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Publié par fxg

Trois Guadeloupéens jugés pour la mort de Ferdinand Jonathan
Hier, le procès d’assises des trois Guadeloupéens accusés d’avoir provoqué non intentionnellement la mort de Jonathan Ferdinand, a débuté. Il durera cinq jours.Jean-louis-Fonsat-ami-famille-Ferdinand-et-Me-Alex-Ursulet.jpgJean-Louis Fonsat, proviseur du lycée AMEP, ami d'Alex Jonathan (père de la victime), avec Me Alex Ursulet.

« Reconnaissez-vous avoir commis des violences volontaires ayant entraîné la mort de Jonathan Ferdinand sans intention de la donner ? » Cette question du président de la cour d’assises de Paris, M. Getti a été posée en fin d’audience, hier soir, à deux des trois accusés alors qu’ils étaient interrogé par la cour et les avocats. Depuis hier matin, ST (27 ans), BK (28 ans) et AT (28 ans) comparaissent pour la mort de Jonathan Ferdinand, survenue après un zouk sur une péniche parisienne, au petit matin du 1er février 2004. Ils sont en outre poursuivis pour non assistance à personne en danger. Hier, ce premier jour d’audience a été l’occasion de rappeler les charges qui pèsent sur les trois co-accusés. Les médecins experts sont venus expliquer comment était mort le jeune Martiniquais, noyé dans une eau à 6 degrés, dans un fleuve en crue. Dans la salle, la moitié droite est occupée par la famille de la victime qui s’est constituée partie civile, à gauche, les familles guadeloupéennes des trois accusés… Victime et accusés sont des jeunes gens sans histoire. Etudiants ou policier stagiaire dans le cas de BK, ils n’avaient jamais eu affaire à la justice. Après neuf mois de détention provisoire en 2004, ils ont été libérés et comparaissent libres.

Dans la nuit du 31 janvier au 1er février, AT avait organisé une de ces soirées « Titine » et avait demandé à ses amis BK et ST de lui filer un coup de main. Arrivé vers minuit, Jonathan Ferdinand buvait beaucoup (on a retrouvé 1,18 g d’alcool par litre de sang) et finissait par se faire exclure par les vigiles de la péniche vers 3 ou 4 heures.
« Un enchaînement malheureux »
Au moment de fermer boutique, Jonathan revenait à l’entrée de la péniche pour exiger de se faire rembourser. L’altercation démarrait verbalement avec Olivier L, coorganisateur de la soirée. Puis intervint BK qui tenta de calmer Jonathan Ferdinand se rebellait. Il reçut une gifle de BK. Deux témoins tentaient de s’interposer, puis arrivaient AT et ST. ST affirme avoir reçu un coup de Jonathan Ferdinand et y avoir répondu, instinctivement, par deux coups au visage. Il l’attrapa par le bras, ne retint que le blouson et la troupe se déporta, toujours plus près du bord du quai. Finalement AT lui donna un coup de pied en balayage qui déséquilibra la victime. Elle se releva en se retournant, fit deux pas de course, se retrouva surprise au bord du fleuve… Les témoins étaient unanimes à dire que personne ne l’avait poussé, qu’il n’avait pas sauté volontairement. Pour les accusés, il avait été emporté dans son élan. « Un enchaînement malheureux », dira à la barre Thierry T… C’est évidemment ce que contestent les parties civiles… Ce matin l’audience se poursuit par l’interrogatoire des accusés, mais aussi avec celui des nombreux témoins cités. A noter que Joël Beaugendre, maire de Capesterre-Belle-Eau, et Alfred Marie-Jeanne, maire de Rivière-Pilote, commune d’origine des Ferdinand seront entendus comme témoins de moralité demain. Le verdict est attendu vendredi.
Me-Gibault-partie-civile.jpgSalle d’audience
Dans la salle d’audience, le père et la mère de Jonathan Ferdinand, ses frères, sont venus. Leur ami et voisin, le proviseur du lycée AMEP de Fort-de-France, Jean-Louis Fonsat aussi… Il y a encore les familles des accusés : l’inspectrice du travail, Mme Jabot de Kermadec tante d'AT, le directeur général de la mairie de Petit-Bourg, de ST, et sa mère, la fille de George Tarer… Si Mes Ezelin et Jabot n’ont pu faire le déplacement, Mes Leborgne, Guichon et Pautonier assurent la défense des trois Guadeloupéens. En face, avec Me Alex Ursulet, Me François Gibault (photo), exécuteur testamentaire de Louis-Ferdinand Céline (Ce qui lui fera dire : « Je suis voué à la défense des Ferdinand ! »), et Me Forgues, qui remplace au pied levé le bâtonnier Charrière-Bournazel retenu à la défense du trader de la Société générale, Jérôme Kerviel.
 
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F
TRIPLE BUSE IL Y A MEME LE GIBAULT QUI EST LA !! CELUI LA IL M'A BIEN ROULÉ APRÉS MA MORT !!!
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B
Enfin un travail de journaliste, complet et objectif..merci pour cette bouffée d'air frais dans cet amas d'incompétence....On ne peut que rester abasourdi par le commentaire inutile et d'une débilité frappante de monsieur LEROUX....comment peut-on manquer autant de respecter pour un fait divers qui a conduit à la mort d'un jeune homme...(poivreau, comédie, dégénerescence alcoolique...) ..c'est consternant.
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A
Je suis d'accord avec vous cher Gaston Leroux !<br /> Saperlipopette, diantre, tout de même, il y a encore de vrais journalistes dans ce pays sarkoïsé, pulvérisé !<br /> <br /> Du fond de la Mer Rouge où je séjourne désormais, je salue cet excellent et cher confrère !
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