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Publié par fxg

INTERVIEW. Patrick Karam, délégué interministériel à l’égalité des chances pour les Français d’outre-merKaram-face--rdg-.jpg
« Si on m’a nommé, c’est que l’on connaît mon tempérament »
Comment voyez-vous la mission que vous a confié le gouvernement, lundi en conseil des ministres ?
J’ai des compétences propres et des compétences partagées avec le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer. Mais il faut savoir que tous les ministres sont responsables de la bonne marche de ma mission et je vais être en relation avec tous les conseillers outre-mer de chaque ministre. Mes compétences propres concernent l’égalité des chances pour les ultra-marins de métropole. Ce sera donc la lutte contre les discriminations au logement, contre les discriminations bancaires… Au Collectifdom, j’ai dû lancer des procès. Cette fois, j’aurai les moyens de l’Etat ! Je veux proposer des quotas de logement en cité U, y  ouvrir une maison de l’outre-mer. Je vais mettre en marche une politique active pour l’emploi des ultra-marins en métropole.

Comment comptez-vous opérer en matière d’emploi ?
Je ne vais pas hésiter à mobiliser les entreprises de métropole qui ont des représentations outre-mer. A côté des mesures pour l’égalité de chances des individus, je veux prendre des mesures pour l’égalité des chances collective comme la présence de l’outre-mer en métropole, sa connaissance, son identité, son histoire, le créole à l’école, sa culture, la place du cinéma d’outre-mer, le 23 mai…

Ce sont les combats du Collectifdom…
Oui, c’est la philosophie des combats que j’ai menés pendant quatre ans au Collectif. Mais j’ai aussi à nouer des relations avec les territoires et je compte me rendre dans les 9 pays d’outre-mer où se posent les problèmes de continuité territoriale de fret et de transport aérien, de téléphonie, de numérique. Là, ce sont des compétences que je partage avec le secrétaire d’Etat.

KARAM-trois-quarts-RDG--1-.jpg Votre méthode ?
Je vais m’adosser à l’existant. Je voudrais mettre en place un comité consultatif avec les principales associations d’ultra-marins, mais aussi le fonds d’action sociale, l’ANT… Je veux utiliser l’existant pour servir de levier.

Vos relations avec les élus d’outre-mer ?
Ils ont un rôle à jouer et je souhaite travailler en totale synergie avec eux. Je vais tous les rencontrer. J’ai déjà commencé mes consultations.

C’est votre récompense pour services rendus pendant la campagne ? Comment avez-vous négocier votre affaire avec le président de la République ?
Nicolas Sarkozy m’a dit : « Je vous nomme parce que je veux des résultats. » Si on m’a nommé, c’est que l’on connaît mon tempérament. Ca fait des dizaines d’années que tout le monde ignore les problèmes des originaires d’outre-mer. Trois rapports, Kriegel, Bébéar et Seguin, ont oublié de parler de nous. C’est la première fois qu’une structure avec du pouvoir est créée. Enfin, le président de la République se donne des moyens pour régler les problèmes des Français d’outre-mer. Si j’échoue, ce sera de ma faute !

Quel est votre plan d’action ?
Depuis que je travaille la question, j’ai déjà recensé les problèmes. Je vais aller vite et dans le détail. Dans l’immédiat, je dois recruter une équipe de cabinet et m’installer au secrétariat d’Etat à l’Outre-mer. Je trouverai un ultra-marin pour occuper le poste de directeur ou de chef de cabinet. J’ai déjà demandé à l’administration de me fournir des CV.

 

M. le délégué interministérielKARAM--RDG-.jpg
Patrick Karam, 46 ans, vient du monde de l’entreprise. Fils d’un commerçant pointois apparenté aux Karam de Guyane, il a deux jeunes enfants. Gérant d’une imprimerie pendant cinq ans, il s’est lancé en 2003 à la tête du Collectifdom et des combats qui l’ont conduit où il est. Sachant l’ouvrir, celui qui n’hésitait pas à lancer ses troupes faire le siège de la place Beauvau quand Nicolas Sarkozy l’occupait en 2003, il est parvenu à trouver son oreille. Mais c’est aussi un chercheur en géostratégie, docteur en droit, spécialiste de l’Asie centrale et de l’Islam politique. Il a parcouru pendant des années le Caucase, la Tchétchénie, le Haut-Karabakh, l’Ossétie, l’Afghanistan et écrit de nombreux ouvrages spécialisés. Il a par ailleurs dirigé une maison d’édition scientifique. Au Collectifdom, il a signé différents rapports : « Français d’Outre-Mer, dossier sur une discrimination occultée », Edition L’Hamattan, décembre 2004 ; rapports sur la discrimination cinématographique et audiovisuelle, Radiographie des violences urbaines… Patrick Karam a aussi été, à 17 ans, vice-champion junior de karaté en Guadeloupe. Ca participe aussi à son image…

 

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R
Mais non, c'est un Libanais, souvent entre les deux, là-bas ou au gouvernement. Spécialiste de géostratégie, qui lui déniera? A son échelle, celle de la Place Beauvau et de la technique du pied dans la porte: sous ceux qui en ont fait le fond de leur méthode, l'insistance paye... Mais, Patrick pourquoi prétendre avoir dirigé une maison d'édition scientifique? Laquelle déjà? Elle ne sont pas légion sur le marché. Mais qui se rappelle encore de Diderot Editeur et de ses divers avatars? Sinon un ultra-marin pour occuper le poste de directeur ou de chef de cabinet, voilà qui va changer la vie de tous les antillais en galère en métropole...A tard plus
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W
Mais c'est un blanc !!!!!!!!!
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