristes affinitaires, des familles ou des personnes seules, qui cherchent des activités. Nathalie, la responsable de Guyane Evasion n’était pas revenue depuis 2018 à Top Résa. Sa société, plus ancienne, a été créée il y a sept ans déjà. Elle aussi vient rencontrer les tout operator, les agents de voyage et les comités d’entreprises. Les hôtels Montabo et Mercure sont également présents. Et comme il faut toujours savoir se démarquer, le CTG a monté un espace sensoriel pour vivre une expérience guyanaise ! L’hôtesse Laetitia fait goûter à l’aveugle des confitures de wassaï et d’awara que Brigitte Lepelletier a créées à l’occasion de la dernière foire de Paris. Le marché français reste le principal émetteur à 90 %.

« Le touriste qui vient en Guyane, explique Jean-Luk Lewest, président du CTG, a 50 ans, est CSP+, et européen : c’est la cible. C’est la clientèle de niche qu’on doit aller chercher. Nous sommes une destination qui a moins de trois millions de budget par an. On avait avant crise 100 à 110 000 touristes. Notre objectif est d’atteindre 200 à 250 000 touristes. Je rappelle toujours aux gens qu’avec 16 millions d’euros, Tahiti fait aujourd’hui 290 000 touristes par an. »

Cette année, l’équipe du CTG communique sur le développement du tourisme durable, l’économie verte et bleue. Elle a mis le paquet sur le désenclavement aérien de la Guyane. « Notre axe majeur, pour suit M. Lewest, est d’ouvrir le ciel guyanais. Notre objectif, c’est le désenclavement de la Guyane, pas seulement sur le plan aérien, mais sur le plan culturel, sur le plan des échanges avec le reste de l’Amérique du Sud.

A Top Résa, ils ont rencontré Air France, Air Caraïbes mais également le groupe Corsair puisque Air Guyane et Air Antilles Express en sont des entités. « La collectivité territoriale de Guyane, rappelle Jean-Luk Lewest, a confié une délégation de service public à Air Guyane pour qu’elle assure une couverture aérienne de l’ensemble du territoire et on est loin d’être satisfaits. Cette DSP coûte chaque année à la Collectivité et aux contribuables guyanais 8,5 millions d’euros, et dix à la DGAC. En retour, on a un service qui n’est pas fini, un manque d’ambition et de développement, des sites internet qui ne fonctionnent pas, un vision commerciale inexistante ! Je rappelle que le comité du tourisme est actionnaire de la société qui gère cette DSP, mais si dans un mariage, les choses ne vont pas bien, on divorce. »

Heureusement, il y a de bonnes nouvelles ! Des événements forts s’annoncent pour la Guyane puisque le CTG a reçu Alexia Laroche-Joubert pour Koh Lanta, sans plus de précision pour l’heure, et puis la Guyane devrait recevoir du 22 au 26 mars prochain quelques cent agents de voyage du groupe EDV (Entreprises Du Voyage), en partenariat avec le Comité du Tourisme de la Guyane et Air Caraïbes. « Ca doit être l’affaire de tous les Guyanais, de tous les opérateurs touristiques, insiste le président du CTG. Un réceptif va faire la coordination de ce voyage, mais pendant ces quatre jours que va durer ce voyage, il faut que la Guyane se pare de ses plus beaux habits, parce que ce sont eux qui vont vendre la destination Guyane demain ! »

Jonathan Polony (T'Air Nature Guyane), Thierry Seraphin (Au Régal des saveurs, Massy) et Daniel Castor (Office du tourisme du centre littoral)

Au dernier pointage, la fréquentation touristique en Guyane serait à moins 7 % par rapport à 2019 ! « Pas mal, se satisfait M. Lewest, lorsqu’on sait qu’on vient de manger le bouillon pendant deux ans, plus une guerre en Ukraine, une crise énergétique et des problèmes climatiques… On va mettre le paquet pour que la fin de l’année soit bonne et qu’on finisse à moins 5 % ! » Les voyants sont au vert, la fréquentation repart, et dans cette fréquentation, la part du tourisme d’agrément est en train de monter à côté du tourisme local qui a explosé.

« Depuis qu’on sur le salon, conclut M. Lewest, je ressens qu’on représente une forme d’exotisme et cet exotisme, c’est la durabilité, l’écotourisme, le vert… L’Amazonie, avant c’était la jungle et les animaux sauvages, aujourd’hui, l’Amazonie, c’est le poumon de la planète. »

FXG

« Il n’y a pas que le spatial en Guyane ! »

A deux pas du salon du tourisme, se tient le salon du spatial, l’IAC où le CNES tient le haut du pavé. A l’entrée, la fusée Ariane donnent la réplique aux vielles colonnes art-déco du parc des expositions de la porte de Versailles. Plus loin, dans le hall qui accueille l’IAC, le grand espace du CNES a fait une place pour le stand du comité du tourisme de Guyane. Maïmouna Keita, une jeune Guyanaise de Rémire-Montjoly, fait l’article de son pays. Elle fait un extra. Elle est étudiante à Paris, en BTS management commercial opérationnel. Et pendant les trois jours de l’IAC, elle a mis sa casquette d’ambassadrice de la Guyane.

« Je leur explique quelles sont les activités que l’on peut faire en Guyane, je leur parle de la nature, de la biodiversité de la Guyane, de notre culture… » L’idée, c’est de faire savoir aux visiteurs de l’IAC qu’en Guyane, à côté du spatial, on peut faire autre chose ! « 

les gens ont tendance à croire qu’il n’y a que le spatial, mais non ! » Alors Maïmouna leur fait l’article sur les belles plages des îles du Salut, sur les jolies criques, les animaux à découvrir, la flore… » Une bonne partie des visiteurs de ce salon passent devant Maïmouna sans même lui jeter un regard et vont directement voir les fusées ! « Mais il y en a qui s’arrêtent, qui s’intéressent à la Guyane et qui veulent même étudier là-bas et faire partie du centre spatial guyanais. Ils viennent se renseigner sur l’habitat, la vie quotidienne… » Mercredi, c’était la journée grand public et Maïmouna a été surprise du nombre de personnes qui s’intéressaient non pas au port spatial de Kourou, mais à la Guyane !

FXG

Edmond Richard, directeur général adjoint d’Air Caraïbes

"Le revenge travel"

Nous assurons quatre vols par semaine entre Paris et la Guyane les mardi, jeudi, vendredi et dimanche. On monte bien sûr pendant les périodes de vacances scolaires. La demande est soutenue sur cet axe. L’été a été très bon, je confirme, parce que je pense que les gens n’ont pas pu sortir. La Guyane est très enclavée aujourd’hui et les gens, après les différentes phases de covid ont quand même beaucoup restreint leurs déplacements ces deux dernières années. Alors je ne sais pas si l’on assiste à du « revenge-travel », mais on a des gens qui ont envie de sortir, de venir en métropole et en Europe.

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