Karam annonce un recadrage de la mission de Patrick Lozès

« Patrick Lozès n’est pas missionné pour la Martinique », selon Patrick Karam

« Monsieur, (...) j'ai décidé de vous confier une mission qui aura
pour objectif principal une meilleure connaissance et la valorisation
des ressources humaines issues des minorités visibles vivant en
France. Votre mission devra aboutir à l'établissement de
préconisations pour promouvoir l’implication des ressources
humaines liées à l’immigration, dans l’action du Ministère de
l’écologie du développement et de l’aménagement durables. (...)Pour ce qui concerne les questions liées à la défense de
l’environnement, la catastrophe subie par nos compatriotes
martiniquais à la suite des dégâts provoqués par le cyclone Dean
appelle une réponse qui va au-delà de la simple reconstruction.
Vous ferez des propositions qui permettront d’engager la
Martinique dans la voie du territoire biologique exemplaire qu’il
aspire à être..."

Cette lettre de Jean-Louis borloo à Patrick Lozès, présidsent du CRAN, ennemi déclaré du Collectifdom, a suscité des réactions en Martinique avec une protestation de Confiant et Boutrin, en métropole avec une mobilisation des associations ultramarines dans la mouvance du Collectifdom.
« L’affaire est close… Inutile de manifester. » C’est par ces mots que le
délégué interministériel à l’égalité des chances pour les Français d’outre-mer (DIECFOM), Patrick Karam, a conclu la réunion qu’il tenait hier matin au secrétariat d’Etat avec les représentants d’associations ultramarines de métropole (APTOM, COCIDOM, Agora de Clichy, Collectifdom, CROMVO, CM98, comité des élus…). Celles-ci se sont émues, comme MM. Boutrin et Confiant en Martinique, d’apprendre que Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat, de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables (MEDAD), avait confié une mission sur la Martinique au président du CRAN, Patrick Lozès. Ils ont demandé au DIECFOM d’intervenir. Celui-ci (qui a appris la chose dans France-Antilles) s’est entretenu depuis jeudi dernier avec Vincent Piveteau, conseiller outre-mer du MEDAD, mais aussi les conseillers outre-mer de la présidence, de Matignon, de l’Intérieur et le préfet Dassonville, dircab de Christian Estrosi. C’est ainsi qu’il assuré aux associations que la mission de Patrick Lozès avait été recadrée. Patrick Karam a expliqué, en outre, que jamais il n’avait été question pour M. Lozès de chlordécone. « Sa mission porte sur les personnes issues de l’immigration subsaharienne en grande précarité. La maladresse est venue avec le passage de Dean et, en toute bonne foi, Jean-Louis Borloo a pensé aux Martiniquais victimes du cyclone… » Dont acte. Les associations sont reparties rassurées.

#fxgpariscaraibe