Come back banana
30 millions de bananes débarquent à Dunkerque
Fruidor, un des plus gros clients mûrisseurs
Eric de Lucy, président de l’Union des groupements
"Notre filière est la plus propre du monde"
Pourquoi tout ce barouf autour d’un cargo ?
Il faut marquer le coup et faire de cette première, le symbole du renouveau de la production antillaise.
Ce renouveau, c’est le plan banane durable ?
Ce plan n’est que l’accentuation d’une action entreprise par les producteurs qui sont encore plus résolus à faire de la filière une filière performante. Les résultats sont déjà positifs et notre filière est la plus propre du monde !
Comment va se faire le retour en pleine production ?
En 2008, nous arriverons à 150 000 tonnes, puis 200 000 en 209 et enfin, en 2010, on parviendra à retrouer notre capacité totale de 28 000. Nous ne souhaitons pas aller au-delà ; nous souhaitons être plus performants.
Vous avez beaucoup d’attention pour la communauté portuaire de Dunkerque…
C’est notre port d’accueil, notre deuxième patrie ! On a fui, il y a dix ans, le Havre en proie à trop de conflits sociaux. A Dunkerque, les dockers se sont engagés à traiter notre production sans la mêler aux problèmes sociaux. Et jamais, elle n’a été victime d’un conflit.
Ils ont couru pour la banane au marathon de Paris
Chez les Guadeloupéens, Hubert Rodrigue, Jovert Dejean, Hubert Nice et Emmanuel Laurent, coachés par Jacques Destouches s’en sont plutôt bien sortis, puisque Emmanuel Laurent, employé chez Jean-Michel Emmanuel à Capesterre-Belle-Eau a terminé à la 244e place avec un excellent chrono à 2 h 44.
Huit mois le cyclone Dean, la banane antillaise est de retour en métropole. Une délégation s’est rendue mardi à Dunkerque accueillir le premier cargo.
Le Fort-Saint-Pierre de la CMA/CGM a accosté lundi au terminal container de Dunkerque. Dans ses cales, 4 600 tonnes de bananes antillaises ! C’est le retour de la banane après huit mois d’absence due au cyclone Dean. Dunfresh, la société de manutention qui travaille pour le compte de l’Union des groupements a remis en service son hangar de 14 000 m2.
Le Fort-Saint-Pierre de la CMA/CGM a accosté lundi au terminal container de Dunkerque. Dans ses cales, 4 600 tonnes de bananes antillaises ! C’est le retour de la banane après huit mois d’absence due au cyclone Dean. Dunfresh, la société de manutention qui travaille pour le compte de l’Union des groupements a remis en service son hangar de 14 000 m2.
Les 47 contrats à durée indéterminée (auxquels s’ajouteront une trentaine de contractuels au fur et à mesure de la remontée de la production bananière) procèdent au dépotage. L’Union des groupements y fait aussi travailler une dizaine de personnes chargées de contrôler la qualité. Ce sont les agréeurs qualité. Ils palpent par les aérations des cartons si la banane est toujours dure, si elle est toujours verte… Dans chaque palette, ils ouvrent deux cartons pour vérifier l’état des fruits : traces de latex, entailles… La liste est longue. « Ce sont des cerbères qui ne doivent rien laisser passer », dit Eric de Lucy, le patron de l’Union des groupements. Et sitôt un carton examiné, si la qualité n’est pas au rendez-vous, le planteur est informé en temps réel pour qu’il puisse corriger. « Ils sont les yeux du planteur après 7 000 km en mer ! C’est ça la clé de l’évolution de la banane antillaise dans sa démarche qualité, poursuit le président de Lucy. Après 30 millions cette semaine, on en attend 35 millions la semaine prochaine. 700 planteurs sont représentés dans chaque bateau. On est encore loin d’atteindre les 287 000 tonnes que nous autorise l’Europe. « On a produit jusqu’à 330 000 tonnes vers 1996-1997, selon Eric de Lucy, mais on vise ce pallier de 280 000tonnes car, après, il faudra renégocier avec la commission européenne la hausse des montants compensatoires. »
Plan banane durable
Plan banane durable
Pour fêter ce retour, la communauté portuaire de Dunkerque (qui accueille depuis dix ans maintenant notre banane) a reçu, mardi, une grande délégation antillaise composée d’une quarantaine de personnes. Des planteurs, des ouvriers agricoles et même des dockers sont venus se transposer sur lot bo. Juvenal Remire, membre de Banamart (et du Codema), a envoyé son premier container vendredi dernier : « Nous ouvriers veulent travailler ! Ils ne veulent pas envoyer de la saloperie dans l’hexagone… »
