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Publié par fxg

Itinéraire d’un passant guadeloupéen ou la revanche de José Vatin



« Je pense au parcours de certains caciques de la politique qui ont trahi, pillé, volé, brisé la vie de plus d’un, je pense aux turpitudes ainsi qu’à la trahison de certaines personnes qui continuent à faire bonne mine en public alors qu’elles sont pourries jusqu’à l’os… » José Vatin, auteur d’Itinéraire d’un passant guadeloupéen n’est pas une balance car il taira jusqu’au bout les noms des gens qu’il stigmatise ici. Mais ils ne sont pas difficiles à identifier pour qui connaît un peu le microcosme antillais, à Paris ou au pays…
Freddy, Marie-Jo et Michel
José Vatin se réserve pour lui l’étrange qualificatif de « vieux barillet » comme pour laisser entendre qu’il sait que son temps est révolu… L’homme, après un parcours politique qui lui a fait côtoyer les patrons du RPR, et qui n’en aura reçu que des strapontins, se retrouve aujourd’hui retraité, membre de section au Conseil économique et social, petit bâton de maréchal pour celui qui fût la cheville ouvrière de quelques élections bien orchestrées… L’homme ne se cache pas non plus de ses appartenances maçonniques. Il cogne aussi ! Quand il évoque  la trahison de l’un de ses amis « pour qui j’avais presque mis en jeu ma réputation afin de le protéger et d’éviter qu’il ne connaisse les affres du déshonneur à un âge avancé… » Vatin ne parle ni d’association ultra-marine, ni des Hauts-de-Seine. Freddy appréciera… Vatin s’en prend encore à la présence de Marie-Jo au secrétariat national de l’UMP, «  simple employée qui se prétendait martiniquaise ». LMC pour qui il a failli se damner lui fait dire : « Elle pensait avoir circonvenu suffisamment d’individus en mal de reconnaissance pour pouvoir bâtir un courant politique puissant lui assurant pouvoir et profit… » Il en veut à celui qu’il appelle Maxou le croquant et qui a longtemps dirigé le cabinet de Lucette  à la région Guadeloupe…. Ancien socialiste qui a sincèrement aimé Félix Proto, José Vatin raconte encore comment il était destiné à être vice-président du mouvement Objectif Guadeloupe, une nomination torpillée par Beaubrun et Chaulet… Témoin de l’attentat qui valut à Gérard Penchard d’être brûlé au visage, il fut lui-même brûlé aux poumons. Il était encore présent ce 14 novembre 1983, dans la cour de la préfecture lorsque la 104 de Leila Cassubie sauta… Il parle  des indépendantistes et de leurs « neurones perturbés »… Il raconte même qu’ils ont attenté à sa vie… « Comme par hasard les menaces cessèrent le jour où je pris entre quatre yeux le frère d’un des poseurs de bombes supposé et lui fit comprendre que la moindre tentative allait désormais se payer cash… » Nous interrogerons Michel à l’occasion !
Patrick et Marie-Do

Au milieu de ce récit très politique, José Vatin rend hommage à deux personnes : Henri Métro et Roger Bordy, deux hommes, deux journalistes, qui ont essayé de travailler au pays et qui ont eu le plus de difficultés de la part de leurs compatriotes… L’admiration est telle que José Vatin fait un aveu de taille relativement à son métier de journaliste à Basse-Terre, en avril 1967 : « Lâchement cette fois-là, j’ai laissé Henri Métro traiter seul le sujet… » Il ignorait que ce serait lui qui aurait à couvrir les événements de la place de la Victoire de mai 1967… José Vatin tient son compte et parle 120 morts contre les 90 admis par le ministre Lemoine…Un autre journaliste trouve place dans ce récit de vie, c’est Jean-Jacques Seymour. C’est avec lui qu’il a observé la dernière campagne présidentielle. Une campagne qui lui aura laissé quelque parfums amers. Sans les nommer il s’en prend à « quelque individu sans foi ni loi, à la recherche de quelques prébendes » à la tête d’une « horde sauvage » et « qui avant pour seule légitimité sa naissance en Guadeloupe, s’octroyait le droit de parler au nom de l’outre-mer français ». Ca cogne pour Patrick Et les femmes ne sont pas épargnées puisque la filleule de lucette en prend aussi pour son grade : « Je fondais beaucoup d’espoir sur la fille d’un vieil ami en raison des possibilités que j’avais détectées en elle. Je nourrissais alors l’ambition de l’aider à gravir les échelons… Mais son désir d’aller trop vite et sa sensibilité à la flatterie l’ont sans doute perdue. »
Itinéraire d’un passant guadeloupéen ne livre pas tous les dessous de la vie d’un homme roué aux ficelles de la politique… Dommage.
Regrettons que l’éditeur, Cap Bear n’est pas bien fait son travail : le livre est truffé de fautes d’orthographe quand ce ne sont pas des mots entiers qui manquent. Au final, ça n’empêche pas d’en apprendre.
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L
Pathétique !Il a été à la soupe comme les autres...Et il s'est pris les pieds dans sa cuillère,pour s'éffondrer dans la soupière !
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