Arnaque dans les trois océans, suite
Escroquerie sur les trois océans : l’affaire Les époux Guarnori étaient les bénéficiaires de l'arnaque
Entre 1995 et 2002, Jean-Michel Guarnori, pdg d’un groupe de distribution de produits de nettoyage industriel, son épouse, ses deux agents commerciaux, Gilles Guichard et Alain Aldrin, aidés des services comptables et administratifs du groupe, avaient mis en place un système de vente forcée auprès de garages automobiles ou de collectivités locales répartis dans l’ensemble de l’outre-mer. C’est ce qui leur vaut depuis lundi d’être jugé devant le tribunal correctionnel d’Angers.
Les premiers signalements sont venus de la chambre régionale des comptes de la Réunion qui remarque l’existence dans les comptes de la mairie de Saint-Paul de bons de commande sans mandatement. La police judiciaire est saisie fin 2000. Les bons émanent de trois sociétés basées à Angers. Entre 2000 et 2005, les victimes se font connaître. Elles sont en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte, en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie. La police judiciaire d’Angers récupère le dossier et centralise les plaintes. Jean-Michel Guarnori utilisait un système de vente forcée s’appuyant sur ses deux agents commerciaux en charge de relancer les clients sur place en vue de recouvrer les créances soi-disant dues. Il s’appuyait sur un système de fausses factures gérés par le personnel des trois sociétés à Angers. Les bénéfices de l’arnaque retombaient dans l’escarcelle des époux Guarnori.
Rêve de Tapie et de Kerviel
A l’audience, M. Guarnori, nerveux et agité (il se lève pendant les débats et marche dans la salle entre les bancs du public, sous les yeux sidérés du procureur… Il cite Bernard Tapie. « Un spécialiste », lui répond le président pince sans rire. Il explique qu’il a monté ce stratagème car il a perdu de l’argent avec un trader façon Kerviel. « J’écris un livre à ce sujet… » Mais ses biens personnels sont évalués à 40 millions d’euros et il a même roulé en Ferrari, notant que la vidange revenait à 20 000 euros ! L’homme qui a fait 10 mois de prison a demandé à y retourner, puis à aménager son contrôle judiciaire pour aller à la messe. Il refuse de parler de sa tentative de suicide en Polynésie… Ses agents commerciaux, dont M. Aldrin ami d’enfance, reconnaissent volontiers que c’est un manipulateur. Lui aussi. Jugement le 4 avril.
Entre 1995 et 2002, Jean-Michel Guarnori, pdg d’un groupe de distribution de produits de nettoyage industriel, son épouse, ses deux agents commerciaux, Gilles Guichard et Alain Aldrin, aidés des services comptables et administratifs du groupe, avaient mis en place un système de vente forcée auprès de garages automobiles ou de collectivités locales répartis dans l’ensemble de l’outre-mer. C’est ce qui leur vaut depuis lundi d’être jugé devant le tribunal correctionnel d’Angers.
Les premiers signalements sont venus de la chambre régionale des comptes de la Réunion qui remarque l’existence dans les comptes de la mairie de Saint-Paul de bons de commande sans mandatement. La police judiciaire est saisie fin 2000. Les bons émanent de trois sociétés basées à Angers. Entre 2000 et 2005, les victimes se font connaître. Elles sont en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte, en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie. La police judiciaire d’Angers récupère le dossier et centralise les plaintes. Jean-Michel Guarnori utilisait un système de vente forcée s’appuyant sur ses deux agents commerciaux en charge de relancer les clients sur place en vue de recouvrer les créances soi-disant dues. Il s’appuyait sur un système de fausses factures gérés par le personnel des trois sociétés à Angers. Les bénéfices de l’arnaque retombaient dans l’escarcelle des époux Guarnori.
