Affaire Ferdinand : troisième jour d'audience
Témoins à charge et témoins de moralité
La troisème journée du procès de AT, ST et BK a été consacrée à l’audition des derniers témoins du drame qui avait coûté la vie à Jonathan Ferdinand, le 1er février 2004 à Paris.
Le barman de la soirée sur la péniche, Joël D a indiqué que Jonathan avait bu du rhum, du rhum vieux et du wisky. « Il n’avait plus de sous et voulait boire encore. Il est passé derrière le bar. Olivier L l’a renvoyé de l’autre côté du bar et lui a servi un jus en lui annonçant un planteur bien chargé ». Il témoigne encore d’avoir déjà vu AT « péter les plombes après avoir bu »… Aimé N était aussi à la soirée. Il a vu la bagarre : « C’est en reculant qu’il a chuté… » Puis il évoque Jonathan dans l’eau : « Je l’ai vu pendant trente secondes, dans l’eau. Il nageait sur place, il n’était pas entraîné par le courant. Je ne sais pas s’il a vu l’échelle métallique, il est allé vers la corde d’une péniche, vers le courant.. » Puis, c’est Muriel A, autre participante de la soirée : « J’ai vu Chrisna C arriver paniqué. Il a parlé de la disparition de Jonathan à AT qui lui a dit qu’il n’en avait rien à faire. BK aussi était paniqué quand il a entendu la sirène de police… » Elle ajoute au sujet de BK : « Il n’a jamais fait attention à Jonathan, il cherchait ST. » Ketty G vient à son tour déclarer qu’aucun des trois n’est resté pour porter secours à Jonathan.
Un fusil dans la voiture...
S S, amie de BK et ST, était avec eux. Elle raconte un fait qui va surprendre le président Getti : « J’ai vu revenir BK et ST. Plusieurs personnes voulaient se battre avec eux. Chrisna disait qu’il allait chercher un fusil dans sa voiture… » Plusieurs témoins de moralité (pour les accusés ou la victime) se succèdent à la barre dont Alfred Marie-Jeanne (voir HT), le collègue policier de BK, FL, ou encore le député Joël Beugendre, ami de la famille de ST. Les parents de AT, appelés à la barre, ont conté leur désarroi qu’ils partagent avec la famille Jonathan.
La cour a aussi procédé à l’examen des personnalités des accusés. L’expert psychiatre les a trouvés sains d’esprit. Selon son rapport, ce sont des garçons qui ont un bon niveau d’éducation et qui sont équilibrés.
Aujourd’hui, les parties civiles plaident, puis, c’est l’avocat général Dillange qui fera ses réquisitions. Enfin, les avocats de la défense pourraient achever leurs plaidoiries en fin de journées. Quoiqu’il en soit, le jury , a indiqué le président Getti, prendrait le temps nécessaire pour délibérer et donner son verdict, comme prévu, vendredi.Mes Charrière-Bournazel et Ursulet, oparties Civiles, entourent Alfred Marie-Jeanne, venu témoigner pour Jonathan Ferdinand.
La troisème journée du procès de AT, ST et BK a été consacrée à l’audition des derniers témoins du drame qui avait coûté la vie à Jonathan Ferdinand, le 1er février 2004 à Paris.
Le barman de la soirée sur la péniche, Joël D a indiqué que Jonathan avait bu du rhum, du rhum vieux et du wisky. « Il n’avait plus de sous et voulait boire encore. Il est passé derrière le bar. Olivier L l’a renvoyé de l’autre côté du bar et lui a servi un jus en lui annonçant un planteur bien chargé ». Il témoigne encore d’avoir déjà vu AT « péter les plombes après avoir bu »… Aimé N était aussi à la soirée. Il a vu la bagarre : « C’est en reculant qu’il a chuté… » Puis il évoque Jonathan dans l’eau : « Je l’ai vu pendant trente secondes, dans l’eau. Il nageait sur place, il n’était pas entraîné par le courant. Je ne sais pas s’il a vu l’échelle métallique, il est allé vers la corde d’une péniche, vers le courant.. » Puis, c’est Muriel A, autre participante de la soirée : « J’ai vu Chrisna C arriver paniqué. Il a parlé de la disparition de Jonathan à AT qui lui a dit qu’il n’en avait rien à faire. BK aussi était paniqué quand il a entendu la sirène de police… » Elle ajoute au sujet de BK : « Il n’a jamais fait attention à Jonathan, il cherchait ST. » Ketty G vient à son tour déclarer qu’aucun des trois n’est resté pour porter secours à Jonathan.
Un fusil dans la voiture...
S S, amie de BK et ST, était avec eux. Elle raconte un fait qui va surprendre le président Getti : « J’ai vu revenir BK et ST. Plusieurs personnes voulaient se battre avec eux. Chrisna disait qu’il allait chercher un fusil dans sa voiture… » Plusieurs témoins de moralité (pour les accusés ou la victime) se succèdent à la barre dont Alfred Marie-Jeanne (voir HT), le collègue policier de BK, FL, ou encore le député Joël Beugendre, ami de la famille de ST. Les parents de AT, appelés à la barre, ont conté leur désarroi qu’ils partagent avec la famille Jonathan.
La cour a aussi procédé à l’examen des personnalités des accusés. L’expert psychiatre les a trouvés sains d’esprit. Selon son rapport, ce sont des garçons qui ont un bon niveau d’éducation et qui sont équilibrés.
Aujourd’hui, les parties civiles plaident, puis, c’est l’avocat général Dillange qui fera ses réquisitions. Enfin, les avocats de la défense pourraient achever leurs plaidoiries en fin de journées. Quoiqu’il en soit, le jury , a indiqué le président Getti, prendrait le temps nécessaire pour délibérer et donner son verdict, comme prévu, vendredi.Mes Charrière-Bournazel et Ursulet, oparties Civiles, entourent Alfred Marie-Jeanne, venu témoigner pour Jonathan Ferdinand.
« Que ça vous serve de leçon »
« Je me bats depuis des années pour que les peuples de Guadeloupe et de Martinique s’entendent », a déclaré le témoin de moralité de Jonathan, Alfred Marie-Jeanne. Le président Getti l’interromp : « Au cours de ces débats jamais n’a été évoquée à aucun moment une quelconque rivalité, ni pendant l’instruction, ni dans cette salle. » Alfred Marie-Jeanne évoque ses liens avec la famille Ferdinand, quand Jonathan l’a accompagné en 1997 à l’Assemblée nationale… Puis il se tourne vers les trois accusés qui l’écoutent, tête baissée : « Ce que vous avez fait est une tâche qui ne s’effacera pas comme ça. Elle pâlira au fil du temps… Mais que ce que vous vivez en ce moment vous serve de leçon. »
« Je me bats depuis des années pour que les peuples de Guadeloupe et de Martinique s’entendent », a déclaré le témoin de moralité de Jonathan, Alfred Marie-Jeanne. Le président Getti l’interromp : « Au cours de ces débats jamais n’a été évoquée à aucun moment une quelconque rivalité, ni pendant l’instruction, ni dans cette salle. » Alfred Marie-Jeanne évoque ses liens avec la famille Ferdinand, quand Jonathan l’a accompagné en 1997 à l’Assemblée nationale… Puis il se tourne vers les trois accusés qui l’écoutent, tête baissée : « Ce que vous avez fait est une tâche qui ne s’effacera pas comme ça. Elle pâlira au fil du temps… Mais que ce que vous vivez en ce moment vous serve de leçon. »