Michele Alliot-Marie de retour aux Antilles
Interview Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales à la veille d'un déplacement aux antilles qui la conduit du 4 au 8 juin en Guadeloipe, à Saint-Martin, Saint-Barth et en Martinique avec le secrétaire d'Etat, Yves Jégo.
"Reconnaître les insuffisances du dispositif Girardin"
Vous revenez aux Antilles avec M. Jégo, quinze jours à peine après un déplacement difficile de votre secrétaire d’Etat pour cause de loi de programme. Qu’allez-vous proposez aux représentants du BTP, du commerce et de l’industrie pour que le débat soit serein ?
Je viens en Martinique et en Guadeloupe pour écouter. Ecouter notamment les chefs d'entreprise et tous ceux qui sont concernés par le développement économique de l'outre-mer. A Paris, j'ai exposé au Conseil économique et social et à de nombreux professionnels, les enjeux, les atouts et les moyens du renforcement de la compétitivité des entreprises ultra-marines.
L'objectif du projet de loi que nous préparons avec Yves Jégo est de mieux répondre à leurs besoins et à ceux des départements d'outre-mer. J'ai toujours privilégié la concertation aussi bien avec les élus qu'avec les représentants des entreprises. C'est dans cet esprit qu'Yves Jégo est venu, pour apaiser les craintes, dissiper les malentendus éventuels et discuter des améliorations possibles. J'appelle donc à un débat serein et ouvert.
Je connais la complexité économique de la Martinique et de la Guadeloupe, leurs forces et leurs fragilités. J'ai défendu, avec quelque succès, leurs intérêts auprès de la Commission européenne. Pour réussir, chacun doit prendre ses responsabilités et regarder les choses sans a priori.
Le projet des zones franches a généré des espoirs, mais les atteintes aux dispositifs de la loi Girardin les ont dissipés. Comprenez-vous les réticences du monde économique local ?
Les entreprises, les chefs d'entreprises comme les salariés, ont besoin de la visibilité indispensable, donc de la durée, pour investir et développer la recherche, et favoriser l'emploi.
Pendant la campagne présidentielle et dès le début du travail gouvernemental sur la LOPOM, il y a un an, les choses ont été dites clairement. Il n'est pas question de remettre en cause globalement le dispositif précédent mais il faut avoir le courage d'en reconnaître les insuffisances ou les défauts. Maintenir des aides dans un secteur qui a atteint la maturité, perpétuer les effets d'aubaine ou oublier les dommages collatéraux de telle ou telle mesure, ce n'est pas responsable. Il faut écouter, expliquer, changer ce qui doit l'être. Avec autant d'investissement de la part de l'Etat, les zones franches globales d'activité seront créées, avec des priorités choisies localement par les professionnels.
Saint-Martin et Saint-Barthélemy auront leurs sénateurs, leurs représentants au Conseil économique et social, mais ne seront pas à l’Assemblée nationale. Le ministre des Collectivités territoriales s’en accommode-t-il ?
Rien ne conduit à dire que Saint-Martin et Saint-Barthélemy se verraient privés de représentants à l'Assemblée nationale. Il reviendra au législateur de décider de la forme la plus appropriée de représentation des populations concernées.
En matière de sécurité, de police et de gendarmerie, eu égard aux problèmes de drogue, d’immigration clandestine et de délinquance, les moyens actuels en Martinique et en Guadeloupe, vous semblent-ils suffisants ? Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux se fera-t-il dans les mêmes conditions qu’en métropole ?
Depuis mon arrivée à la tête du ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales, j'ai été particulièrement attentive aux moyens dont disposent les forces de l'ordre pour garantir la sécurité de chacun où qu'il se trouve sur le territoire national. Les Antilles sont confrontées à des difficultés spécifiques, c'est vrai. Elles ont bénéficié d'un traitement privilégié au plan des effectifs, nettement perceptible depuis 2002. Cette évolution se poursuivra. Pour la police par exemple, de nouvelles arrivées sont programmées d'ici fin août : 34 en Martinique, 30 en Guadeloupe et 2 à Saint-Martin.
Je veux particulièrement saluer l'action des forces de l'ordre. La délinquance de proximité a diminué de 5% en 2007. Elle continue de baisser sur les premiers mois de cette année. Le taux d'élucidation a atteint un niveau remarquable en 2007 : 44,87%. Ce sont donc les auteurs de près d'un crime ou délit sur deux qui ont été retrouvés. C'est un signal très fort de notre détermination à garantir la sécurité aux Antilles. C'est un signal très fort de soutien pour les victimes.
Le Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales est certes solidaire de la politique budgétaire nationale, mais le potentiel opérationnel des services de sécurité sera toujours préservé. Le développement des technologies, les aménagements de structures, le potentiel d'heures supplémentaires rémunérées, sont autant de moyens nouveaux pour améliorer la protection de nos concitoyens.
