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Publié par fxg

 

Cayard, racheteur de Quartier français spiritueux, doit vendre des actifs

L'Autorité de la concurrence a décidé d'ouvrir une phase d'examen approfondi du rachat de Quartier Français Spiritueux par la COFEPP (la société de Jean-Pierre Cayard qui exploite entre autre les sociétés Bardinet et la Martiniquaise). Le 17 mars dernier, la COFEPP a notifié à l'Autorité de la concurrence son intention d'acquérir le contrôle exclusif de Quartier Français Spiritueux, propriété du groupe sucrier Tereos. Il s’agit des rhums La Mauny, Duquesnes et Trois-Rivières en Martinique, Charrette à la Réunion, une affaire d’apéritif sans alcool à Charenton (94), et d’une affaire de marque de  distributeur (tequila et gin) dans la Somme.

Pour obtenir le feu vert de l’Autorité de la concurrence, la COFEPP s’est engagée à les marques de Quartier français spiritueux en Martinique pour ne conserver que les rhums Charrette à la Réunion. Ces promesses de revente de ces activités, comme de l’affaire de tequila et de gin, étaient la condition sine qua non pour que l’Autorité de la concurrence autorise cette acquisition. Mais celle-ci a considéré que « l'opération soulevait des doutes sérieux et nécessitait l'ouverture d'une phase d'examen approfondi. » Au cours de cet examen, l'Autorité s'attachera notamment à « déterminer, en s'appuyant sur une large consultation des acteurs du marché, si l'opération est de nature à porter atteinte à la concurrence dans le secteur du rhum et dans le secteur de la fourniture de divers spiritueux à la grande distribution pour revente sous marque de distributeurs et marques premier prix ».

Jean-Pierre Cayard n’a pas encore de repreneurs officiels pour les activités rhumières en Martinique.  On murmure que Chevrillon et associés, une société d’investissement au spectre très large (fondée en 1992 par Cyrille Chevrillon, Chevrillon & Associés est détenue à parts égales par la famille Chevrillon, fondatrice du groupe d’imprimerie Chevrillon-Philippe Industrie, et par la famille Besançon-Trebouta, fondatrice des Laboratoires Delagrange aujourd'hui Sanofi-Aventis dont elle est toujours actionnaire. Chevrillon & Associés a investi depuis quinze ans dans de nombreuses sociétés industrielles ou de services dont la compagnie d’assurances Albingia, le groupe d’imprimeries CPI, Picard Surgelés, MC International ou Europmedica. Elle a également créé ou participé à la création d’une trentaine de sociétés dans les domaines du médical, de la biotechnologie ou des technologies nouvelles.) serait sur les rangs. Autre certitude, Yves et José Hayot, intéressés à cette reprise, ont jeté l’éponge. « Pour rentabiliser cette activité, dit un spécialiste du rhum, il faut des synergies et le seul qui en est capable, c’est Cayard, Valois (société d’export de Yves Hayot) et Spriridom (GBH et Damoiseau) sont trop petits face aux GMS. »

L’examen décidé par l’Autorité de la concurrence s'effectue en principe dans un délai de 65 jours ouvrés à compter de l'ouverture de cette phase ; ce délai peut être allongé si nécessaire, par exemple pour mener à bien la finalisation d'engagements ou pour tenir compte de la survenance d'un fait nouveau.

FXG (agence de presse GHM)

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