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Publié par fxg

Rentrée politique

L'Assemblée nationale paralysée par la crise politique

Suspendus à la nomination d'un Premier ministre, les députés antillo-guyanais doivent composer à Paris dans un épais brouillard. Les travaux sur le prochain Budget n'ont pas encore commencé.

Le Palais-Bourbon compte-t-il bientôt reprendre ses travaux après la pause estivale ? Cette question, en apparence simple, suscite ces jours-ci des réactions embarrassées à Paris. Les agendas de l'Assemblée nationale sont vides, l'hémicycle tout autant. Confrontés à une forme d'impuissance politique, les députés fraîchement élus ou réélus sont suspendus à la nomination d'un ou d'une Première ministre.

« Tout est normal, la session ordinaire commence le 1er octobre », veut tout de même rassurer Maud Petit, députée martiniquaise (Modem) du Val-de-Marne. « Nous pourrions être convoqués dès le courant du mois de septembre pour une session extraordinaire mais pour cela, il faudrait que nous ayons un gouvernement. Il y a besoin de temps. Nous devons mettre toutes les forces politiques d'accord et trouver une majorité. »

Bientôt le marathon budgétaire

Le flottement engendré par la crise politique suscite aussi de profonds soupirs d'exaspération. « C'est un problème de déni démocratique, un véritable coup d'état institutionnel », dénonce le député (GDR) de Guyane, Jean-Victor Castor, en faisant allusion à la gestion des conséquences de la dissolution de l'Assemblée par le président de la République, Emmanuel Macron. Une gestion politique centralisée à l'Elysée. « Dans n'importe quelle autre démocratie, cela n'aurait pas pu se passer comme ça, avec un gouvernement des affaires courantes qui prépare le Budget et qui laisse tous les autres dossiers en stand-by. Vu de l'Outre-mer, cela fait perdre beaucoup de temps à nos pays. »

Quel que soit le temps que prend Emmanuel Macron pour choisir son Premier ministre et ensuite mettre sur pied un gouvernement, le « marathon budgétaire » va bientôt le rattraper. La discussion de la loi de finances (PLF) de l'année suivante est une obligation codifiée dans la Constitution. Des commissions de députés doivent d'ailleurs se réunir à ce propos dès la semaine prochaine. La première à ouvrir le bal est la Commission des finances. Pour l'adoption in fine du Budget, l'Assemblée risque d'être acculée à la renouveler mois après mois, sur les bases du Budget précédent. Cela ne s'était pas vu depuis la quatrième République.

FA Paris

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