Peut-on dire qu’à Saint-Martin et en Guadeloupe, les problèmes d’immigration clandestine massive soient derrière nous ?
Je veux souligner l'investissement des services de gendarmerie et de police, notamment la police aux frontières, qui ont effectué un remarquable travail pour atténuer le flux migratoire irrégulier. La lutte contre l'immigration irrégulière est désormais de la responsabilité de Brice Hortefeux, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire. Je note néanmoins qu'un effort tout particulier a été consenti pour doter l'ensemble de ces services des matériels nécessaires pour leur permettre d'interpeller les passeurs avec une meilleure efficacité, notamment de nuit.
A titre d'exemple, la gendarmerie dispose d'une embarcation sur-motorisée depuis le mois de mai dernier, et des moyens de vision nocturne équipent les unités territoriales et l'équipage de l'hélicoptère de la section aérienne.
La Martinique joue un rôle clé dans la lutte contre les narcotrafics dans la région. Il n’empêche que l’on y trouve trop facilement du crack. Peut-on lutter efficacement contre le petit trafic local ?
J'ai fait de la lutte contre la drogue une priorité absolue, en métropole comme outre mer. J'ai annoncé en janvier dernier le renforcement des actions et des moyens. C'est un enjeu majeur dans l'arc Caraïbe, zone de transit de la cocaïne produite en Colombie, en Bolivie et au Pérou, et destinée à l’Europe.
A ma demande, le Préfet de la Martinique a élaboré un plan pour renforcer encore la lutte contre la drogue et la toxicomanie, après les résultats encourageants de 2007. Illustration de notre détermination, 43 procédures à l'égard de trafiquants ont été établies au cours des 4 premiers mois de 2008, contre 10 sur les mêmes mois en 2007. Au cours du premier trimestre, nous avons saisi 1,1 tonne de cannabis, et 500 Kgs de cocaïne.
Pour davantage d'efficacité contre les trafics locaux, outre la mobilisation accrue des services auxquels j'ai fixé des objectifs ambitieux, j'ai décidé la création d'un GIR permanent dès cette année, comme d'ailleurs aussi en Guadeloupe. Orienté sur la dimension patrimoniale du trafic, il apportera une aide significative aux effectifs locaux dans la lutte quotidienne contre les stupéfiants. Enfin, contre les réseaux structurés, la Martinique dispose de deux atouts majeurs dont je veux développer encore les moyens.
Le premier est le protocole avec les Forces Armées des Antilles. Il permet la mise à disposition d’unités militaires pour des opérations de surveillance dans le cadre de la lutte contre le trafic de produits stupéfiants. Je souhaite qu'il soit utilisé autant que de besoin.
Le second est l'antenne de l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (O.C.R.T.I.S). Ouverte depuis 2004 à Fort-de-France, elle est un centre d’analyse du renseignement sur les trafics, et un service d'investigations, agissant en synergie avec la Marine nationale.
J'ai demandé à la direction centrale de la police judiciaire d'étudier la mise en place en son sein d’un groupe financier, composé de deux représentants de la douane judiciaire et de deux policiers spécialisés. Cette nouveauté apportera une plus-value indéniable, tout en laissant le GIR disponible au bénéfice de la lutte contre les trafics locaux.
En matière de risque sismique, la Guadeloupe ou la Martinique sont-elles prêtes à affronter un séisme majeur ?
Les deux départements français d’Amérique sont soumis à la totalité des risques naturels majeurs : cyclones, séisme, raz de marée, volcanisme, inondation, houle, mouvements de terrain.
Les risques séisme et tsunami sont connus et suivis : les zones à forte sismicité ont été identifiées. Chaque département dispose de son observatoire volcanologique et sismologique, connecté aux stations sismiques disposées dans chaque département. Je visiterai d'ailleurs celui de la Martinique.
Le plan national de prévention du risque sismique, renforcé par un plan spécifique pour les Antilles représente 343 millions d’Euros, destinés à l’habitat social, aux équipements scolaires, hospitaliers et aux infrastructures de gestion de crise. S'y ajoutent les travaux prévus dans le cadre du plan hôpital 2012 pour un coût estimé à 600 millions d’euros qui comprend notamment la rénovation des deux CHU de Pointe-à-Pitre et de Fort-de-France.
En cas de séisme, les préfets de Martinique et de Guadeloupe disposent respectivement de 1200 et 1600 sapeurs-pompiers ainsi que de moyens militaires. Bien entendu, des moyens supplémentaires peuvent à tout instant être acheminés depuis la métropole.
Un séisme est par nature impossible à prévoir ou à éviter. La protection des populations est un enjeu majeur. Je veux faire de mon ministère un grand ministère moderne de la protection des populations. A ce titre j'entends que nous mettions en œuvre tous les dispositifs de nature à atténuer les conséquences d'un séisme pour la population antillaise. J'aurai l'occasion d'en parler lors de cette visite.
