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Publié par fxg

Election au perchoir

L'Outre-mer reste dans l'opposition

Yael Braun-Pivet, la candidate du parti présidentiel, a emporté la présidence de l'Assemblée nationale (220 voix) face aux candidats de la gauche (207), et de l'extrême-droite (141). Une mauvaise nouvelle pour les députés antillo-guyanais, unis en majorité derrière la candidature d'André Chassaigne, du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR).

Fallait-il « tout changer pour que rien ne change » ? Au terme de trois tours de scrutin et d'une longue soirée de vote, Yael Braun-Pivet, candidate du groupe politique Ensemble pour la République, soutien du président Emmanuel Macron, a été réélue présidente de l'Assemblée nationale. « Je m’engage à travailler avec chacun d’entre vous, a immédiatement déclaré depuis le perchoir qu'elle a retrouvé, la présidente réélue. Avant de reconnaître : « Cette assemblée est plus représentative des Français, mais aussi plus divisée ».

Une Assemblée plus fragmentée que jamais et une situation confuse, où les oppositions sont multipliées : « Nous sommes l'opposition au sein de l'Assemblée nationale », revendiquait juste après sa défaite — il a échoué à 13 voix derrière Yael Braun-Pivet — André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR). André Chassaigne faisait partie des trois derniers candidats au troisième tour de l'élection pour la présidence de l'Assemblée nationale. En tant que co-président du groupe GDR, et candidat du Nouveau front populaire (NFP) il portait les espérances de la plupart des députés antillo-guyanais.

« Ce vote pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour tout le monde, eu égard à la dynamique qu'a suscité le Nouveau front populaire, s'inquiétait le député (GDR) de Martinique Marcellin Nadeau, juste après la séance. En tant que groupe GDR, nous avons proposé que les députés du NFP s'expriment par un vote sur le choix du prochain Premier ministre, cela me paraît être la seule façon de sortir de cette crise politique par le haut ».

Ambiguïté des élus du groupe LIOT

C'est la question qui hante désormais tous les élus de gauche au Palais-Bourbon : incapables de peser suffisamment pour faire élire un président de l'Assemblée nationale, auront-ils les moyens de gouverner le pays ? « Il ne faut pas trahir la volonté des électeurs français : ils ont donné une majorité au NFP, répond le député (PS) de Guadeloupe Christian Baptiste. Le message me paraît clair : si vous n'avez pas de majorité absolue, faites preuve d'intelligence politique ! »

Encore un peu sous le choc après cette défaite sur le fil, les députés de gauche devront rester combatifs s'ils souhaitent peser dans les affaires du pays. Le député de Guyane Davy Rimane entend ne rien lâcher. « Nous avons notre carte à jouer dans cette recomposition en cours, si nous restons unis pour faire entendre les problématiques et les spécificité de nos territoires », exhorte l'ancien président de la délégation aux Outre-mer de l'Assemblée nationale.

Même son de cloche, plus au centre de l'hémicycle du Palais-Bourbon : « Nous devons rester “tet kolé” », assure le député (LIOT) de Guadeloupe Olivier Serva, en évoquant « les députés d'Outre-mer [qui ] doivent rester unis et parler d'une seule voix s'ils veulent faire entendre la paroles des territoires ».

Les voix qui ont permis à Yael Braun-Pivet de l'emporter viennent de la droite et du centre. Impossible de dire lesquels dans le groupe LIOT l'ont soutenue puisque le scrutin s'est déroulé à bulletins secrets. C'est André Chassaigne, le candidat malheureux du groupe GDR, qui a finalement les mots les plus durs après sa défaite. Pour lui, quoi qu'il en soit, « il faut reconnaître que le vote des Français a été volé par une alliance contre nature. »

FA Paris

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