Comité pour la mémoire de l'esclavage
Le comité pour la mémoire de l’esclavage veut reprendre la main sur le 10 mai
Yves Jégo recevait à déjeuner, jeudi midi au ministère de l’Outre-mer, une dizaine de membres* du comité pour la mémoire de l’esclavage (CPME). A l’issue de ce déjeuner, Yves Jégo a rappelé que ce comité était né de la loi Taubira et que cette rencontre avait pour but de réfléchir au futur lieu de mémoire de l’esclavage mais aussi de l’organisation de la prochaine journée nationale du 10 mai. Pour Françoise Vergès, présidente du CPME, il s’agissait avant tout de reprendre la main sur l’organisation de cette journée. « L’idée, c’est que le comité se réaffirme », a indiqué Mme Vergès qui pensait fortement mais sans le nommer à Patrick Karam, maître d’œuvre de la dernière journée du 10 mai. Marcel Dorigny, membre lui aussi du CPME a rappelé que le 10 mai 2008, il y avait eu « obstruction de Karam. » Une remarque à laquelle a souscrit Anne Lescot, elle aussi membre du CPME, qui notait toutefois que le comité en avait fait plus en 2008 qu’en 2007 ! En 2007, la cérémonie était organisée par le ministère de la Culture et celui de l’Outre-mer ; en 2008, par les mêmes et l’Elysée auxquels a été adjointe la délégation interministérielle de Patrick Karam.
Absents du protocole…
Les membres du CPME l’ont eu mauvaise le 10 mai dernier quand Patrick Karma leur a indiqué que le protocole de l’Elysée ne leur avait pas fait de place… Un comité de pilotage pour l’organisation du prochain 10 mai sera donc opérationnel à compter du mois de septembre. « Nous allons créer un secrétariat général et renforcer notre communication », a ajouté Mme Vergès qui a rappelé l ‘existence du prix de thèse pur un montant de 7 000 euros. Le comité de pilotage devrait être constitué de représentants du ministère de la Culture, de l’Outre-mer, de l’Elysée et du CPME. Un site Internet devrait permettre de faire un inventaire des lieux de mémoire en métropole et outre-mer. Eric Mesnard (CPME) s’est demandé par ailleurs quelle serait la place de l’esclavage dans le futur musée des Invalides. Quant à Yves Jégo, il a indiqué aux membres du comité que l’Etat ne pourrait contribuer financièrement seul à l ‘érection d’un tel lieu. Selon M. Mesnard, « l’idée serait de s’appuyer sur une collectivité comme Bordeaux ou Nantes… »
*La délégation était composée de Françoise Vergès, Marcel Dorigny, Nelly Schmidt, Eric Mesnard, Léa de Saint-Julien, Christianne Falgayrette, Anne Lescot, Gilles Gauvin et Henriette Dorion-Séléloué.
Le CM98 veut connaître la position officielle du CPME
Serge Romana, patron du CM98 (Comité marche du 23 mai 1998) et membre démissionaire du CPME, s’interroge sur les motivations du comité pour la mémoire de l’esclavage. Rappelant que ce comité avait été créé par le Premier ministre, il devait respecter les instructions gouvernementales, donc la circulaire de François Fillon relative au 23 mai. « Nous nous sommes abstenus le 23 mai », indiquait Eric Mesnard, hier dans la cour du ministère. Serge Romana a donc décidé d’interpeller le gouvernement pour connaître la position exacte du CPME sur le 23 mai. « Le 8 avril 2004, j’avais proposé deux dates, rappelle M. Romana : le 27 avril pour les abolitionnistes et le 23 mai pour les esclaves et leurs descendants. Les membes du CPME ont tout fait contre ça. Ce sont eux qui ont allumé la guerre des mémoires. Et quatre ans après alors que le Premier ministre a permis un apaisement, ils persistent. »
Yves Jégo recevait à déjeuner, jeudi midi au ministère de l’Outre-mer, une dizaine de membres* du comité pour la mémoire de l’esclavage (CPME). A l’issue de ce déjeuner, Yves Jégo a rappelé que ce comité était né de la loi Taubira et que cette rencontre avait pour but de réfléchir au futur lieu de mémoire de l’esclavage mais aussi de l’organisation de la prochaine journée nationale du 10 mai. Pour Françoise Vergès, présidente du CPME, il s’agissait avant tout de reprendre la main sur l’organisation de cette journée. « L’idée, c’est que le comité se réaffirme », a indiqué Mme Vergès qui pensait fortement mais sans le nommer à Patrick Karam, maître d’œuvre de la dernière journée du 10 mai. Marcel Dorigny, membre lui aussi du CPME a rappelé que le 10 mai 2008, il y avait eu « obstruction de Karam. » Une remarque à laquelle a souscrit Anne Lescot, elle aussi membre du CPME, qui notait toutefois que le comité en avait fait plus en 2008 qu’en 2007 ! En 2007, la cérémonie était organisée par le ministère de la Culture et celui de l’Outre-mer ; en 2008, par les mêmes et l’Elysée auxquels a été adjointe la délégation interministérielle de Patrick Karam.
Absents du protocole…
Les membres du CPME l’ont eu mauvaise le 10 mai dernier quand Patrick Karma leur a indiqué que le protocole de l’Elysée ne leur avait pas fait de place… Un comité de pilotage pour l’organisation du prochain 10 mai sera donc opérationnel à compter du mois de septembre. « Nous allons créer un secrétariat général et renforcer notre communication », a ajouté Mme Vergès qui a rappelé l ‘existence du prix de thèse pur un montant de 7 000 euros. Le comité de pilotage devrait être constitué de représentants du ministère de la Culture, de l’Outre-mer, de l’Elysée et du CPME. Un site Internet devrait permettre de faire un inventaire des lieux de mémoire en métropole et outre-mer. Eric Mesnard (CPME) s’est demandé par ailleurs quelle serait la place de l’esclavage dans le futur musée des Invalides. Quant à Yves Jégo, il a indiqué aux membres du comité que l’Etat ne pourrait contribuer financièrement seul à l ‘érection d’un tel lieu. Selon M. Mesnard, « l’idée serait de s’appuyer sur une collectivité comme Bordeaux ou Nantes… »
*La délégation était composée de Françoise Vergès, Marcel Dorigny, Nelly Schmidt, Eric Mesnard, Léa de Saint-Julien, Christianne Falgayrette, Anne Lescot, Gilles Gauvin et Henriette Dorion-Séléloué.
Le CM98 veut connaître la position officielle du CPME
Serge Romana, patron du CM98 (Comité marche du 23 mai 1998) et membre démissionaire du CPME, s’interroge sur les motivations du comité pour la mémoire de l’esclavage. Rappelant que ce comité avait été créé par le Premier ministre, il devait respecter les instructions gouvernementales, donc la circulaire de François Fillon relative au 23 mai. « Nous nous sommes abstenus le 23 mai », indiquait Eric Mesnard, hier dans la cour du ministère. Serge Romana a donc décidé d’interpeller le gouvernement pour connaître la position exacte du CPME sur le 23 mai. « Le 8 avril 2004, j’avais proposé deux dates, rappelle M. Romana : le 27 avril pour les abolitionnistes et le 23 mai pour les esclaves et leurs descendants. Les membes du CPME ont tout fait contre ça. Ce sont eux qui ont allumé la guerre des mémoires. Et quatre ans après alors que le Premier ministre a permis un apaisement, ils persistent. »