Rêve de Tapie et de Kerviel
A l’audience, M. Guarnori, nerveux et agité (il se lève pendant les débats et marche dans la salle entre les bancs du public, sous les yeux sidérés du procureur… Il cite Bernard Tapie. « Un spécialiste », lui répond le président pince sans rire. Il explique qu’il a monté ce stratagème car il a perdu de l’argent avec un trader façon Kerviel. « J’écris un livre à ce sujet… » Mais ses biens personnels sont évalués à 40 millions d’euros et il a même roulé en Ferrari, notant que la vidange revenait à 20 000 euros ! L’homme qui a fait 10 mois de prison a demandé à y retourner, puis à aménager son contrôle judiciaire pour aller à la messe. Il refuse de parler de sa tentative de suicide en Polynésie… Ses agents commerciaux, dont M. Aldrin ami d’enfance, reconnaissent volontiers que c’est un manipulateur. Lui aussi. Jugement le 4 avril.
Guadeloupe
Outre les très nombreux garages, lolos et autres entreprises privées dont Coppet auto, le garage de la Chapelle…, l’arnaque a visé de nombreuses communes de l’archipel. Ces victimes, dans le ressort du tribunal de Pointe-à-Pitre seront entendues par visio-conférence par les juges angevins le 20 mars à 7 h 30, celles du ressort de Bassse-Terre, le 28 à 9 heures et celles de Saint-Martin, le 8 à midi.
La mairie de Vieux-Fort s’est faite démarcher en novembre 2001. Il a signé un document qu’il pensait attester du passage de Jean-Michel Guarnori. Le 26 février 2002, un colis est annoncé, puis deux factures d’un montant total de 38 000 euros. Nérée Bourgeois a expliqué lui-même à M. Guarnori qu’il s’agissat de vente forcée et a refusé de réceptionner la mrchandise et d’acquitter les factures. Même chose à la mairie de Sainte-rose, pour 26 640 euros ! Même refus du maire, Richard Yacou. La Régie des eaux de Sainte-Rose est aussi approchée. Les sommes en jeu dépassent les 250 000 euros. Jamais payés par le maire… La mairie de Deshayes avait été démarchée en 1997 et le maire refudait de payer une fausse commande 112 000 francs. A Petit-Bourg, le directeur de la caisse des écoles demandait des échantillons. Peu après un transtaire métropolitain l’informait que 2 400 litres d’absorbant pour 13 000 euros allaient arriver ! Les deux commerciaux Aldrin et Guichard venaient ensuite proposer un accord de paiement ! Il se passe la même chose aux services techniques de la ville. Les sommes sont payées… En novembre 2002, Guarnori revient et recommence pour 45 000 euros. Cette fois, la mairie ne paye pas. Mzrs 2001, c’est la mairie du Lamentin qui évite une arnaque de 41 500 euros pour des échantillons de mousseline malgré des mises en demeure répétées ! Au Moule, en mars 2002, la direction des services techniques commande des fiches détaillées sur des produits l’intéressant. Le 8 juillet, un transitaire avise de l’arrivée de quatre palettes pour 52 500 euros. Le 1er août : mise en demeure. Le maire n’a pas sifgné, la facture n’est pas acquittée. A anse-bertrand, Alfred Dona-Erie est démarché. Il se fait livré près de 72 000 euros de produits d’entretien. Le maire négocie la facture à la baisse et réceptionne les produits. Même chose à Capesterre de Marie-Galante. Sur 10 000 euros de facture, la mairie en paye près de 4000. A Baie-Mahault, Ary chalus refuse en 2001 de payer 40 000 euros tandis que la marie du Gosier, via sa caisse des écoles, se fait avoir et paye une fortune pour des dosettes de désinfectant ! La mairie de Grand-Bourg s’est fait avoir avec les mêmes dosettes pour 128 000 F
MM. Guichard et Aldrin étaient en charge du recouvrement des "créances"...Outre les très nombreux garages, lolos et autres entreprises privées dont Coppet auto, le garage de la Chapelle…, l’arnaque a visé de nombreuses communes de l’archipel. Ces victimes, dans le ressort du tribunal de Pointe-à-Pitre seront entendues par visio-conférence par les juges angevins le 20 mars à 7 h 30, celles du ressort de Bassse-Terre, le 28 à 9 heures et celles de Saint-Martin, le 8 à midi.
