SIDA : les Antilles et la Guyane dans le programme prioritaire
Les Antilles Guyane au cœur de la stratégie du ministère de la SantéLa journée mondiale de lutte contre le SIDA du 1er décembre n’oublie pas les Antilles et la Guyane, objectifs prioritaires
Le ministre de la Santé, Roseline Bachelot-Narquin, le directeur de la santé, le Pr. Houssin, le directeur de l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé, le Pr. Lamoureux, et le directeur de l’institut de veille sanitaire, le Pr Brücker, ont présenté le dispositif autour de la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Fait notable, cette année, le programme de l’outre-mer a été présenté en même temps que celui qui sera décliné en métropole. Une attention qui révèle la gravité de la sutuation dans les départements français d’Amérique, et en Guyane en particulier, alors que dans l’ensemble de la population, la tendance est à la baisse. Le ministère de la Santé a donc décidé d’avoir une communication ciblée à l’adresse des populations les plus touchées par la pandémie : En premier lieu, il s’agit des homosexuels dont la population reste la seule pouyr laquelle on n’observe pas de diminution du nombre de nouveaux diagnostics. Le nombre de nouveaux diagnostics rapporté à la population homosexuelle française est 70 fois plus élevé que pour la population hétérosexuelle. Les populations d’origine subsaharienne vivant en France sont très touchés puisque le nombre de découvertes de nouvelle séropositivité est de 400 pour 100 000, contre 4 pour 100 000 dans la population française. Enfin, les populations antillo-guyanaises restent très touchées.
Pour un préservatif à 20 centimes
En France, cinq personnes sur 1000 sont allés faire un test de dépistage anonyme et gratuit en 2006. Cette proportion est bien plus forte chez nous (comme en Ile de France et Provence Alpes Côte d’Azur où une personne sur dix est allée se faire dépister. Selon Philippe Lamoureux, le taux de découverte de séropositivité varie de 19 à 77 par million d’habitants en métropole. Ce taux atteint 176 en Martinique et en Guadeloupe, 224 en Ile de France et 400 en Guyane.
Pour freiner cette tendance, le ministère veut développer des tests rapides et pouvoir les expérimenter prochainement, notamment dans nos départements français d’Amérique. « Changer de forme de dépistage va contribuer à attirer de nouveaux candidats au dépistage », selon M. Lamoureux. Mais le ministère a décidé de revaloriser les crédits VIH/SIDA à 37,5 millions d’euros. Il s’agit de soutenir les associations, de financer des opérations de communication en direction des populations et des régions déclarées prioritaires dans le programme national 2005-2008, soit les homosexuels, les étrangers migrants et les DFA. L’INPES bénéficiera d’un budget de 23 millions d’euros pour la lutte anti SIDA. Enfin, Roseline Bachelot a assuré qu’elle allait ouvrir une négociation avec les grandes surfaces pour que l’on puisse trouver des préservatifs à 20 centimes.
Le ministre de la Santé, Roseline Bachelot-Narquin, le directeur de la santé, le Pr. Houssin, le directeur de l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé, le Pr. Lamoureux, et le directeur de l’institut de veille sanitaire, le Pr Brücker, ont présenté le dispositif autour de la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Fait notable, cette année, le programme de l’outre-mer a été présenté en même temps que celui qui sera décliné en métropole. Une attention qui révèle la gravité de la sutuation dans les départements français d’Amérique, et en Guyane en particulier, alors que dans l’ensemble de la population, la tendance est à la baisse. Le ministère de la Santé a donc décidé d’avoir une communication ciblée à l’adresse des populations les plus touchées par la pandémie : En premier lieu, il s’agit des homosexuels dont la population reste la seule pouyr laquelle on n’observe pas de diminution du nombre de nouveaux diagnostics. Le nombre de nouveaux diagnostics rapporté à la population homosexuelle française est 70 fois plus élevé que pour la population hétérosexuelle. Les populations d’origine subsaharienne vivant en France sont très touchés puisque le nombre de découvertes de nouvelle séropositivité est de 400 pour 100 000, contre 4 pour 100 000 dans la population française. Enfin, les populations antillo-guyanaises restent très touchées.
