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Publié par fxg

Conférence nationale du logement social outre-mer

François Baroin, parti la veille à la Réunion, a fait lire son discours d’inauguration de la conférence nationale du logement social outre-mer par son directeur de cabinet, Richard Samuel. Jean-Louis Borloo est venu serrer quelques mains entre midi et deux, mais son discours de clôture, c’est un collaborateur de cabinet qui est venu le lire, en fin d’après-midi, à la Défense. Entre temps, les responsables de SEM, les bailleurs sociaux des DOM, les élus ont abordé, lors de tables rondes, « les priorités de l’action  publique face à la demande », « l’offre de logement aux populations n’ayant pas accès à l’offre du parc immobilier », « le développement d’une offre diversifiée » et la place des collectivités locales, « au cœur de la dynamique habitat ». Il manque 27 000 logements sociaux outre-mer. Rien qu’en Guyane, il faudrait en construire 3 000 par an (9 000 à la Réunion). Le diagnostic est connu et le Premier ministre a exposé sa stratégie lors de son déplacement en Guadeloupe, en octobre dernier : règlement de la dette de l’Etat aux professionnels du BTP à la fin mars, loi portant engagement national sur le logement en juillet et l’inscription de 120 millions d’euros sur trois ans en autorisation d’engagement. Pour contenir l’inflation foncière et les coûts de construction, les bailleurs sociaux veulent plus de fonds. Mais si la défiscalisation nourrit cette inflation, la manne de la LBU n’y participe-t-elle pas, se demande-t-on au ministère…

 « L’enjeu de cette conférence, selon le ministre, a été fondateur d’une nouvelle gouvernance du logement social, une priorité nationale. »  Jean-Louis Borloo a annoncé l’annualisation de la conférence et un pilotage des crédits logements de l’Outre-mer et de son ministère. Enfin, il a évoqué l’intégration de l’outre-mer dans le plan de cohésion sociale avec des objectifs chiffrés : 12 500 logements par an. Enfin, la création d’offices fonciers a été recommandée tout comme la révision des taux d’intervention et les assiettes qui servent à établir le niveau de subventions. Les participants sont ressortis un peu sceptiques même s’ils étaient satisfait d’avoir pu partager un diagnostic commun. Mais comme le remarquaient les sénateurs Lise et Gillot : « Borloo nous a proposé un pacte de confiance dont les effets sont attendus en juin 2007… »

Ils ont dit
Jacques Gillot, président du conseil général, sénateur

« Nous n’avons pas eu les réponses que nous attendions sur le logement social, sur son financement. Sur l’application de la loi portant engagement national sur le logement, on nous a répondu en balbutiant et sans donner de chiffre. Rien n’a été dit sur notre demande d’exonération des taxes sur le foncier bâti. Toutefois, ça n’était pas inintéressant car nous avons pu discuter et affirmer nos priorités, notamment sur la diversité des logements. Nous avons plaidé pour les logements évolutifs sociaux. Mais nous n’avions pas de décideurs face à nous. Borloo est passé en coup de vent mais on n’a pas écouté nos doléances. Il a dit : « Ne me parlez plus d’argent et si vous vous mettez d’accord, je vous suivrai. » En juin 2007 ? »

Jean-Etienne Antoinette, maire de Kourou, président du SIMKO

« Nous sommes d’accord pour dire qu’il faut viabiliser les parcelles et produire massivement du logement. Bien, mais il faut que l’Etat augmente sa participation financière à travers la LBU et le FRAFU. Les collectivités doivent développer une politique volontariste. Nos listes d’attente se montent à 13 000. On doit produire 3000 logements par an, on en produit 1000 et nous avons un taux d’accroissement de 4 %. Nous avons quelque 9 000 logements insalubres. Si on ne s’y met pas, ce sera 18 000 logements insalubres d’ici 6 ans ! Nous sommes à la veille d’élections et les rendez-vous budgétaires ne sont pas là ! Il y a 12 millions d’euros de la LBU qui ne sont pas honorés et pourtant engagés par les SEM… Mais les populations aussi doivent accepter que l’on construise des logements sociaux parce que c’est une priorité pour la Guyane. »






Claude Lise, président du conseil général, sénateur

« Cela ne répond pas encore pleinement à mes attentes. Les chiffres annoncés en ligne budgétaire unique vont-ils se traduire par une délégation de crédits de paiement ? Il manquait plus de 50 miilions pour les dettes de l’Etat en décembre… Je crains que les sommes inscrites dans les crédits 2007 ne soient pas à la hauteur... Pour le reste la diversité des besoins et de la demande a été soulevée. En Martinique, nous avons un problème de vieillissement de la population, nous devons réaliséer des logements, foyers ou résidences adaptés. Nous devons aussi réhabilité le parc de logements vacants, ça représente 12 ° du parc privé, c’est un gisement considérable. Pour attirer les professionnels du BTP, il faut faire un efffort financier, revoir les aides apportées et simplifier les procédures. Ca, le ministre en a pris la mesure. »

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