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Publié par fxg

Prix d’excellence 2012 pour le rhum guyanais

La distillerie de Saint-Maurice, seule productrice de rhum en Guyane, a été récompensée peu avant Noël du prix d’excellence du concours général agricole.prix-d-excellence-pour-la-distillerie-du-St-Laurent-du-Maro.jpg

Pour la troisième fois en  quatre ans, les rhums de la distillerie Saint-Maurice sont récompensés par le CGA. Le premier  geste d’Ernest Prévot, le patron, à l’appel de son nom, a été de sortir une photo de sa veste. Une image de lui et ses enfants, Doris et Joris, qui l’accompagnaient déjà en 2009 pour recevoir la même récompense.  « Depuis quatre ans, on a pris l’habitude d’avoir le prix d’excellence. On a eu le prix en 2009, en 2011 et en 2012. C’est une grosse satisfaction. Nous sommes encore sur une méthode artisanale et la coupe est encore faite manuellement. C’est un dur labeur, mais nous sommes satisfaits de ce que nous faisons. On espère se développer sur le marché national, mais aussi garder un marché de niche, et éviter la grande distribution », a-t-il déclaré lors de la remise des récompenses au ministère de l’Agriculture.  Les-representants-des-meilleurs-produits-de-france-photo-Al.jpgCette fois, c’est son rhum blanc, La belle cabresse 50°, et son rhum vieux de plus de 4 ans, La Cayennaise, qui ont été honorés. Parmi les 34 lauréats de ce palmarès 2012 seulement deux sont d’outre-mer, les rhums de Guyane  et la vanille de Tahiti.

Bon an, mal an, sa production peut atteindre les 3 500 hectolitres.  Afin de répondre à une demande grandissante, la distillerie familiale de Saint-Laurent prévoit la mise en place d’un plan de modernisation qui durera jusqu’en 2014 afin d’atteindre l’objectif des 5 000 hectolitres de tafia par an. « Ma volonté est de garder une production familiale et avoir un produit d’une haute valeur ajoutée », explique M. Prévot.

Sa production de 3 000 hectolitres est en grande partie vendue localement. La PME fonctionne sans stock. Son punch n’est que rarement mis en avant sur les tables des Guyanais quand ils reçoivent leurs amis… Une préférence pour les fines bulles venues de l’Hexagone prédomine.

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)

 


 

ITW Ernest Prévot

Ernest-Prevot-photo-Alfred-Jocksan.jpg"Lorsqu’on parle de rhum de Guyane, on ouvre grand les yeux"

Qu’est ce que ça fait d’être récompensé pour ses produits pour la 3e fois ?

Ça me donne encore du courage pour poursuivre ce que j’ai commencé. Je suis à l’apothéose d’une restructuration d’entreprise avec un produit qui, malgré les difficultés, se maintient en qualité. J’espère que d’ici la fin de l’année 2012, on aura mis au point notre nouvel outil et on qu’aura une quantité suffisante de produis de qualité pour pouvoir satisfaire la population locale et surtout hexagonale.  

Est-ce un plus pour votre production sur le marché français ou européen, ce prix d’excellence ? 

Pour l’instant je ne sais pas grand-chose. Vu le minimum que nous avons pu obtenir comme contingent… Ca se limite actuellement à 500 hectolitres d’alcool pur. Il y a de ça, moins de dix ans, on était à 150 hectos. Il est certain qu’avec une augmentation supplémentaire, on arrivera mieux à pénétrer ce marché national. Aujourd’hui, on est sur le point d’obtenir 12 000 hectos supplémentaires pour les 4 DOM. Et sur ces 12 000 hectos supplémentaires, la Guyane n’obtiendra selon les règles de pourcentage que 50 hectos de plus. Ce n’est pas là qu’on va vraiment changer les choses.

Comment est jugé votre rhum par apport à l’ensemble des producteurs de rhums des autres départements d’outre mer ?

Par apport à notre volume de production dans notre petite exploitation, on a de très bons résultats. On est parmi les meilleurs et on est régulièrement récompensé avec des prix au concours général agricole de Paris. Deux  médailles d’or pour le rhum vieux l’année dernière, une médaille d’argent pour le rhum blanc et, il y a deux ans, médaille d’argent pour le rhum blanc aussi. Il y a une constante, mais on peut mieux faire.

Qu’est ce qui vous manque  en Guyane pour aller plus loin ?

D’abord, avoir plus d’ouverture sur le marché. Puisque 99 % de notre production est  faite pour les locaux. Mon souhait est de mieux pénétrer les marchés export de façon à mettre la Guyane en avant. Pour l’instant, lorsqu’on parle de rhum de Guyane, on ouvre grand les yeux, on ne connaît pas… Je pense qu’avec du volume supplémentaire, on pourrait mieux implanter le rhum guyanais sur le marché européen. Et encore plus au niveau national. Sans pour autant avoir de prétention d’inonder ce marché.

Qu’est ce qu’il a votre rhum pour être tant de fois récompensé ?

Premièrement, c’est une entreprise familiale et individuelle puisque je suis le seul actionnaire. J’ai gardé les principes ancestraux de mon père. On essais de garder des méthodes artisanales. Notre rhum est fabriqué avec du jus frais, une canne coupée manuellement qui conserve  une qualité de jus. Nous faisons en sorte que les cannes ne restent pas plus de quarante huit heures aux champs. Le reste, ce sont des principes de fermentation sur lesquels je n’en dirai pas plus.

Vos enfants, Doris et Joris, vous ont toujours accompagné… Ils sont votre porte-bonheur ?

Doris et Joris m’ont toujours accompagné depuis le premier prix. Je veux surtout qu’ils comprennent les efforts que j’ai fait durant toute ma vie professionnelle. Et qu’ils conservent ça au niveau familial. Ils doivent voir les valeurs que le travail apporte.

Propos recueillis par AJ

 


Joris, 12 ans : « Mon papa fait un bon rhum et il est récompensé pour son bon rhum. Des fois, je viens l’aider à remplir les containers et les cartons. »Joris-et-Doris-fiers-du-travail-de-papa-photo-Alfred-Jocksa.jpg

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J
Effectivement la coupe budgétaire ne nous permet pas de vous répondre
Répondre
O
<br /> Où trouvera-t-on de  La Belle Cabresse en Métropole et pour quand ?<br /> <br /> <br /> Mon stock est épuisé!!!!!!!<br />
Répondre
Y
ay ay mo frè c'est pour bientôt