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Publié par fxg

Ano et Iwa sont la Guadeloupe nouvelle vague à Parisles-artistes.JPGDeux artistes guadeloupéens sont nos ambassadeurs parisiens à l’expostion Guadeloupe nouvelle vague à la galerie JM Arts à Paris.
Après la Martinique en 2005, Johana Auguiac, galeriste, a invité Ano, alias Eddy Firmin, et Iwa, alias Bruno Pédurand.
crane-sol.JPGAvec Amnésia, Iwa propose un travail en triptyque : craniologie, une manière de décliner en plusieurs toiles l’examen des crânes humains par les premiers théoriciens du racisme, les enfants du père Labat, un hommage aux peuples héritiers de la traite mais aussi à ceux auxquels s’adressaient les campagnes anti-superstition du père Labat, et une série de tableaux mêlant l’héritage de la peinture classique et des symboles religieux afro-caribéens qu’il revendique l’une comme les autres comme parties de sa culture. toile-detail.JPG« Il y a un peu du tarot là-dedans car la forte charge symbolique constitue un langage », selon Iwa. L’ensemble fusionne remarquablement bien, renvoyant ici à une sorte de « remise à jour de la mémoire ». Iwa a découvert, après avoir peint sa série craniologie, que le musée de l’Homme avait décider de conserver le crâne de Lilian Thuram aux côtés de ceux de Descartes et Cro-Magnon. « Thuram peut incarner l’homme universel ! Le même crâne qui nous disqualifiait devient celui de la reconquête de l’humanité perdue… »
Ano prend son pied
detail-ceramique-ano-copie-1.JPGAvec Terra incognita, Ano s’est intéressé aux astomates, acéphales et autres sciapodes. Sciapode ou siapode, c’est selon.
ceramique-mamelle.JPGMais c’est un être avec un seul pied, énorme, qui lui permet de courir vite et de se protéger du soleil. « C’est l’Antillais », sourit Ano. C’est aussi une métaphore de l’artiste. Chaque figure en porcelaine est animée sur un écran vidéo (avec Jean-Baptiste Perran et Nicolas Deldo). Les animations font état de l’incapacité de l’artiste de rentrer au musée. « Je n’ai pas de références dans les musées de France ! » Alors le siapode se fait éjecter, bloquer, souffler devant une porte de musée infranchissable. « Le seul qui est libre, c’est celui que j’ai fait évoluer dans les ruines de l’usine de Darboussier ! » Cette installation sera en Guadeloupe, au presbytère de Pointe-à-Pitre à la fin de l’année. Le travail s’inscrit dans le long terme, puisqu’il est en résidence itinérante. Au programme cinq lieux sur les cinq continents ! Et pendant trois ans !
L’exposition Guadeloupe Nouvelle vague a lieu jusqu’au 10 novembre, 36 rue Quincampoix dans le 4e
arrondissement de Paris.

 
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