Fleming, fin de séjour parisien
Fin de visites parisiennes pour Louis-Constant Fleming
Louis-Constant Fleming rentre aujourd’hui à Saint-Martin après une semaine parisienne bien chargée. Du secrétariat d’Etat à l’Outre-mer, à l’Elysée, à Bercy, à l’Intérieur, chez Rachida Dati, hier ou encore Brice Hortefeux. « Ca fait 60 jours que je suis en place et désormais nous avons une relation directe avec l’Etat. En l’absence de parlementaires, je vais venir à Paris une fois par mois. » Le président Fleming est venu exposer à ses nouveaux partenaires la
situation de l’île. Le statut européen, la création du tribunal de 1re instance, la maison d’arrêt, l’immigration clandestine… « Maintenant que Saint-Martin est sorti de la Guadeloupe et on s’aperçoit que proportionnellement, la situation est aussi catastrophique qu’à Mayotte ou en Guyane. » Sur 20 000 étrangers estimés à Saint-Martin, il en place la moitié parmi les clandestins !
La question du statut européen préoccupe également Louis-Constant Fleming qui s’en est entretenu autant chez Michèle Alliot-Marie qu’à l’Elysée ou l’Outre-mer. Saint-Martin, ex-commune d’un DOM appartient au droit commun de la République vis-à-vis de l’Europe. Le président souhaite faire mentionner Saint-Martin et Saint-Barth dans le futur traité simplifié européen qui doit être adopté en 2009. « Alors nous serons RUP et nous négocierons avec Bruxelles pour aménager notre statut de telle sorte que notre collectivité RUP ne devienne pas la zone verte de Sint-Maarten, un PTOM, extra-européen. » Pour l’heure, cette situation juridique bloque les programmes opérationnels de la Guadeloupe mais Louis-Constant Fleming, citant les cas du Groenland, de Jersey ou de Man, assure : « Il y a des possibilités de négocier avec la Commission européenne un statut spécial. » A l’Elysée, on lui a tout de même rappelé que le statut de RUP signifiait aussi « des contraintes ». Ce sera difficile pour la nouvelle collectivité d’avoir le beurre et la fermière !