Trois questions à Roseline Bachelot
Roseline Bachelot-Narquin, ministre de la Santé
" Nous ne disposons pas de toutes les informations nécessaires "
La crise du chlordécone et l’épidémie de dengue vous préoccupent à tel point que vous venez spécialement aux Antilles ?
L'expérience montre qu'il ne faut jamais prendre une épidémie à la légère, quelle qu’elle soit. Cette épidémie semble entrer aujourd'hui en phase descendante, ce dont je me réjouis vivement. Mais je souhaitais manifester mon soutien à tous ceux qui sont mobilisés depuis plusieurs semaines, aux professionnels des Antilles bien sûr, et aux volontaires venus, à ma demande, soutenir ces équipes. En ce qui concerne le chlordécone, c’est évidemment un sujet que je prends très au sérieux. Je vais profiter de ce déplacement pour écouter les associations, leur réaffirmer mon souhait de voir des mesures prises rapidement pour réduire l'exposition de la population et renforcer la surveillance de l'impact sanitaire de cette pollution. Nous travaillons activement à l'élaboration d’un plan d'action qui devrait être finalisé dans les prochaines semaines.
Lors de votre audition devant les sénateurs, il vous a été reproché d’avoir semé le doute en recommandant aux Antillais de ne manger de légumes racine du jardin que deux fois par semaine. Leur direz-vous cette fois sûrement ce qu’ils doivent mettre dans leur assiette ?
Je me réfère à ce que disent les experts. L'AFSSA recommande aux personnes de limiter la consommation de légumes racines de leur jardin à deux fois par semaine. C'est une mesure de précaution. Aujourd'hui, nous ne disposons pas de toutes les informations nécessaires sur la contamination des jardins familiaux, et les légumes de ces jardins ne font l'objet d’aucun contrôle. Le plan d'action chlordécone comportera donc un volet important sur ce sujet, pour que l’on soit capable, sur la base d'analyse des sols, de conseiller précisément chaque propriétaire d'un jardin familial sur les risques de contamination des produits qu'il cultive, et donc sur la consommation qu’il pourra en faire. En revanche, les produits vendus sur les marchés peuvent être consommés sans restriction, car ils sont contrôlés et conformes à la législation en vigueur.
Vous avez débloqué des moyens matériels et humains pour lutter contre l’épidémie de dengue. Comment seront-ils répartis et utilisés ?
J’ai effectivement souhaité que s’exerce la solidarité nationale et que des médecins urgentistes, des pédiatres, des infirmiers, des puéricultrices et des techniciens de laboratoires viennent soutenir les équipes, notamment des services des urgences et de pédiatrie qui sont particulièrement sous tension. Une quarantaine de professionnels se sont ainsi relayés depuis trois semaines. 220 000 euros ont également été débloqués pour soutenir les services de lutte anti-vectorielle dont je salue le dévouement et l'action. Et vous pouvez compter sur moi pour maintenir ces moyens aussi longtemps que nécessaire.
" Nous ne disposons pas de toutes les informations nécessaires "
La crise du chlordécone et l’épidémie de dengue vous préoccupent à tel point que vous venez spécialement aux Antilles ?
L'expérience montre qu'il ne faut jamais prendre une épidémie à la légère, quelle qu’elle soit. Cette épidémie semble entrer aujourd'hui en phase descendante, ce dont je me réjouis vivement. Mais je souhaitais manifester mon soutien à tous ceux qui sont mobilisés depuis plusieurs semaines, aux professionnels des Antilles bien sûr, et aux volontaires venus, à ma demande, soutenir ces équipes. En ce qui concerne le chlordécone, c’est évidemment un sujet que je prends très au sérieux. Je vais profiter de ce déplacement pour écouter les associations, leur réaffirmer mon souhait de voir des mesures prises rapidement pour réduire l'exposition de la population et renforcer la surveillance de l'impact sanitaire de cette pollution. Nous travaillons activement à l'élaboration d’un plan d'action qui devrait être finalisé dans les prochaines semaines.
Lors de votre audition devant les sénateurs, il vous a été reproché d’avoir semé le doute en recommandant aux Antillais de ne manger de légumes racine du jardin que deux fois par semaine. Leur direz-vous cette fois sûrement ce qu’ils doivent mettre dans leur assiette ?
Je me réfère à ce que disent les experts. L'AFSSA recommande aux personnes de limiter la consommation de légumes racines de leur jardin à deux fois par semaine. C'est une mesure de précaution. Aujourd'hui, nous ne disposons pas de toutes les informations nécessaires sur la contamination des jardins familiaux, et les légumes de ces jardins ne font l'objet d’aucun contrôle. Le plan d'action chlordécone comportera donc un volet important sur ce sujet, pour que l’on soit capable, sur la base d'analyse des sols, de conseiller précisément chaque propriétaire d'un jardin familial sur les risques de contamination des produits qu'il cultive, et donc sur la consommation qu’il pourra en faire. En revanche, les produits vendus sur les marchés peuvent être consommés sans restriction, car ils sont contrôlés et conformes à la législation en vigueur.
Vous avez débloqué des moyens matériels et humains pour lutter contre l’épidémie de dengue. Comment seront-ils répartis et utilisés ?
J’ai effectivement souhaité que s’exerce la solidarité nationale et que des médecins urgentistes, des pédiatres, des infirmiers, des puéricultrices et des techniciens de laboratoires viennent soutenir les équipes, notamment des services des urgences et de pédiatrie qui sont particulièrement sous tension. Une quarantaine de professionnels se sont ainsi relayés depuis trois semaines. 220 000 euros ont également été débloqués pour soutenir les services de lutte anti-vectorielle dont je salue le dévouement et l'action. Et vous pouvez compter sur moi pour maintenir ces moyens aussi longtemps que nécessaire.