Voice over the face
Karl The Voice
Avant d’incarner Nelson Mendela dans la comédie musicale que Serge Bilé et Christian Lachenal préparent, Karl The Voice, alias Karl Leuri, originaire de la presqu’île de la Caravelle, a fait un grand retour, mardi soir, à la Scène Bastille, à Paris.
Quatre ans de silence et vous revoilà.
J’ai arrêté il y a quatre ans parce que ça ne payait plus. A Paris, c’est compliqué de se faire payer et, surtout, de payer ses musiciens. Et c’est bien le moins que l’on puisse faire…
Que s’est-il passé ?
Xavier, le patron de la Scène Bastille, m’a vu dans sa salle quand on a rendu l’hommage à James Brown, après sa mort, en décembre 2006. Il a craqué. C’est Gilda, une amie ingé-son résidente chez lui qui m’a facilité la tâche. Voilà comment il m’a demandé de faire un concert chez lui. Et après quatre ans de silence, on a voulu en faire un événement.
Que chantez-vous ?
Des chansons soul en français, en créole et en anglais. Ce sont mes compositions, celles que l’on retrouvera, en principe, sur l’album que je sortirai l’an prochain ! Ca se balade dans la soul traditionnelle avec des influences afro-caribéennes, funk, rock et beaucoup de jazz. Ca part assez jazz, c’est la tendance et avec mes musiciens, c’est encore plus facile.
Qui vous accompagne ?
Thierry Vaton aux claviers, Michel Alibo à la basse Julien Tekeyan à la batterie, Jérôme Boirivant à la guitare et je m’accompagne de la voix de Sandra N’Kaké, Janice Leca et Gérald Toto.Accordez-vous de l’importance à l’écriture des textes ?
Je ne compose pas pour le groove, il faut que je dise quelque chose, c’est ça aussi la soul !
Qui vous a surnomé The Voice ?
Ce n’est pas mi qui me suis baptisé, mais un producteur et DJ, programmateur sur Radio Nova, Loïk Dury. Il compose aussi la musique des films de Cédric Klapish. Je l’ai connu quand on travaillait avec Ministère amer sur l’album 95200. J’ai été leur dernier choriste ! Je chantais alors le seul morceau sans rap de l’album. C’était une réponse aux plaintes de la police. La chanson, c’était Brigitte Femme 2. Le morceau a bien marché et passait tous les jours sur Nova. Puis, avec Loïk, on a fait des shows radio. Je chantais sur ses mix, je chantais à l’aveugle et il m’a présenté comme ça, Karl The Voice… Karl, c’est mon papa qui m’appelait comme ça !
Vos morceaux sont prêts depuis longtemps ?
J’ai travaillé trois mois pour ce concert, mais les morceaux étaient déjà là depuis longtemps, pour la plupart. Jérôme Boirivant compose avec moi et le morceau phare, c’est Mon île. Il l’a composé seul. Jérôme ne connaît rien aux Antilles et pourtant ce morceau sonne comme il faut !
Vous venez de décrocher le rôle de Nelson Mendela dans la comédie musicale que préparent Serge Bilé et Christian Lachenal. Coment vous y êtes-vous pris ?
Serge Bilé cherchait des chanteurs et il avait des vues sur Moïse de Tribal Jam ou Gérald Toto. Aucun des deux n’était disponible et Gérald a soufflé mon nom. J’ai fait les essais, début novembre avec Christian Lachenal, le compositeur, et ça l’a fait.
Qu’est-ce que vous ressentez ?
Je ne peux pas me sentir autre chose qu’honoré. Il y a le poids de la représentation d’un homme emblématique, de l’histoire d’une lutte… On ne peut se permettre de plaisanter avec Nelson Mendela. Cette pièce n’est pas uniquement un divertissement ! C’est un rêve et une promesse. Et en plus d’une comédie musicale, ça a du sens. J’ai fait un grand saut, là. Je serai aux côtés de Ralph Tamar, Tanya Saint-Val, Orlane et Mimi Félixine.
Ce sera votre première expérience de jeu ?
Quand je chante, je ne veux être que dans l’émotion. Je ferai la même chose. En général, j’essaie de ne pas être insignifiant, d’où mes costumes, mes cravates. Je veux représenter une tradition, une pensée. Quand j’ai rendez-vous avec les gens, je m’apprête !