La mairie de Vieux-Fort s’est faite démarcher en novembre 2001. Il a signé un document qu’il pensait attester du passage de Jean-Michel Guarnori. Le 26 février 2002, un colis est annoncé, puis deux factures d’un montant total de 38 000 euros. Nérée Bourgeois a expliqué lui-même à M. Guarnori qu’il s’agissat de vente forcée et a refusé de réceptionner la mrchandise et d’acquitter les factures. Même chose à la mairie de Sainte-rose, pour 26 640 euros ! Même refus du maire, Richard Yacou. La Régie des eaux de Sainte-Rose est aussi approchée. Les sommes en jeu dépassent les 250 000 euros. Jamais payés par le maire… La mairie de Deshayes avait été démarchée en 1997 et le maire refudait de payer une fausse commande 112 000 francs. A Petit-Bourg, le directeur de la caisse des écoles demandait des échantillons. Peu après un transtaire métropolitain l’informait que 2 400 litres d’absorbant pour 13 000 euros allaient arriver ! Les deux commerciaux Aldrin et Guichard venaient ensuite proposer un accord de paiement ! Il se passe la même chose aux services techniques de la ville. Les sommes sont payées… En novembre 2002, Guarnori revient et recommence pour 45 000 euros. Cette fois, la mairie ne paye pas. Mzrs 2001, c’est la mairie du Lamentin qui évite une arnaque de 41 500 euros pour des échantillons de mousseline malgré des mises en demeure répétées ! Au Moule, en mars 2002, la direction des services techniques commande des fiches détaillées sur des produits l’intéressant. Le 8 juillet, un transitaire avise de l’arrivée de quatre palettes pour 52 500 euros. Le 1er août : mise en demeure. Le maire n’a pas sifgné, la facture n’est pas acquittée. A anse-bertrand, Alfred Dona-Erie est démarché. Il se fait livré près de 72 000 euros de produits d’entretien. Le maire négocie la facture à la baisse et réceptionne les produits. Même chose à Capesterre de Marie-Galante. Sur 10 000 euros de facture, la mairie en paye près de 4000. A Baie-Mahault, Ary chalus refuse en 2001 de payer 40 000 euros tandis que la marie du Gosier, via sa caisse des écoles, se fait avoir et paye une fortune pour des dosettes de désinfectant ! La mairie de Grand-Bourg s’est fait avoir avec les mêmes dosettes pour 128 000 F
PQ et sacs poubelle pour 50 000 euros à Saint-Martin
La maison de retraite Berthany-Home, dépendant du CCAS de Saint-Martin, commandait régulièrement du papier toilette et des sacs poubelles. En mars 2001, la commande est multipliée par 200. La facture dépasse les 50 000 euros. Relancée par les deux commerciaux, la directrice acceptera de régler plus de 15 000 euros en 4 fois. Elle portera néanmoins plainte.
La maison de retraite Berthany-Home, dépendant du CCAS de Saint-Martin, commandait régulièrement du papier toilette et des sacs poubelles. En mars 2001, la commande est multipliée par 200. La facture dépasse les 50 000 euros. Relancée par les deux commerciaux, la directrice acceptera de régler plus de 15 000 euros en 4 fois. Elle portera néanmoins plainte.
Guyane
« Le pacte de corruption » Floricien/Guarnori
Le 3 juillet 2005, 24 nouvelles victimes se font connaître en Guyane. Elles mettent en cause un cadre de la mairie de Cayenne, Eric Floricien qui est mis en examen pour corruption passive dans le dossier. Eric Floricien avait introduit Jean-Michel Guarnori en Guyane et touchait des avantages compte tenu des commandes régulières qu’il favorisait. En retour, il a touché, selon l’enquête, 7 500 euros par an entre 1995 et 2002. La justice parle de véritable « pacte de corruption » entre les deux hommes. Eric Floricien aurait œuvré pour que la ville de Cayenne passe des commandes importantes et régulières. Selon l’instruction, M. Floricien passait seul les commandes en procédant à un saucissonage pour contourner les règles des marchés publics. Par exemple, il achetait un produit identique sous des noms différents et ses factures atteignaient au mieux 298 000 francs. Il aurait bénéficié en contrepartie de ce pacte de deux voyages à Paris pour lui et sa famille et à chaque fois, une somme de 15 000 F et une voiture de location. L’enquête démontre l’existence de 3 versement à son bénéfice pour plus de 30 000 francs en 2000 et 2002. Le président Besson a plusieurs fois fait allusion à l’amitié liant M. Guarnori et Floricien, regrettant l’absence du fonctionnaire de Cayenne. L’avocat de M. Floricien, Me Quammie, sera entendu par le tribunal le 2 avril. Si M. Floricien devait être reconnu coupable, il ne pourrait plus être fonctionnaire territorial, selon le président Besson.