Francis Lignères, le Guadeloupéen, est là aussi. « C’est un retour symbolique. Actuellement on met nos sols en jachère pour un redémarrage en 2009. Des plants sains dans un sol sain ! On reviendra à 80 000 tonnes en Guadeloupe en 2010 ». Car l’enjeu est bien là : le plan banane durable. Ce retour fait suite au deux catastrophes, Dean et le chlordécone, qui ont forcé à une reflexion sur une agriculture durable. Pour marquer la démarche et ce retour de la banane, quelques huiles sont venus accompagner les planteurs à Dunkerque,
le conseiller outre-mer de Michel Barnier, Yves Auffret, la conseillère d’Yves Jégo, Isabelle Richard, le conseiller outre-mer de Michèle Alliot-Marie, Marc-Etienne Pinault. Le soir, de retour à Paris, Yves Jégo les a reçus rue Oudinot. « C’est une première prise de contact avant mon déplacement aux Antilles mais aussi à Rungis ! Les planteurs sont su remonter la pente et les moyens débloqués par Michel Barnier après le cyclone (25 millions, ndlr) ont bien été utilisés. » Le secrétaire d’Etat a encore parlé de mobiliser des grands chefs cuisiniers : « La banane dans tous ses états, c’est le meilleur moyen de la consommer car la banane et les saveurs de l’outre-mer appartiennent à la gastronomie française. »
5% du marché européen
Premier producteur mondial de bananes, l’Equateur exporte vers l’Europe 1,2 millions de tonnes. Il est suivi du Costa-Rica et de la Colombie qui expédient chacun en Europe 1 million de tonnes. L’Afrique exporte 500 000 tonnes tandis que les pays Caraïbes se contentent de 350 000 tonnes. La Martinique a une capacité technique de 287 000 tonnes et la Guadeloupe de 78 000 tonnes. Ces deux derniers chiffres ne représentent que 5 % de la production mondiale.
Fruidor, un des plus gros clients mûrisseurs
François Peyrot-Reboul est directeur commercial de Fruidor, un des meilleurs clients de l’Union des groupements. Avec ses huit mûrisseries réparties sur le territoire métropolitain, Fruidor traite 190 000 tonnes de bananes par an dont 90 000 de banane antilaise. « Quand elle est là… C’est notre partenaire historique . On a toujours eu cette volonté de mettre en avant la banane française. C’est la meilleure, j’ai pu le vérifier pendant ces huit mois d’absence. Et puis la démarche de la filière pour une banane propre et environnementale est formidable. Côté pesticide, la banane antillaise n’a aucun complexe à avoir. Ce retour en force de la banane antillaise avec le plan 2013 pour une banane durable va nous amener à devenir un plus grand metteur en marché. »
Eric de Lucy, président de l’Union des groupements
"Notre filière est la plus propre du monde"
Pourquoi tout ce barouf autour d’un cargo ?
Il faut marquer le coup et faire de cette première, le symbole du renouveau de la production antillaise.
Ce renouveau, c’est le plan banane durable ?
Ce plan n’est que l’accentuation d’une action entreprise par les producteurs qui sont encore plus résolus à faire de la filière une filière performante. Les résultats sont déjà positifs et notre filière est la plus propre du monde !
Comment va se faire le retour en pleine production ?
En 2008, nous arriverons à 150 000 tonnes, puis 200 000 en 209 et enfin, en 2010, on parviendra à retrouer notre capacité totale de 28 000. Nous ne souhaitons pas aller au-delà ; nous souhaitons être plus performants.
Vous avez beaucoup d’attention pour la communauté portuaire de Dunkerque…
C’est notre port d’accueil, notre deuxième patrie ! On a fui, il y a dix ans, le Havre en proie à trop de conflits sociaux. A Dunkerque, les dockers se sont engagés à traiter notre production sans la mêler aux problèmes sociaux. Et jamais, elle n’a été victime d’un conflit.
Ils ont couru pour la banane au marathon de Paris
Parmi les 35 000 compétiteurs qui ont participé dimanche dernier au Marathon de Paris, il y avait deux équipes d’ouvriers agricoles qui ont couru pour défendre les valeurs des bananes de Martinique et de Guadeloupe. Chez les Martiniquais, sept marathoniens ont terminé la course :
Joël Chery (4 h 05), Laurent Bonheur, José Marton (3 h 09), François Onier (3 h 43), Jean-Luc Duféal (3 h 30) et Harry Carène (3 h 29).
Joël Chery (4 h 05), Laurent Bonheur, José Marton (3 h 09), François Onier (3 h 43), Jean-Luc Duféal (3 h 30) et Harry Carène (3 h 29).
Chez les Guadeloupéens, Hubert Rodrigue, Jovert Dejean, Hubert Nice et Emmanuel Laurent, coachés par Jacques Destouches s’en sont plutôt bien sortis, puisque Emmanuel Laurent, employé chez Jean-Michel Emmanuel à Capesterre-Belle-Eau a terminé à la 244e place avec un excellent chrono à 2 h 44.