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Publié par fxg

Le Dr Multigner ne confirme pas les doutes du Dr Mbou

Le 21 janvier dernier sur Martinique 1ère, le pédiatre martiniquais Félicien Mbou indiquait qu'il avait observé depuis vingt ans une incidence de pubertés précoces de 8 à 10 fois plus élevée qu'en France métropolitaine. Il signalait ainsi avoir diagnostiqué un cas chez une jeune fille de 2 ans et s'interrogeait alors sur le rôle du chlordécone dans cette précocité pubertaire aux Antilles.

Dans l'èdition en ligne du 1er février du magazine de vulgarisation scientifique Sciences et avenir, le Dr Luc Multigner, médecin épidémiologiste à l'Inserm et coordinateur depuis près de vingt ans de travaux sur les conséquences sanitaires de l'exposition au chlordécone aux Antilles, vient contredire son confrère. "Il n’existe aucune étude scientifique publiée ayant pu estimer l’incidence ou la prévalence de la puberté précoce aux Antilles", affirme-t-'il. Il se méfie aussi la corrélation entre puberté précoce et chlordécone qui ne serait pas avéré scientifiquement aujourd'hui. "Il n’existe à ce jour strictement aucune étude scientifique publiée suggérant ou montrant quelque lien entre le chlordécone et la survenue de pubertés précoces, déclare à Sciences et avenir l'épidémiologiste. Qui plus est, la seule étude qui vise à aborder ces aspect est la cohorte mère-enfant baptisée "ti moun" actuellement en cours."

Dans l'Hexagone, le professeur Charles Sultan, pédiatre spécialiste des perturbateurs endocriniens à Montpellier estime que ces vingt dernières années, la puberté a avancé de 12 à 14 mois chez les petites filles. Son étude sur les pubertés précoces dans le sud de la France conclue une multiplication par 10 des cas de pubertés précoces en vingt ans. Selon lui, plusieurs facteurs sont en cause

 au premier rang desquels il place les perturbateurs endocriniens : bisphénol A, plastiques, pesticides, phtalates…

Pour l'heure, les seuls effets avérés du chlordécone seraient des dermatites, des cancers et des effets toxiques sur la reproduction ou le développement.

FXG, à Paris

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