Saint-Laurent et Macouria
En 2000, démarché par M. Guarnori, alex Bertrand, employé au service technique de la ville de Saint-Laurent signe un devis qui s’avère être un bon de commande ferme. La marchandise arrive à Degrad des cannes. La mairie la refuse et se retrouve assignée devant le tribunal de Cayenne. A Macouria, en 1998, c’est un chauffeur poids-lourd de la mairie qui était démarché. Il signait le bon de commande avant de renvoyer les démarcheurs vers le maire. Macouria a ainsi payé 70 000 euros ! En 2000, c’est le directeur financier de la mairie qui signe un bon en l’absence du maire. Sans son aval une commande de 45 000 euros arrive. En novembre 2000, le directeur financier accepte un échéancier… Paradoxalement, alors qu’un fonctionnaire de la mairie de Cayenne est mis en cause, aucune plainte n’a émané de la mairie de Cayenne.
« Le pacte de corruption » Floricien/Guarnori
Le 3 juillet 2005, 24 nouvelles victimes se font connaître en Guyane. Elles mettent en cause un cadre de la mairie de Cayenne, Eric Floricien qui est mis en examen pour corruption passive dans le dossier. Eric Floricien avait introduit Jean-Michel Guarnori en Guyane et touchait des avantages compte tenu des commandes régulières qu’il favorisait. En retour, il a touché, selon l’enquête, 7 500 euros par an entre 1995 et 2002. La justice parle de véritable « pacte de corruption » entre les deux hommes. Eric Floricien aurait œuvré pour que la ville de Cayenne passe des commandes importantes et régulières. Selon l’instruction, M. Floricien passait seul les commandes en procédant à un saucissonage pour contourner les règles des marchés publics. Par exemple, il achetait un produit identique sous des noms différents et ses factures atteignaient au mieux 298 000 francs. Il aurait bénéficié en contrepartie de ce pacte de deux voyages à Paris pour lui et sa famille et à chaque fois, une somme de 15 000 F et une voiture de location. L’enquête démontre l’existence de 3 versement à son bénéfice pour plus de 30 000 francs en 2000 et 2002. Le président Besson a plusieurs fois fait allusion à l’amitié liant M. Guarnori et Floricien, regrettant l’absence du fonctionnaire de Cayenne. L’avocat de M. Floricien, Me Quammie, sera entendu par le tribunal le 2 avril. Si M. Floricien devait être reconnu coupable, il ne pourrait plus être fonctionnaire territorial, selon le président Besson.
Saint-Laurent et Macouria
En 2000, démarché par M. Guarnori, alex Bertrand, employé au service technique de la ville de Saint-Laurent signe un devis qui s’avère être un bon de commande ferme. La marchandise arrive à Degrad des cannes. La mairie la refuse et se retrouve assignée devant le tribunal de Cayenne. A Macouria, en 1998, c’est un chauffeur poids-lourd de la mairie qui était démarché. Il signait le bon de commande avant de renvoyer les démarcheurs vers le maire. Macouria a ainsi payé 70 000 euros ! En 2000, c’est le directeur financier de la mairie qui signe un bon en l’absence du maire. Sans son aval une commande de 45 000 euros arrive. En novembre 2000, le directeur financier accepte un échéancier… Paradoxalement, alors qu’un fonctionnaire de la mairie de Cayenne est mis en cause, aucune plainte n’a émané de la mairie de Cayenne.
Martinique
En Martinique comme ailleurs, outre les sociétés privées, garages, lolos et entreprises industrielles (Dillon, Saint-James, Brasserie Lorraine, des communes ont été arnaquées. L’ensemble des victimes seron,t entendues par visio-conférence depuis le palais de Fort-de-France le 25 mars à 8 h 30.
