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Publié par fxg

Vers la réforme de l’Outre-mer
Les services de la rue Oudinot vont être réformés sans remettre en cause l’existence d’un ministère de l’Outre-mer. Les fonctionnaires sont néanmoins inquiets.
Par David Martin, correspondant des Nouvelles calédoniennes et des Nouvelles de Tahiti.

Le ministère de l’Outre-mer va-t-il disparaître ?

D’après un communiqué commun du ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités et du secrétariat d’Etat à l’Outre-mer non.

Qu’est-ce qui va changer ?

La Direction des Affaires Politiques, Administratives et Financières (DAPAF) et de la Direction des Affaires Economiques, Sociales et Culturelles (DAESC) vont fusionner pour former une Délégation interministérielle ou d’une Délégation générale à l’Outremer.

Pourquoi ce changement ?
L’objectif est de gagner en efficacité et de s’orienter vers des missions plutôt que de faire de la gestion. Pour cette dernière les autres ministères seront appelés à s’impliquer d’avantage.


Ambiance morose, baisse de motivation, départs non remplacés, à Paris, les fonctionnaires de l’outre-mer attendent avec anxiété la réforme. Les rumeurs de suppression du ministère n’ont fait qu’amplifier le phénomène.
Mardi, dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités locales indiquait qu’il n’est « pas question » de supprimer le ministère de l’Outre-mer. Il répondait à un communiqué du secrétaire national à l’Outre-mer du Parti socialiste, Victorin Lurel, qui s’inquiétait de sa « disparition annoncée ».
La présentation de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), en fin de semaine dernière, laisse présager, dans les mois qui viennent, la création d’une Délégation interministérielle ou d’une Délégation générale à l’Outremer en lieu et place de deux services dépendant politiquement du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, mais rattachés juridiquement à la Place Beauvau.
« Il y a une volonté de réorganisation pour être plus efficace. Il faut une administration de mission qui impulse des projets plutôt qu’une administration de gestion », souligne Marie-Luce Penchard, secrétaire nationale en charge de l'outre mer à l’UMP et conseillère technique outre-mer à l’Elysée. La Délégation pourrait être composée d’un service juridique, d’un service de l’évaluation et d’un service politique, économique et social.
Elle sera issue de la fusion de la Direction des Affaires Politiques, Administratives et Financières (DAPAF) et de la Direction des Affaires Economiques, Sociales et Culturelles (DAESC). Cette évolution a pour objectif de permettre à l’administration de « ne plus se focaliser sur des procédures administratives, pour certaines dépassées », indique le document sur la réforme. Elle devra « développer une réflexion plus poussée sur les conditions du développement économique outre-mer et s’organiser pour être à l’écoute des élus et des populations concernés ».
Certaines questions, comme la gestion de crédits, seront pour partie transférées aux ministères sectoriels (Agriculture, Transports…). Ceux-ci devront donc intervenir davantage sur l’outre-mer. La délégation conservera toutefois des crédits d’intervention, notamment pour les contrats de projet ou de développement signés avec les collectivités d’outre-mer.
Les effectifs de l’administration outre-mer devraient fondre comme neige au soleil. A la DAESC, le sous-directeur des Affaires sociales (notamment en charge du logement) et le chef du département logement sont déjà partis. En attendant la réforme, ils n’ont pas été remplacés. En pleines discussions sur la loi programme et alors que le volet logement est critiqué par les socioprofessionnels cela fait désordre. Mais cette situation n’a rien d’étonnant puisque des trois cents fonctionnaires affectés actuellement à ces directions, il est envisagé de passer à la moitié voire à quatre-vingt personnes. L’idée est d’augmenter le nombre de fonctionnaires de haut niveau de catégorie A et de réduire ceux de catégories C. Problème : ces derniers sont généralement moins enclins à accepter des changements d’affectation.
En attendant les fonctionnaires s’interrogent. Certains s’étonnent que ce soient les « petits » ministères qui soient mis à contribution pour la réforme de l’Etat. « Pourtant, quand nous sommes trois ou quatre à travailler sur la loi programme, ils sont vingt-cinq à Bercy », confie une source anonyme. La réforme apparaît indispensable mais la phase de transition semble bien délicate. Il est de plus en plus difficile de motiver les troupes.










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