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Publié par fxg

 

« On s’est servi de nos régions comme variables d’ajustement »

Lurel-Victorin.jpgVous avez déposé un amendement à l’Assemblée nationale dans le cadre de la réforme territoriale, pourquoi ?

La réforme territoriale ignore les particularités de l’Outre-mer. Pour ce qui concerne la Guadeloupe et la Réunion, le texte est inadapté et anticonstitutionnel puisque sans consulter les populations concernées, le gouvernement veut fusionner des fonctions électives pour faire un élu hybride qui va faire le travail d’un conseiller général et d’un conseiller régional. Or, l’article 73 dernier alinéa de la Constitution dispose que si l’on change le statut pour supprimer la Région et le Département pour créer une collectivité unique, il faut dans nos régions consulter les populations. Le texte déposé ne le prévoit pas. On ne peut accepter en l’état ce texte. C’est la raison pour laquelle j’ai déposé un amendement, excluant l’application de ce texte en Guadeloupe et à la Réunion.

Demain, vous serez à Las Palmas pour le mémorandum des régions ultra-périphériques, quel sera votre message ?

Il s’agit pour la période 2010 2020 de faire encore mieux valoir nos atouts. Il faut que l’Europe prenne conscience de cela et fasse vivre l’ancien article 299-2 du traité. Il faut encore que la Commission prenne conscience que nous faisons partie de l’Europe et qu’il ne faut pas céder comme on le fait à l’Organisation mondiale du commerce et passer en plus presque clandestinement des accords bilatéraux avec le Pérou et la Colombie sur presque tous les produits agricoles tropicaux. Nous craignons une extension en vertu de la clause de la nation la plus favorisée à l’ensemble des pays du Mercosur. Il y a un vrai risque. On s’est servi de nos régions comme variables d’ajustement et ça c’est grave. Nous dénonçons cette façon de faire de la Commission et, hélas, l’inertie du gouvernement face à ces menaces.

L’Elysée ne désespère pas de retourner Victorin Lurel, qu’en dîtes-vous ?

J’entretiens de bons rapports avec le président de la République. J’espère que chacun nous aurons l’intelligence de garder ces bons rapports pour le mieux être de mon pays, et chacun, je l’espère, dans le respect de ses convictions et sur le socle des valeurs républicaines. Si on a compris ça, on fera peut-être un long chemin.

Propos recueillis par FXG (Agence de presse GHM)

 

 

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