Au Prêcheur, en janvier 1999, le directeur des services techniques de la ville est démarché par M. Guarnori. Le premier commande au second des produits déboucheurs. La commande ne correspond pas au niveau des quantités. Elle est refusée. Relancé par Guarnori et Alain Aldrin, il accepte 80 kilos d’enrobé à froid en sus mais dit qu’il ne peut honorer la facture de 8 600 euros. Un accord permettra un règlement en quatre fois ! A Saint-Pierre, en novembre 2001, une attachée territoriale delmande un devis. Peu après un fax lui indique que sa commande est arrivée ! Elle conteste. Relancée par les agents commerciaux, elle refuse de payer 40 000 euros et renvoie un camescope reçu en cadeau….Dans le même temps, c’est le gardien du stade du Centre qui signait malgré lui une commande de désherbant d’un montant de 30 000 euros. La mairie n’a jamais réceptionné ni payé.
En 1995, au Morne Rouge, c’est le patron de la caisse des écoles qui recevait beaucoup plus que prévu. Il payait néanmoins la facture. En 1996, deuxième commande dont on s’assure qu’elle ne dépasse pas 6000 euros. Las, elle sera portée à 16 000 euros… En tout 25 000 euros payés en six fois. ! Ca recommence en 1997, et 1500 euros se transforment en 10 000 euros, avec un camescope pour l’adjointe au gestionnaire de la caisse des écoles. Elle refuse la commande. Relancé à plusieurs reprises, le maire accepte de payer… Il faut attendre 1998, pour que la mairie refuse de payer. Les sociétés étaient chaque fois différente !
A Trinité, le service de restauration scolaire est victime en 1999. Une commande de dosettes de lavage de sol n’arrive jamais, puis une autre commande de cartouches désodorisantes est passée. A la fin de l’année, la mairie est informée que la marchandise est arrivée et elle règle 22 700 euros ! au service espaces verts de la ville, on demande de la documentation. Quatre mois plus tard, le responsable des achats de la mairie informe le service qu’il a refusé une comande 15 000 euros. Au Robert, l’arnaque échoue. La facture faisait 66 000 euros ! A Case-Pilote, en 1997, Jean-Michel faisait apposer le nom du coordinateur sportif sur un bon de commande sous un prétexte fallacieux. La commande porte sur une tonne d’engrais, soit cinq ans de besoin et 17 000 euros. La mairie payait… L’année suivante, nouvelle tentative. De la marchandise est réceptionnée. Devant les réticences du maire, Guarnori admet une erreur. En 2000, le service technique signe ce qu’il croit être une demande de facture… Nouvelle livraison refusée. En 2002, le maire, Augustin Bonbois signe un proforma pour de l’enrobé et du fixateur. 160 000 euros de facture. Le maire se protège en invoquant la règle des marchés publics. Le maire de Fonds-Saint-Denis s’est fait avoir en 1999 et a payé 9 000 euros pour une commande 550 euros… A Bellefontaine, une employée municipale a signé un proforma cachant un bon de commande. 5000 euros qui seront payés. Rivière Pilote évitera une facture de 15 870 euros envoyées par erreur à Case-Pilote ! Aux Anses d’Arlet, en novembre 1998, l’adjoint administratif de la caisse des école commande 1000 sacs poubelles à 0,07 euros. Marchandise reçue. En 2000, elle en commande 30 000 à 0,60 euros le sac alors qu’elle n’en utilise que 5 000 par an. Elle ne s’aperçoit qu’après que les quantités portées sur le bon sont trop élevées et le prix plus élevé… Elle faxe une demande d’annulation. Ignorée, la facture atteint 6 271 euros. Après relance des deux commerciaux, la mairie paiera en quatre fois ces milliers de sacs poubelle !
En Martinique comme ailleurs, outre les sociétés privées, garages, lolos et entreprises industrielles (Dillon, Saint-James, Brasserie Lorraine, des communes ont été arnaquées. L’ensemble des victimes seron,t entendues par visio-conférence depuis le palais de Fort-de-France le 25 mars à 8 h 30.
