Lendemain d'élections municipales parisiennes
FACE A FACE

Photos : Régis Durand de Girard
La comédienne Firmine Richard, a été élue conseillère PS de Paris dans le XIXe, dès le premier tour. Son compatriote guadeloupéen, l'avocat Jean-Claude Beaujour (UMP) a été battu dans le XXe avec un score en deça des 10 %.
FXG (France-Antilles)


Photos : Régis Durand de Girard
La comédienne Firmine Richard, a été élue conseillère PS de Paris dans le XIXe, dès le premier tour. Son compatriote guadeloupéen, l'avocat Jean-Claude Beaujour (UMP) a été battu dans le XXe avec un score en deça des 10 %.
FXG (France-Antilles)
Firmine Richard
Je suis contente qu’il n’y ait qu’un tour car je suis en train de tourner Première étoile, le film de Lucien Jean-Baptiste dans les Alpes et la campagne m’a obligée à venir tous les week-ends à Paris, faire les marchés avec Roger Madec. Dimanche, je suis venue voter et hier, je devais travailler… La météo m’a permis de rester et d’assister à la victoire de ma liste. Je ne peux pas encore être tout à fait heureuse tant que je ne verrai pas, dimanche prochain, la victoire de Bertrand Delanoë. Je m’étonne moi-même d’être entrée en politique par la grande porte pour une première ! Je suis entrée au PS lors de la campagne pour la désignation du candidat à la présidentielle, j’ai renouvelé mon adhésion et j’ai assisté à l’université d’été pour dire ce que je pensais. C’est comme ça que Delanoë sait ce que je pense et qu’il m’a demandé d’être sa candidate d’ouverture. Je ne sais pas encore à quelle commission je vais participer en tant que conseillère de Paris, mais cette campagne a été l’occasion de dire qu’il fallait prendre part à la politique. Je suis là où nous nous devons d’être : partout. Je fais parti d’Africadom qui est là pour parler du racisme dans les partis et je n’aurai pas aimé que les gens me disent que les Noirs ne se présentent pas. Les Maghrébins sont organisés et présents et nous, ultra-marins, nous devons nous impliquer car nous n’allons pas repartir. On est là, on s’installe on s’intègre et les choses politiques doivent nous intéresser. Soyons éligibles ! On m’a demandé, j’ai dit oui et je suis élue. Je remercie Bertrand Delanoë de m’avoir envoyée dans le XIXe où les gens m’ont fait un bon accueil. Des gens m’ont dit, dimanche soir : « On a gagné, mais c’est grâce à toi aussi, la comédienne ! »
Je suis contente qu’il n’y ait qu’un tour car je suis en train de tourner Première étoile, le film de Lucien Jean-Baptiste dans les Alpes et la campagne m’a obligée à venir tous les week-ends à Paris, faire les marchés avec Roger Madec. Dimanche, je suis venue voter et hier, je devais travailler… La météo m’a permis de rester et d’assister à la victoire de ma liste. Je ne peux pas encore être tout à fait heureuse tant que je ne verrai pas, dimanche prochain, la victoire de Bertrand Delanoë. Je m’étonne moi-même d’être entrée en politique par la grande porte pour une première ! Je suis entrée au PS lors de la campagne pour la désignation du candidat à la présidentielle, j’ai renouvelé mon adhésion et j’ai assisté à l’université d’été pour dire ce que je pensais. C’est comme ça que Delanoë sait ce que je pense et qu’il m’a demandé d’être sa candidate d’ouverture. Je ne sais pas encore à quelle commission je vais participer en tant que conseillère de Paris, mais cette campagne a été l’occasion de dire qu’il fallait prendre part à la politique. Je suis là où nous nous devons d’être : partout. Je fais parti d’Africadom qui est là pour parler du racisme dans les partis et je n’aurai pas aimé que les gens me disent que les Noirs ne se présentent pas. Les Maghrébins sont organisés et présents et nous, ultra-marins, nous devons nous impliquer car nous n’allons pas repartir. On est là, on s’installe on s’intègre et les choses politiques doivent nous intéresser. Soyons éligibles ! On m’a demandé, j’ai dit oui et je suis élue. Je remercie Bertrand Delanoë de m’avoir envoyée dans le XIXe où les gens m’ont fait un bon accueil. Des gens m’ont dit, dimanche soir : « On a gagné, mais c’est grâce à toi aussi, la comédienne ! »