"Reconnaître les insuffisances du dispositif Girardin"
Vous revenez aux Antilles avec M. Jégo, quinze jours à peine après un déplacement difficile de votre secrétaire d’Etat pour cause de loi de programme. Qu’allez-vous proposez aux représentants du BTP, du commerce et de l’industrie pour que le débat soit serein ?
Je viens en Martinique et en Guadeloupe pour écouter. Ecouter notamment les chefs d'entreprise et tous ceux qui sont concernés par le développement économique de l'outre-mer. A Paris, j'ai exposé au Conseil économique et social et à de nombreux professionnels, les enjeux, les atouts et les moyens du renforcement de la compétitivité des entreprises ultra-marines.
L'objectif du projet de loi que nous préparons avec Yves Jégo est de mieux répondre à leurs besoins et à ceux des départements d'outre-mer. J'ai toujours privilégié la concertation aussi bien avec les élus qu'avec les représentants des entreprises. C'est dans cet esprit qu'Yves Jégo est venu, pour apaiser les craintes, dissiper les malentendus éventuels et discuter des améliorations possibles. J'appelle donc à un débat serein et ouvert.
Je connais la complexité économique de la Martinique et de la Guadeloupe, leurs forces et leurs fragilités. J'ai défendu, avec quelque succès, leurs intérêts auprès de la Commission européenne. Pour réussir, chacun doit prendre ses responsabilités et regarder les choses sans a priori.
Le projet des zones franches a généré des espoirs, mais les atteintes aux dispositifs de la loi Girardin les ont dissipés. Comprenez-vous les réticences du monde économique local ?
Les entreprises, les chefs d'entreprises comme les salariés, ont besoin de la visibilité indispensable, donc de la durée, pour investir et développer la recherche, et favoriser l'emploi.
Pendant la campagne présidentielle et dès le début du travail gouvernemental sur la LOPOM, il y a un an, les choses ont été dites clairement. Il n'est pas question de remettre en cause globalement le dispositif précédent mais il faut avoir le courage d'en reconnaître les insuffisances ou les défauts. Maintenir des aides dans un secteur qui a atteint la maturité, perpétuer les effets d'aubaine ou oublier les dommages collatéraux de telle ou telle mesure, ce n'est pas responsable. Il faut écouter, expliquer, changer ce qui doit l'être. Avec autant d'investissement de la part de l'Etat, les zones franches globales d'activité seront créées, avec des priorités choisies localement par les professionnels.
Saint-Martin et Saint-Barthélemy auront leurs sénateurs, leurs représentants au Conseil économique et social, mais ne seront pas à l’Assemblée nationale. Le ministre des Collectivités territoriales s’en accommode-t-il ?
Rien ne conduit à dire que Saint-Martin et Saint-Barthélemy se verraient privés de représentants à l'Assemblée nationale. Il reviendra au législateur de décider de la forme la plus appropriée de représentation des populations concernées.
En matière de sécurité, de police et de gendarmerie, eu égard aux problèmes de drogue, d’immigration clandestine et de délinquance, les moyens actuels en Martinique et en Guadeloupe, vous semblent-ils suffisants ? Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux se fera-t-il dans les mêmes conditions qu’en métropole ?
Depuis mon arrivée à la tête du ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales, j'ai été particulièrement attentive aux moyens dont disposent les forces de l'ordre pour garantir la sécurité de chacun où qu'il se trouve sur le territoire national. Les Antilles sont confrontées à des difficultés spécifiques, c'est vrai. Elles ont bénéficié d'un traitement privilégié au plan des effectifs, nettement perceptible depuis 2002. Cette évolution se poursuivra. Pour la police par exemple, de nouvelles arrivées sont programmées d'ici fin août : 34 en Martinique, 30 en Guadeloupe et 2 à Saint-Martin.
Je veux particulièrement saluer l'action des forces de l'ordre. La délinquance de proximité a diminué de 5% en 2007. Elle continue de baisser sur les premiers mois de cette année. Le taux d'élucidation a atteint un niveau remarquable en 2007 : 44,87%. Ce sont donc les auteurs de près d'un crime ou délit sur deux qui ont été retrouvés. C'est un signal très fort de notre détermination à garantir la sécurité aux Antilles. C'est un signal très fort de soutien pour les victimes.
Le Ministère de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales est certes solidaire de la politique budgétaire nationale, mais le potentiel opérationnel des services de sécurité sera toujours préservé. Le développement des technologies, les aménagements de structures, le potentiel d'heures supplémentaires rémunérées, sont autant de moyens nouveaux pour améliorer la protection de nos concitoyens.
Peut-on dire qu’à Saint-Martin et en Guadeloupe, les problèmes d’immigration clandestine massive soient derrière nous ?