Au Prêcheur, en janvier 1999, le directeur des services techniques de la ville est démarché par M. Guarnori. Le premier commande au second des produits déboucheurs. La commande ne correspond pas au niveau des quantités. Elle est refusée. Relancé par Guarnori et Alain Aldrin, il accepte 80 kilos d’enrobé à froid en sus mais dit qu’il ne peut honorer la facture de 8 600 euros. Un accord permettra un règlement en quatre fois ! A Saint-Pierre, en novembre 2001, une attachée territoriale delmande un devis. Peu après un fax lui indique que sa commande est arrivée ! Elle conteste. Relancée par les agents commerciaux, elle refuse de payer 40 000 euros et renvoie un camescope reçu en cadeau….Dans le même temps, c’est le gardien du stade du Centre qui signait malgré lui une commande de désherbant d’un montant de 30 000 euros. La mairie n’a jamais réceptionné ni payé.
En 1995, au Morne Rouge, c’est le patron de la caisse des écoles qui recevait beaucoup plus que prévu. Il payait néanmoins la facture. En 1996, deuxième commande dont on s’assure qu’elle ne dépasse pas 6000 euros. Las, elle sera portée à 16 000 euros… En tout 25 000 euros payés en six fois. ! Ca recommence en 1997, et 1500 euros se transforment en 10 000 euros, avec un camescope pour l’adjointe au gestionnaire de la caisse des écoles. Elle refuse la commande. Relancé à plusieurs reprises, le maire accepte de payer… Il faut attendre 1998, pour que la mairie refuse de payer. Les sociétés étaient chaque fois différente !
A Trinité, le service de restauration scolaire est victime en 1999. Une commande de dosettes de lavage de sol n’arrive jamais, puis une autre commande de cartouches désodorisantes est passée. A la fin de l’année, la mairie est informée que la marchandise est arrivée et elle règle 22 700 euros ! au service espaces verts de la ville, on demande de la documentation. Quatre mois plus tard, le responsable des achats de la mairie informe le service qu’il a refusé une comande 15 000 euros. Au Robert, l’arnaque échoue. La facture faisait 66 000 euros ! A Case-Pilote, en 1997, Jean-Michel faisait apposer le nom du coordinateur sportif sur un bon de commande sous un prétexte fallacieux. La commande porte sur une tonne d’engrais, soit cinq ans de besoin et 17 000 euros. La mairie payait… L’année suivante, nouvelle tentative. De la marchandise est réceptionnée. Devant les réticences du maire, Guarnori admet une erreur. En 2000, le service technique signe ce qu’il croit être une demande de facture… Nouvelle livraison refusée. En 2002, le maire, Augustin Bonbois signe un proforma pour de l’enrobé et du fixateur. 160 000 euros de facture. Le maire se protège en invoquant la règle des marchés publics. Le maire de Fonds-Saint-Denis s’est fait avoir en 1999 et a payé 9 000 euros pour une commande 550 euros… A Bellefontaine, une employée municipale a signé un proforma cachant un bon de commande. 5000 euros qui seront payés. Rivière Pilote évitera une facture de 15 870 euros envoyées par erreur à Case-Pilote ! Aux Anses d’Arlet, en novembre 1998, l’adjoint administratif de la caisse des école commande 1000 sacs poubelles à 0,07 euros. Marchandise reçue. En 2000, elle en commande 30 000 à 0,60 euros le sac alors qu’elle n’en utilise que 5 000 par an. Elle ne s’aperçoit qu’après que les quantités portées sur le bon sont trop élevées et le prix plus élevé… Elle faxe une demande d’annulation. Ignorée, la facture atteint 6 271 euros. Après relance des deux commerciaux, la mairie paiera en quatre fois ces milliers de sacs poubelle !
L’armée aussi
Le 33e RIMa, le 9e RIMa, le 1er RSMA et la base aérienne 365 de Martinique ont été aussi grugées. L’affaire doit être jugée à Paris devant le tribunal des forces armées. Mais selon un avocat, le parquet a « ralenti » l’affaire car des hauts gradés auraient été mis en cause pour faciliter ces commandes. On veut éviter à la grande muette d’être éclaboussée par des affaires de corruption…
Le 33e RIMa, le 9e RIMa, le 1er RSMA et la base aérienne 365 de Martinique ont été aussi grugées. L’affaire doit être jugée à Paris devant le tribunal des forces armées. Mais selon un avocat, le parquet a « ralenti » l’affaire car des hauts gradés auraient été mis en cause pour faciliter ces commandes. On veut éviter à la grande muette d’être éclaboussée par des affaires de corruption…