Jamaïque olympique
Marlene et Colleen mettent en avant leur « fierté » d'être Jamaïcaines et de porter les couleurs de leur île des Antilles, où qu'elles se trouvent.
Indépendance et fierté à la « Jamaica House » des « Olympics »
Dans un beau pavillon, idéalement situé à un jet de pierre du Stade de France, les autorités sportives et touristiques de la Jamaïque promeuvent la destination mais aussi et surtout les valeurs et l'identité particulière de leur île des Grandes Antilles.
« This is In-de-pen-dan-ce Dayyyy ! » En musique et au micro du sound-system, avec l'accent et le phrasé inimitable de la Jamaïque, c'est la fête nationale en ce mardi 6 août à la « Jamaica House » des Jeux Olympiques de Paris 2024. « Bien sûr que nous sommes venues fêter notre indépendance, confirment joyeusement Marlene et Colleen, deux amies venues depuis les États-Unis où elles sont installées, soutenir l'équipe nationale de la Jamaïque. Toujours plus forts, toujours meilleurs : c'est très important pour nous de soutenir notre pays pendant ces Jeux Olympiques. On passe de bons moments à Paris mais on n'oublie pas de venir à la maison ! »
Dans un pavillon de plusieurs centaines de mètres carré, dans le voisinage immédiat du Stade de France – où se déroulent les épreuves d'athlétisme, très importantes pour l'équipe nationale – la « Jamaica House » accueille dans une bonne humeur sincère et chaleureuse les visiteurs du monde entier. Contrairement aux pavillons des autres nations, y compris le Club France où l'entrée coûte cinq euros, l'accès est totalement libre. « Nos spécialités culinaires, notre musique, notre « fashion » et notre mode de vie, nos artistes et notre culture : nous sommes venues faire la promotion de tout cela à l'occasion des JO, se réjouit Grégory Shervington, directeur pour l'Europe du comité du tourisme jamaïcain. Nous sommes partenaires des JO depuis deux décennies et nous avons pu installer notre pavillon en Grèce mais aussi au Brésil et au Royaume-Uni, à chaque fois ! »
Chips de manioc et de patates douces
Pour Grégory Shervington, associer l'image de son île aux JO est important parce que « l'équipe jamaïcaine, malgré des moyens et des ressources limitées fait jeu égal avec de grandes nations comme les USA, munie seulement de sa volonté et sa détermination ! » Détendu et disponible, Kishane Thompson - arrivé cinq millièmes de seconde (9'79) après l'Américain Noah Lyles au 100 mètres - est venu saluer la foule à la Jamaica House après son exploit.
Sur l'écran géant qui trône au milieu de la « Jamaica House », des images d'Usain Bolt et d'athlètes jamaïcains de toutes les époques alternent avec les paysages splendides de l'île. Performances sportives et célébrations de la fête nationale ne sont pourtant pas les seuls atouts du pavillon jamaïcain aux JO. « N'oubliez pas de goûter les chips de manioc et de patates douces avec le piment de notre entreprise jamaïcaine, Grace », scande l'animatrice du sound-system.
« Patties », c'est-à-dire pâtés salés et sucrés, cocos à boire, bières Red Stripe et même piments locaux, rien ne manque à l'ambiance. Tours-opérateurs et hôteliers locaux sont aussi représentés. « La France est notre second marché européen en terme de touristes après l'Allemagne, mais elle a tout le potentiel pour devenir numéro un », veut croire Grégory Shervington, du comité de tourisme.
Le concert gratuit est sur le point de commencer : sur le chemin des dizaines de milliers de visiteurs qui entrent et sortent à tout instant du Stade de France, la « Jamaica House » fait le plein. Même sans Usain Bolt et avec une médaille d'argent au 100 mètres, la Jamaïque a déjà fait bien mieux que réussir ses Jeux Olympiques.
FA Paris