Je veux souligner l'investissement des services de gendarmerie et de police, notamment la police aux frontières, qui ont effectué un remarquable travail pour atténuer le flux migratoire irrégulier. La lutte contre l'immigration irrégulière est désormais de la responsabilité de Brice Hortefeux, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire. Je note néanmoins qu'un effort tout particulier a été consenti pour doter l'ensemble de ces services des matériels nécessaires pour leur permettre d'interpeller les passeurs avec une meilleure efficacité, notamment de nuit.
A titre d'exemple, la gendarmerie dispose d'une embarcation sur-motorisée depuis le mois de mai dernier, et des moyens de vision nocturne équipent les unités territoriales et l'équipage de l'hélicoptère de la section aérienne.
La Martinique joue un rôle clé dans la lutte contre les narcotrafics dans la région. Il n’empêche que l’on y trouve trop facilement du crack. Peut-on lutter efficacement contre le petit trafic local ?
J'ai fait de la lutte contre la drogue une priorité absolue, en métropole comme outre mer. J'ai annoncé en janvier dernier le renforcement des actions et des moyens. C'est un enjeu majeur dans l'arc Caraïbe, zone de transit de la cocaïne produite en Colombie, en Bolivie et au Pérou, et destinée à l’Europe.
A ma demande, le Préfet de la Martinique a élaboré un plan pour renforcer encore la lutte contre la drogue et la toxicomanie, après les résultats encourageants de 2007. Illustration de notre détermination, 43 procédures à l'égard de trafiquants ont été établies au cours des 4 premiers mois de 2008, contre 10 sur les mêmes mois en 2007. Au cours du premier trimestre, nous avons saisi 1,1 tonne de cannabis, et 500 Kgs de cocaïne.
Pour davantage d'efficacité contre les trafics locaux, outre la mobilisation accrue des services auxquels j'ai fixé des objectifs ambitieux, j'ai décidé la création d'un GIR permanent dès cette année, comme d'ailleurs aussi en Guadeloupe. Orienté sur la dimension patrimoniale du trafic, il apportera une aide significative aux effectifs locaux dans la lutte quotidienne contre les stupéfiants. Enfin, contre les réseaux structurés, la Martinique dispose de deux atouts majeurs dont je veux développer encore les moyens.
Le premier est le protocole avec les Forces Armées des Antilles. Il permet la mise à disposition d’unités militaires pour des opérations de surveillance dans le cadre de la lutte contre le trafic de produits stupéfiants. Je souhaite qu'il soit utilisé autant que de besoin.
Le second est l'antenne de l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (O.C.R.T.I.S). Ouverte depuis 2004 à Fort-de-France, elle est un centre d’analyse du renseignement sur les trafics, et un service d'investigations, agissant en synergie avec la Marine nationale.
J'ai demandé à la direction centrale de la police judiciaire d'étudier la mise en place en son sein d’un groupe financier, composé de deux représentants de la douane judiciaire et de deux policiers spécialisés. Cette nouveauté apportera une plus-value indéniable, tout en laissant le GIR disponible au bénéfice de la lutte contre les trafics locaux.
En matière de risque sismique, la Guadeloupe ou la Martinique sont-elles prêtes à affronter un séisme majeur ?
Les deux départements français d’Amérique sont soumis à la totalité des risques naturels majeurs : cyclones, séisme, raz de marée, volcanisme, inondation, houle, mouvements de terrain.
Les risques séisme et tsunami sont connus et suivis : les zones à forte sismicité ont été identifiées. Chaque département dispose de son observatoire volcanologique et sismologique, connecté aux stations sismiques disposées dans chaque département. Je visiterai d'ailleurs celui de la Martinique.
Le plan national de prévention du risque sismique, renforcé par un plan spécifique pour les Antilles représente 343 millions d’Euros, destinés à l’habitat social, aux équipements scolaires, hospitaliers et aux infrastructures de gestion de crise. S'y ajoutent les travaux prévus dans le cadre du plan hôpital 2012 pour un coût estimé à 600 millions d’euros qui comprend notamment la rénovation des deux CHU de Pointe-à-Pitre et de Fort-de-France.
En cas de séisme, les préfets de Martinique et de Guadeloupe disposent respectivement de 1200 et 1600 sapeurs-pompiers ainsi que de moyens militaires. Bien entendu, des moyens supplémentaires peuvent à tout instant être acheminés depuis la métropole.
Un séisme est par nature impossible à prévoir ou à éviter. La protection des populations est un enjeu majeur. Je veux faire de mon ministère un grand ministère moderne de la protection des populations. A ce titre j'entends que nous mettions en œuvre tous les dispositifs de nature à atténuer les conséquences d'un séisme pour la population antillaise. J'aurai l'occasion d'en parler lors de cette visite.