Encore le budget
Le budget de l’Outre-mer expliqué par l’Intérieur
« Le budget 2008 de la mission Outre-mer tire les conséquences de la nouvelle organisation administrative de l’Outre-mer et donne des indicateurs forts aux responsables et aux populations ultra-marines comme l’effort consenti pour le logement social. » Le logement est, selon le cabinet du ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités, la hausse la plus sensible du budget. Le ministère a d’ailleurs décidé de se pencher sur le problème des indivisions pour créer de la disponibilité foncière. Nos décideurs reconnaissent aussi que « le modèle économique du budget de l’Outre-mer est un modèle de dette ». L’Etat s’est donc engagé avec les collectivités : l’aménagement du territoire bénéficie de 132 millions 119 l’an dernier). La seconde plus forte hausse, derrière le logement. Il y a une baisse de 6,8 % ? « Nous avons procédé à une redistribution des cartes sur les aides à l’emploi. Une partie de l’enveloppe est partie chez Lagarde, parce que ça concerne des dispositifs communs à l’outre-mer à la métropole », justifie l’entourage de MAM. « Si on enlève les 140 millions partis chez Lagarde du budget 2007, on obtient pour 2007, un budget de 1,698 milliard d’euros. Cette année, il est de 1,730 milliard. La hausse est de 1,9 % » A périmètre constant et en tenant compte de l’inflation, notre budget stagne ou « est stable ». Le SMA a échappé aux coupes drastiques : « Bercy voulait couper dans ce programme. » Mais pour les économies, les premiers visés sont les fonctionnaires : « L’outre-mer est touché par la règle d’un départ à la retraite sur deux non remplacé. La loi s’applique partout. On va voir toutefois si certains territoires ont des besoins différents. En Polynésie, le territoire veut renforcer sa structure. » En revanche, des efforts ont été demandés pour la fonction publique qui travaille au secrétariat d’Etat : « On redessine des fonctions de soutien à Oudinot. » Le crédits de la délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer ne sont pas conséquents, de l’aveu même d’un responsable du ministère de l’Intérieur dont ils dépendent : « Quelque centaine de milliers d’euros… » Bonne nouvelle, les indemnisations consécutives aux dégâts causés par Dean, seront réglées par décret de virement. « Ils seront mis en œuvre fin novembre, début décembre (…) Par nos amis et alliés de Bercy. »
L’académie de médecine saisie sur le chlordécone
Michèle Alliot-Marie et Christian Estrosi ont saisi l’académie de médecine sur le dossier du chlordécone aux Antilles. Il s’agit de compléter les premiers travaux réalisés et ceux en cours pour tenter d’expliquer « où en est en matière de risque sanitaire ».
Belpomme et La Poste
Le Pr. Belpomme auteur d’un rapport sur le chlordécone aux Antilles ayant déclenché un tapage médiatique a dit, selon un proche de MAM, qu’il était prêt à recevoir une aide financière pour poursuivre son étude. « Y a pas marqué La Poste », a commenté le conseiller ministériel.
Statut européen de Saint-Martin : MAM défend le statu quo
« On défend auprès de Bruxelles le maintien du statut européen actuel de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. » Cette déclaration d’un collaborateur de Michèle Alliot-Marie va à l’encontre de celle défendue par la collectivité de Saint-Barthélemy qui veut abandonner le statut de RUP pour devenir PTOM. « Il faut qu’ils sachent qu’ils ne bénéficieront plus des aides européennes… » Mais ce qui inquiète davantage le ministère, c’est la situation de Saint-Martin, tentée par l’aventure PTOM. Financièrement, le gouvernement ne voit pas les choses d’un bon œil. D’où, sans doute, cette position ferme à Bruxelles : défendre le statu quo actuel. Et localement ? « On discute avec les responsables… »