Avez-vous conscience d’avoir une gueule ? Une gueule de cinéma ?
J’attends… Si Jim Jarmush faisait appel à moi, j’irai signer direct, sans même lire le scénario !
J’ai arrêté il y a quatre ans parce que ça ne payait plus. A Paris, c’est compliqué de se faire payer et, surtout, de payer ses musiciens. Et c’est bien le moins que l’on puisse faire…
Que s’est-il passé ?
Xavier, le patron de la Scène Bastille, m’a vu dans sa salle quand on a rendu l’hommage à James Brown, après sa mort, en décembre 2006. Il a craqué. C’est Gilda, une amie ingé-son résidente chez lui qui m’a facilité la tâche. Voilà comment il m’a demandé de faire un concert chez lui. Et après quatre ans de silence, on a voulu en faire un événement.
Que chantez-vous ?
Des chansons soul en français, en créole et en anglais. Ce sont mes compositions, celles que l’on retrouvera, en principe, sur l’album que je sortirai l’an prochain ! Ca se balade dans la soul traditionnelle avec des influences afro-caribéennes, funk, rock et beaucoup de jazz. Ca part assez jazz, c’est la tendance et avec mes musiciens, c’est encore plus facile.
Qui vous accompagne ?
Thierry Vaton aux claviers, Michel Alibo à la basse Julien Tekeyan à la batterie, Jérôme Boirivant à la guitare et je m’accompagne de la voix de Sandra N’Kaké, Janice Leca et Gérald Toto.Accordez-vous de l’importance à l’écriture des textes ?
Je ne compose pas pour le groove, il faut que je dise quelque chose, c’est ça aussi la soul !
Qui vous a surnomé The Voice ?
Ce n’est pas mi qui me suis baptisé, mais un producteur et DJ, programmateur sur Radio Nova, Loïk Dury. Il compose aussi la musique des films de Cédric Klapish. Je l’ai connu quand on travaillait avec Ministère amer sur l’album 95200. J’ai été leur dernier choriste ! Je chantais alors le seul morceau sans rap de l’album. C’était une réponse aux plaintes de la police. La chanson, c’était Brigitte Femme 2. Le morceau a bien marché et passait tous les jours sur Nova. Puis, avec Loïk, on a fait des shows radio. Je chantais sur ses mix, je chantais à l’aveugle et il m’a présenté comme ça, Karl The Voice… Karl, c’est mon papa qui m’appelait comme ça !
Vos morceaux sont prêts depuis longtemps ?
J’ai travaillé trois mois pour ce concert, mais les morceaux étaient déjà là depuis longtemps, pour la plupart. Jérôme Boirivant compose avec moi et le morceau phare, c’est Mon île. Il l’a composé seul. Jérôme ne connaît rien aux Antilles et pourtant ce morceau sonne comme il faut !
Vous venez de décrocher le rôle de Nelson Mendela dans la comédie musicale que préparent Serge Bilé et Christian Lachenal. Coment vous y êtes-vous pris ?
Serge Bilé cherchait des chanteurs et il avait des vues sur Moïse de Tribal Jam ou Gérald Toto. Aucun des deux n’était disponible et Gérald a soufflé mon nom. J’ai fait les essais, début novembre avec Christian Lachenal, le compositeur, et ça l’a fait.
Qu’est-ce que vous ressentez ?
Je ne peux pas me sentir autre chose qu’honoré. Il y a le poids de la représentation d’un homme emblématique, de l’histoire d’une lutte… On ne peut se permettre de plaisanter avec Nelson Mendela. Cette pièce n’est pas uniquement un divertissement ! C’est un rêve et une promesse. Et en plus d’une comédie musicale, ça a du sens. J’ai fait un grand saut, là. Je serai aux côtés de Ralph Tamar, Tanya Saint-Val, Orlane et Mimi Félixine.
Ce sera votre première expérience de jeu ?
Quand je chante, je ne veux être que dans l’émotion. Je ferai la même chose. En général, j’essaie de ne pas être insignifiant, d’où mes costumes, mes cravates. Je veux représenter une tradition, une pensée. Quand j’ai rendez-vous avec les gens, je m’apprête !
Avez-vous conscience d’avoir une gueule ? Une gueule de cinéma ?
J’attends… Si Jim Jarmush faisait appel à moi, j’irai signer direct, sans même lire le scénario !