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Publié par fxg

L'Assemblée élue en 2022

L'Assemblée élue en 2022

l'Outre-mer au cœur de la coalition du NFP

Le Nouveau front populaire (NFP) se cherche un Premier ministre mais aussi des soutiens internes à la nouvelle Assemblée afin de pouvoir espérer gouverner. Dans ce contexte, les élus du groupe communiste Gauche démocrate et républicaine (GDR) sont incontournables : ils viennent pour plus de moitié de l'Outre-mer.

S'ils souhaitent gouverner et faire adopter des lois, les députés de gauche élus sous la bannière du Nouveau front populaire (NFP) doivent en premier lieu se constituer en groupes politiques. Cette année, le Parti socialiste (PS) revient en force et a doublé son nombre d'élus par rapport à la France insoumise. Les écologistes progressent un peu, le Parti communiste perd un peu.

La courte et très relative majorité de gauche fait des députés antillo-guyanais qui arrivent ces jours-ci à Paris, les plus courtisés et convoités des élus de ce camp politique. « Lors de la précédente mandature, entre élus ultramarins, nous étions unis et nous avons réussi à parler d'une même voix, se souvient le député socialiste fraîchement réélu de Guadeloupe, Élie Califer. Lui, siégera au groupe socialiste, comme lors de la précédente législature. Malgré cela, les Ultramarins n'ont pas dans cette Assemblée l'écho qu'ils méritent. Le gouvernement doit être le reflet de l'élection ! »

À ses côtés, dans la cour d'honneur du Palais-Bourbon pour cette rentrée parlementaire, son collègue Christian Baptiste, lui aussi du groupe socialiste, opine du chef et complète : « Il y a des discussions entre groupes politiques pour la formation d'un gouvernement. Notre groupe socialiste se réunit dès aujourd'hui. » Et tâchera de se mettre d'accord sur le nom d'un Premier ministre à proposer au président de la République, Emmanuel Macron. Le Réunionnais Philippe Naillet et la Martiniquaise Béatrice Bellay devraient les rejoindre.

Des ultramarins dragués par LFI

« Nous avons des députés de la Réunion, de Martinique, de Guyane, de Polynésie et nous espérons bien convaincre le nouveau député indépendantiste de Nouvelle-Calédonie de nous rejoindre ! », se réjouit André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme et ancien président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR). Il faut au moins quinze députés pour former un groupe et sans les Ultramarins, dont les Guyanais Davy Rimane et Jean-Victor Castor, les communistes ne sont que neuf, plus assez nombreux pour former seuls un groupe parlementaire. Sans trop de surprise, les Martiniquais Giovani William et Marcelin Nadeau devraient siéger au sein du groupe GDR comme le député Tavini de Polynésie.

Sont-ils même certains d'y parvenir avec ces soutiens ? Éric Coquerel, du groupe la France Insoumise (LFI), parie que non : « Nous comptons sur des élus ultramarins pour rejoindre notre groupe et nous respecterons leur autonomie et leur liberté de vote », assure-t-il. Que fera le député de Martinique Jean-Philippe Nilor ? Il siégeait lors de la dernière mandature aux côtés d'Eric Coquerel, tout comme trois élus de la Réunion dont Jean-Hugues Ratenon.

La constitution des groupes politiques doit se faire dans un temps contraint (mardi 16 juillet au plus tard) en même temps que l'installation des commissions et l'élection de la présidence de l'Assemblée (le 18 juillet). Les équilibres au sein des 195 députés du NFP pèseront sur la désignation du futur Premier ministre, qui pourrait lui-même être emporté comme un fétu de paille par la première motion de censure.

Les deux député de Guadeloupe, anciens socialistes, Max Mathiasin et Olivier Serva, devraient rejoindre le groupe LIOT, un assemblage sans grande cohérence politique, tandis que Frantz Gumbs, député de Saint-Barth et Saint-Martin devrait siéger au groupe Modem. Prenant elle aussi ses quartiers au Palais-Bourbon à l'occasion de la rentrée parlementaire, la députée (Modem) du Val-de-Marne d'origine martiniquaise Maud Petit se fait philosophe : « Le contexte politique est très particulier et très incertain mais nous allons y arriver. Vous entendrez encore parler de 49.3 et de motions de censure mais il n'y aura pas de nouvelle dissolution avant un an ! Il faut bien se rappeler que nous sommes un régime parlementaire. »

FA Paris

Il a dit

Steevy Gustave, député écologiste de l'Essone, ancien membre du cabinet de Christiane Taubira : « Je me sens comme un député français originaire de Martinique. C'est une fierté pour l'enfant du Saint-Esprit que je suis. Je compte travailler sur les sujets culturels. Je représente tout ce que le RN déteste. Mes dreadlocks rentrent à l'Assemblée ! »

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