Les Antilles dans le métro
Les armoiries des Antilles de la station de métro Nation
Edouard Tinaugus, un Martiniquais employé de la RATP, est parvenu à faire remettre à leur place les blasons de la Martinique et de la Guadeloupe à la station de métro Nation-Place des Antilles.
La première fois qu’il les a vues, c’est vers 1990. Edouard Tinaugus était dans le métro. Elles étaient au bout du quai à Nation, sur la ligne 9 direction Montreuil, après la sortie Voltaire. Ca lui faisait plaisir de voir les deux blasons côte à côte, le soleil, la canne et les fleurs de lys de la Guadeloupe, la croix et les trigonocéphales destrogyres de sa Martinique natale. Deux plaques qu’avait fait apposer le Premier-ministre, Jacques Chirac, en 1986, suite à l’inauguration de la place des Antilles contiguë à celle de la Nation, du côté du boulevard de Charonne. Peu à peu, les plaques ont été taguées et on a jugé plus simple de les enlever plutôt que de les nettoyer. Au début de l’année 2006, Edouard Tinaugus, devenu machiniste à la RATP, s’est rendu compte de leur absence, par hasard. « J’ai posé des questions dans mon entourage et je me suis aperçu que personne ne connaissait leur existence. Je me suis tourné vers des collègues qui m’ont orienté vers les archives de la RATP car eux non plus ne se souvenaient pas de ces armoiries ! »
Anti-tag
Ca a été long, mais entre temps Edouard Tinaugus a obtenu le soutien du ministre de l’Outre-mer, François Baroin, du président de la Région Guadeloupe, Victorin Lurel et de l’amicale des agents RATP originaires des DOM-TOM. Après quelques mois, les archives ont retrouvé des photos. « Le responsable de la ligne m’a montré les photos et le dessin sur ordinateur pour les refaire. La fabrication s’est faite à Grenoble. Elles sont anti-tag. Chaque plaque a coûté 2 000 euros ! » Le 30 août, nuitamment, après la fin du service voyageur, une équipe de techniciens est venue faire la dépose. Sans tambour ni trompette. Il n’y a pas eu de réception, à cause du retard accumulé depuis janvier 2007, at-on expliqué à Edouard. « J’ai eu gain de cause de façon très discrète, mais c’est bien. C’est fait ! » Maintenant, il va s’occuper du cas Félix Eboué, à la station Daumesnil-Félix Eboué.
Edouard Tinaugus, un Martiniquais employé de la RATP, est parvenu à faire remettre à leur place les blasons de la Martinique et de la Guadeloupe à la station de métro Nation-Place des Antilles.
La première fois qu’il les a vues, c’est vers 1990. Edouard Tinaugus était dans le métro. Elles étaient au bout du quai à Nation, sur la ligne 9 direction Montreuil, après la sortie Voltaire. Ca lui faisait plaisir de voir les deux blasons côte à côte, le soleil, la canne et les fleurs de lys de la Guadeloupe, la croix et les trigonocéphales destrogyres de sa Martinique natale. Deux plaques qu’avait fait apposer le Premier-ministre, Jacques Chirac, en 1986, suite à l’inauguration de la place des Antilles contiguë à celle de la Nation, du côté du boulevard de Charonne. Peu à peu, les plaques ont été taguées et on a jugé plus simple de les enlever plutôt que de les nettoyer. Au début de l’année 2006, Edouard Tinaugus, devenu machiniste à la RATP, s’est rendu compte de leur absence, par hasard. « J’ai posé des questions dans mon entourage et je me suis aperçu que personne ne connaissait leur existence. Je me suis tourné vers des collègues qui m’ont orienté vers les archives de la RATP car eux non plus ne se souvenaient pas de ces armoiries ! »
Anti-tag
Ca a été long, mais entre temps Edouard Tinaugus a obtenu le soutien du ministre de l’Outre-mer, François Baroin, du président de la Région Guadeloupe, Victorin Lurel et de l’amicale des agents RATP originaires des DOM-TOM. Après quelques mois, les archives ont retrouvé des photos. « Le responsable de la ligne m’a montré les photos et le dessin sur ordinateur pour les refaire. La fabrication s’est faite à Grenoble. Elles sont anti-tag. Chaque plaque a coûté 2 000 euros ! » Le 30 août, nuitamment, après la fin du service voyageur, une équipe de techniciens est venue faire la dépose. Sans tambour ni trompette. Il n’y a pas eu de réception, à cause du retard accumulé depuis janvier 2007, at-on expliqué à Edouard. « J’ai eu gain de cause de façon très discrète, mais c’est bien. C’est fait ! » Maintenant, il va s’occuper du cas Félix Eboué, à la station Daumesnil-Félix Eboué.
Edouard Tinaugus, conducteur de métro sur la ligne 3
Edouard Tinaugus est né, il y a 36 ans au Robert où sa mère était cantinière à l’école communale. Après le lycée au François, il part étudier la métallurgie en métropole.
Il rentre au pays pour faire son service militaire. « Je suis revenu et je vis à Neuilly-sur-Marne. » En 1997, il intègre la RATP et devient conducteur de rame en 2005. « Je suis plus souvent appelé à être dans les métros que dans les couloirs! »
Jusqu’alors, il était affectée sur la ligne 1, mais on vient de le transférer sur la ligne 3. Ca lui est égal, la ligne 3 ne passe pas loin de Nation !
Edouard Tinaugus est né, il y a 36 ans au Robert où sa mère était cantinière à l’école communale. Après le lycée au François, il part étudier la métallurgie en métropole.
Il rentre au pays pour faire son service militaire. « Je suis revenu et je vis à Neuilly-sur-Marne. » En 1997, il intègre la RATP et devient conducteur de rame en 2005. « Je suis plus souvent appelé à être dans les métros que dans les couloirs! »
Jusqu’alors, il était affectée sur la ligne 1, mais on vient de le transférer sur la ligne 3. Ca lui est égal, la ligne 3 ne passe pas loin de Nation !