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Publié par fxg

Un rapport sur l’égalité des chances d’accès aux classes préparatoires
Jacques-Legendre--Yannick-Bodin.jpgLes sénateurs Legendre (UMP) et Bodin (PS) ont remis hier à Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, et Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale, leur rapport sur « la diversité sociale dans les classes préparatoires aux grandes écoles ».
Partant du principe que l’élite nationale est formée dans les grandes écoles auxquelles on accède par les classes prépa, et qu’elle n’est pas représentative de la société dans sa diversité, les sénateurs sont allés vérifier sur le terrain ce qu’il en était des élèves des classes prépa. Leur diagnostic se résume à une phrase : « Les classes préparatoires sont marquées par un resserrement de l’éventail social », un resserrement dû à « un délit d’initié ». Casser le délit d’initié, a lâché le sénateur Bodin, c’est révéler aux parents qu’ils ont intérêt à « intégrer le plus tôt possible leur enfant dans un lycée qui a ses propres classes prépas ».
4 000 places vacantes
9 % des bacheliers d’une même promotion accèdent en prépa. 54 % d’entre eux proviennent d’un milieu favorisé. « La scolarité agit comme une colonne à distiller, explique Jacques Legendre : l’autocensure, la rétention d’information, l’opacité, les problèmes de logement, les inégalités territoriales contribuent à dérouter les jeunes lycéens de la prépa. 18 % des classes prépa se trouvent à Paris et 30 % en Ile de France. 21 départements n’ont pas de classes prépa et dix académies (dont celles de Martinique et Guadeloupe) n’ont pas de classes préparatoires privées sous contrat. Il y a pourtant chaque année 4 000 places qui ne sont pas occupées. Pour pallier à ce problème quelques grands établissements comme Sciences-po, Henri IV, l’ESSEC ont lancé des expériences pour ouvrir leur recrutement. Concernant l’outre-mer, les sénateurs ont indiqué avoir été « attentifs à la prise en compte de la situation des ultra-marins à travers les expériences de ces grandes écoles ». Ainsi Sciences-po po et le lycée parisien Henri IV qui ont passé des conventions avec des régions d’outre-mer accueillent aussi des domiens. Reste que les rapporteurs qui n’ont visité que quatre départements de l’Hexagone n’ont pas l’air d’en connaître beaucoup sur nos classes prépas…

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