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Publié par fxg

Lecture politique de 1807, roman historique d’Yves Jégo

L’ancien secrétaire d’Etat à l’Outre-mer publie aux éditions Timée un roman historique bâti autour de l’empereur Napoléon à Venise. Une métaphore que nous avons tenté de traduire en langage actuel !

1e1807.jpgAprès un premier roman historique, 1661, où Louis XIV s’apprête à gouverner sans Mazarin, Yves Jégo sort 1807, un roman dans lequel il s’offre une trame à suspense autour de l’empereur Napoléon 1er, et où il en profite pour vanter le Brie de sa commune… Victime de plusieurs tentatives d’assassinat, l’empereur ne semble, en cette année 1807, que songer à une descendance que l’impératrice Joséphine ne lui a pas donnée… « La vie, le ton, l’élan des meilleurs romans historiques », écrit Alain Decaux de l’Académie française… Et pourtant quand un homme politique se lance dans le roman, on a envie de percer à jour la métaphore. L’action se passe dans un outre-mer insulaire et chimérique, Venise. Eugène de Beauharnais, fils de Joséphine et vice-roi d’Italie semble embarrassé de l’arrivée de l’empereur dans la cité des doges. L’empereur n’est-il pas aussi l’homme des coups secrets avec son ministre de la police, l’abbé Fouché (ou le cardinal Guéant !), toujours dans l’ombre, son maréchal Joachim Murat, distant et ambitieux. Fillon ?

Lignage contre profitation

Eugène de Beauharnais semble être mal à l’aise comme un préfet Nicolas Desforges en Guadeloupe à l’heure du LKP et de la crise sociale ! L’empereur est fasciné par les recherches sur les armes nouvelles et semble se soucier comme d’une guigne de ceux qui veulent attenter à sa vie. Il y a, à Venise, une belle femme charismatique, Lucrezia Gradenigo et la confrérie du lion qui réunit les descendants des vieilles familles qui rêvent encore de l’indépendance de leur cité autrefois riche et prospère. Ils sont organisés pour faire tomber l’empereur, une sorte de lignage contre la profitation impérialiste. C’est vrai que le fameux arsenal des Vénitiens semble désormais condamné… Lucrezia serait un pendant féminin d’Elie Domota ! Eugène s’est compromis avec la belle Vénitienne et l’empereur a failli mourir par sa faute. « Mes errements restent des plaies ouvertes », confesse-t-il à l’empereur… « Je constate que vous reconnaissez vos faiblesses », lui répond ce dernier. Le vice-roi tremble pour sa couronne, mais aussi pour sa mère. Car l’empereur sait, écrit Yves Jégo, que « désormais, il ne lui restait plus qu’à épouser un ventre pour consolider l’alliance sur les ennemis d’hier et garantir l’avenir de l’empire ». Napoléon ne sait pas encore qu’il épousera Marie-Louise d’Autriche en décembre 1809, mais il pense déjà à se séparer de Joséphine de Beauharnais, de même que Nicolas Sarkozy n’a pas décidé tout de suite de renvoyer son secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Yves Jégo, pour nommer à sa place une Ultra-marine, fille d’une ancienne ministre de l’ancien régime… Mais, l’auteur nous prévient que si l’empereur a échappé à une mort violente par empoisonnement à Venise (Lucrezia avait manipulé en ce sens Eugène), sa langue a quand même eu le temps d’être en contact avec le breuvage maudit. Le poison est instillé même s’il mettra encore 14 ans avant de terrasser Napoléon 1er… D’ailleurs le roman s’achève par l’envoi de Murat en Espagne, le début de la fin de l’épopée napoléonienne. C’est une forme de revanche littéraire pour Yves Jégo.

FXG (agence de presse GHM)

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F
<br /> <br /> c'est un article tres intelligent et trés cultivé....<br /> <br /> <br /> <br />
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