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Publié par fxg

Le Collector de Victor O

Après un lancement réussi à l'Atrium de Fort-de-France, samedi 9 janvier, Victor O s'apprête à monter sur la scène du New Morning pour la prochaine Saint-Valentin. A l'affiche, son dernier album, "Collector". "Sur le même support, j'ai voulu lettre tous les succès que j'ai eus depuis cinq ou six ans, raconte-t-il, en particulier des titres qui se trouvaient sur des compilations qui ne sont pas sous mon nom." A Montréal où il s'était rendu l'automne dernier pour un shooting avec le photographe Georges-Emmanuel Arnaud, quelqu'un lui a demandé s'il n'avait pas un album avec tous ses meilleurs titres. "J'ai pensé alors mettre tous mes titres qui avaient un clip car je voulais que les gens qui me découvrent avec cet album aient aussi le support visuel."

Quatorze titres dont deux remix ("Saudade" et "Soukoué Sa") et un inédit ("No Limit") viennent composer ce best off mixé par Djoum, un ingénieur du son belge qui a mixé Bashung et qui n'est pas étranger à la tonalité pop de cet album. Comme à Fort-de-France, Victor O sera accompagné sur la scène du New Morning de son complice, réalisateur et coproducteur Joël Jacoulet et des musiciens de Black manioc dirigés par Julien Béloir, un normand de Rivière Salée, pour citer Victor O !

FXG

Interview

"L'Afrique aura à voir avec mon futur"

Vous jouez de la pop caribéenne, ça vous convient ?

Je fais de la musique antillaise. Et même si je dis pop créole, on peut dire musique antillaise.

Musique antillaise, pas même caribéenne ?

Je suis profondément caribéen, mais un Caribéen antillais. On nous sous-estime parfois musicalement, mais là où il y a le plus de diversité artistique, c'est chez nous ! Les autres îles sont colonisées par les musiques de la Jamaïque, de Trinidad ou des USA. Nous, nous complétons, nous digérons et on en fait des trucs à nous.

Vous n'avez pas non plus la même approche du créole que nos voisins anglophones ou hispanophones...

A Sainte-Lucie, le créole est un encanaillement de Petit-Bourgeois ! J'ai animé une master class à Castries ; j'ai commencé à parler en créole et ça a posé un problème aux enfants. La culture créole n'est pas aussi ancrée là-bas que chez nous. A Grenade, on m'a présenté la dernière personne de l'île qui parlait encore le créole !

Vous êtes désormais inséparable de Joël Jacoulet, c'est une vieille histoire ?

Nos parents étaient amis quand nous étions adolescents, mais nous ne nous fréquentions pas. Quand il a monté son label B Caribbean, il a cherché quelqu'un pour discuter du business plan et on a pas mal échangé parce que ma vie précédente a été pas mal occupée dans les majors, mais c'est avec la chanson "Aboubakar 53 %", sur le président noir, que c'est parti. Joël produisait les albums de Goldee ou Wandé, et j'ai repéré le titre. Il m'a dit : "On ne le sort pas physiquement mais on fait un beau clip." On a sorti le clip entre les deux tours de l'élection présidentielles de 2007. Ca a amusé LCI qui nous a interviewé par téléphone. Mais en 2008 quand Obama a été élu avec 53 % des votes, LCI nous a rappelé et invité en plateau ! Notre collaboration artistique était lancée.

Et l'avenir ?

L'Afrique aura à voir avec mon futur. J'aimerai voir Abomey, Lumumbashi et le Congo. Je prépare la sortie de deux clips dont Marianne et puis j'aimerai bien chanter avec Loura ou Sara Tavares...

Propos recueillis par FXG, à Paris

 
 
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