Pour un préservatif à 20 centimes
En France, cinq personnes sur 1000 sont allés faire un test de dépistage anonyme et gratuit en 2006. Cette proportion est bien plus forte chez nous (comme en Ile de France et Provence Alpes Côte d’Azur où une personne sur dix est allée se faire dépister. Selon Philippe Lamoureux, le taux de découverte de séropositivité varie de 19 à 77 par million d’habitants en métropole. Ce taux atteint 176 en Martinique et en Guadeloupe, 224 en Ile de France et 400 en Guyane.
Pour freiner cette tendance, le ministère veut développer des tests rapides et pouvoir les expérimenter prochainement, notamment dans nos départements français d’Amérique. « Changer de forme de dépistage va contribuer à attirer de nouveaux candidats au dépistage », selon M. Lamoureux. Mais le ministère a décidé de revaloriser les crédits VIH/SIDA à 37,5 millions d’euros. Il s’agit de soutenir les associations, de financer des opérations de communication en direction des populations et des régions déclarées prioritaires dans le programme national 2005-2008, soit les homosexuels, les étrangers migrants et les DFA. L’INPES bénéficiera d’un budget de 23 millions d’euros pour la lutte anti SIDA. Enfin, Roseline Bachelot a assuré qu’elle allait ouvrir une négociation avec les grandes surfaces pour que l’on puisse trouver des préservatifs à 20 centimes.
La campagne dans les DFA
Une campagne TV sur le dépistage sera diffusée aux Antilles et en Guyane, du 1er au 21 décembre. Il s’agit de témoignages qui visent à libérer la parole autour de la maladie. « Il s’agit de dénormaliser le silence en montrant des personnes qui n’ont pas honte de s’exprimer », selon la communication du ministère. Chacun des trois départements aura son propre spot de 45 secondes. « Il y a quelque chose qui a changé, souligne Philippe Lamoureux, les outils de communication sont produits localement. On ne plaque plus des dispositifs faits pour la métropole à l’outre-mer. On travaille avec les acteurs locaux et les sociétés de production sur place. »
En plus de ces trois spots, un roman photo, Chagren lanmou, sera diffusé entre novembre et décembre aux Haïtiens de Guyane. Il vise à les inciter au port du préservatif, au recours au dépistage et à faire évoluer le regard porté sur les personnes atteintes.
A l’adresse des professionnels de santé, associatifs et sociaux, l’INPES a mis en ligne sur son site un catalogue de ressources regroupant des outils utilisables auprès des personnes vivant dans les DOM.
Une campagne TV sur le dépistage sera diffusée aux Antilles et en Guyane, du 1er au 21 décembre. Il s’agit de témoignages qui visent à libérer la parole autour de la maladie. « Il s’agit de dénormaliser le silence en montrant des personnes qui n’ont pas honte de s’exprimer », selon la communication du ministère. Chacun des trois départements aura son propre spot de 45 secondes. « Il y a quelque chose qui a changé, souligne Philippe Lamoureux, les outils de communication sont produits localement. On ne plaque plus des dispositifs faits pour la métropole à l’outre-mer. On travaille avec les acteurs locaux et les sociétés de production sur place. »
En plus de ces trois spots, un roman photo, Chagren lanmou, sera diffusé entre novembre et décembre aux Haïtiens de Guyane. Il vise à les inciter au port du préservatif, au recours au dépistage et à faire évoluer le regard porté sur les personnes atteintes.
A l’adresse des professionnels de santé, associatifs et sociaux, l’INPES a mis en ligne sur son site un catalogue de ressources regroupant des outils utilisables auprès des personnes vivant dans les DOM.