Jean-Claude Beaujour
En regardant les résultats, je constate que les électeurs UMP, notre socle, pour 13 ou 14 %, ne se sont pas déplacés. Pourquoi ? Il y a un fort sentiment d’attente non satisfait à ce jour. C’est un arrondissement populaire où la pauvreté sévit. Contre cela, j’ai eu trop souvent l’impression qu’on était inaudible. Les gens frappés par la désespérance n’entendent plus. La dissidence de Raoul Delamarre nous a pris aussi 7 à 8 %. L’UMP aurait dû gérer cela en amont et aurait dû baliser le terrain. Au second tour, il n’y a plus de candidat à droite ! On est loin des 34 % auxquels on pouvait s’attendre. C’est une responsabilité du parti car nous avons fait la campagne qu’il fallait avec les moyens que nous avions. Les gens ne se sont pas mouillés suffisamment. C’est décevant car avec moi, il y avait une cinquantaine de personnes qui ont donné de leur temps pour conseiller un petit candidat et ils avaient foi dans leur combat. Cet arrondissement cumule tous les indices de précarité ! Nous avions un projet qui devait le faire sortir de cet enlisement économique et social. Ma culture est celle de la dignité, pas celle de la charité ! Je n’ai pas fait tout cela pour m’arrêter. Les résultats parisiens sont très mauvais. Cavada et Dati sont proportionnellement beaucoup plus mauvais que moi. On a eu tort de penser qu’on sauverait Paris en sauvant un arrondissement ! Dans cette campagne on a passé par pertes et profits les arrondissements populaires dont le XXe. On a trop misé sur le XIIe ! Je suis parti sur le terrain le plus difficile où même Rama Yade a refusé de venir. Je pense que l’UMP et le président de la République reconnaîtront le travail de résistance que nous avons mené.
En regardant les résultats, je constate que les électeurs UMP, notre socle, pour 13 ou 14 %, ne se sont pas déplacés. Pourquoi ? Il y a un fort sentiment d’attente non satisfait à ce jour. C’est un arrondissement populaire où la pauvreté sévit. Contre cela, j’ai eu trop souvent l’impression qu’on était inaudible. Les gens frappés par la désespérance n’entendent plus. La dissidence de Raoul Delamarre nous a pris aussi 7 à 8 %. L’UMP aurait dû gérer cela en amont et aurait dû baliser le terrain. Au second tour, il n’y a plus de candidat à droite ! On est loin des 34 % auxquels on pouvait s’attendre. C’est une responsabilité du parti car nous avons fait la campagne qu’il fallait avec les moyens que nous avions. Les gens ne se sont pas mouillés suffisamment. C’est décevant car avec moi, il y avait une cinquantaine de personnes qui ont donné de leur temps pour conseiller un petit candidat et ils avaient foi dans leur combat. Cet arrondissement cumule tous les indices de précarité ! Nous avions un projet qui devait le faire sortir de cet enlisement économique et social. Ma culture est celle de la dignité, pas celle de la charité ! Je n’ai pas fait tout cela pour m’arrêter. Les résultats parisiens sont très mauvais. Cavada et Dati sont proportionnellement beaucoup plus mauvais que moi. On a eu tort de penser qu’on sauverait Paris en sauvant un arrondissement ! Dans cette campagne on a passé par pertes et profits les arrondissements populaires dont le XXe. On a trop misé sur le XIIe ! Je suis parti sur le terrain le plus difficile où même Rama Yade a refusé de venir. Je pense que l’UMP et le président de la République reconnaîtront le travail de résistance que nous avons mené.