SNCF, c'est plus possible
Orages sur TGVMercredi 2 juillet, en fin d’après-midi, le TGV Lyon-Paris embarque le délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer, son chef de cabinet, son directeur de projet (un sous-préfet) et quelques journalistes. L’équipe de la délégation s’est rendu à Lyon former les responsables d’associations ultra-marines à la politique de la ville. La journée a été longue, riche en échanges… A peine prennent place à bord de la voiture 2 les membres de la délégation que d’autres passagers tentent de prendre leurs places. Ces passagers ont des billets pour une rame duplex et cette rame-ci n’a qu’un niveau. La délégation parvient à conserver ses places et le
Le sous-préfet Fiolet a eu le temps de faire deux sudoku et les mots croisés du Monde
train démarre, avec 5 minutes de retard, à 18 h 35. Les journalistes décident d’aller au bar. Celui-ci est fermé. L’agent commercial du train explique qu’il y a eu un changement de rame à la dernière minute et que le bar n’a pas été avitaillé par le prestataire de la SNCF. « On a commandé de l’eau en urgence, mais nous n’avons pas été servis… » Voilà comment la SNCF, responsable de la qualité du service pour ses clients a délégué le service de restauration à une société qui semble se moquer du service aux clients… Ce sont les Wagons-lits, groupe Accor. On se souvient avoir lu da,ns la presse en 2002 : « Accor plaque les Antilles » et on rêverait de lire en 2008 : « La SNCF plaque Accor ! »Le délégué à son arrivée à Lyon à bord d'un prestigieux TGV, le matin, avant le trajet retour et les orages...
Au bout de trois quarts d’heure, le train s’arrête en pleine voie. Des orages sur la région Bourgogne ont provoqué une rupture de caténaire. Le train arrivera à Paris à 23 heures au lieu de 20 h 30 mais personne ne le sait encore. Les passagers ont été exceptionnellement autorisés à fumer dans la guérite du bar resté fermé, au grand dam des non-fumeurs. Des enfants ont soif, faim… Le personnel de bord ne sait que dire. « On nous ment à nous, alors à vous, passagers… » A Monceaux-les-Mines, le train fait une escale. Tout le monde se met à espérer de l’eau, à manger… « On a commandé un avitaillement mais en vain… », confie le même agent SNCF dépité. Discrètement, les deux agents du bord exfiltrent leur collègue féminine qui, depuis longtemps, a ôté son badge professionnel. On redouterait la colère des clients ?...
A l’arrivée en gare de Lyon, à Paris, aucun agent n’est là pour distribuer les petites enveloppes que l’on fournit habituellement quand le retard est supérieur à la demi-heure… Orages, SNCF irresponsable… Soit, mais l’absence d’eau, de
Le confrère de Radio Caraïbes en attente dans le train de la soif...
nourriture, d’explications… Et si des arbres sont tombés sur des caténaires, c’est que l’élagage n’a pas été fait… Mais c’est vrai, la SNCF s’est délestée de ses dettes et de ses responsabilités sur le chemin de fer en créant le Réseau ferré de France. A eux les dettes et les frais d’entretien. Et visiblement, l’entretien des voies n’est plus ce qu’il était.
Il a fallu piquer une gueulante qui a rameuté vigiles et policiers pour qu’on accepte de donner aux passagers mécontents un papillon, vulgaire papier photocopié où est inscrite l’adresse du service commercial où l’on peut réclamer…
« SNCF, c’est possible ! », disait un vieux slogan publicitaire… Oui, tout est possible, même l’impossible ! Il n’y a qu’à entendre le nouveau patron de la SNCF, Guillaume Pépi, tout fier d’annoncer qu’il a renoué avec les bénéfices. Au détriment de RFF. Mais ça, c’est juste un oubli et ce doit être de la faute à Gallois !
Le sous-préfet Fiolet a eu le temps de faire deux sudoku et les mots croisés du Monde
train démarre, avec 5 minutes de retard, à 18 h 35. Les journalistes décident d’aller au bar. Celui-ci est fermé. L’agent commercial du train explique qu’il y a eu un changement de rame à la dernière minute et que le bar n’a pas été avitaillé par le prestataire de la SNCF. « On a commandé de l’eau en urgence, mais nous n’avons pas été servis… » Voilà comment la SNCF, responsable de la qualité du service pour ses clients a délégué le service de restauration à une société qui semble se moquer du service aux clients… Ce sont les Wagons-lits, groupe Accor. On se souvient avoir lu da,ns la presse en 2002 : « Accor plaque les Antilles » et on rêverait de lire en 2008 : « La SNCF plaque Accor ! »Le délégué à son arrivée à Lyon à bord d'un prestigieux TGV, le matin, avant le trajet retour et les orages...
Au bout de trois quarts d’heure, le train s’arrête en pleine voie. Des orages sur la région Bourgogne ont provoqué une rupture de caténaire. Le train arrivera à Paris à 23 heures au lieu de 20 h 30 mais personne ne le sait encore. Les passagers ont été exceptionnellement autorisés à fumer dans la guérite du bar resté fermé, au grand dam des non-fumeurs. Des enfants ont soif, faim… Le personnel de bord ne sait que dire. « On nous ment à nous, alors à vous, passagers… » A Monceaux-les-Mines, le train fait une escale. Tout le monde se met à espérer de l’eau, à manger… « On a commandé un avitaillement mais en vain… », confie le même agent SNCF dépité. Discrètement, les deux agents du bord exfiltrent leur collègue féminine qui, depuis longtemps, a ôté son badge professionnel. On redouterait la colère des clients ?...
A l’arrivée en gare de Lyon, à Paris, aucun agent n’est là pour distribuer les petites enveloppes que l’on fournit habituellement quand le retard est supérieur à la demi-heure… Orages, SNCF irresponsable… Soit, mais l’absence d’eau, de
Le confrère de Radio Caraïbes en attente dans le train de la soif...
nourriture, d’explications… Et si des arbres sont tombés sur des caténaires, c’est que l’élagage n’a pas été fait… Mais c’est vrai, la SNCF s’est délestée de ses dettes et de ses responsabilités sur le chemin de fer en créant le Réseau ferré de France. A eux les dettes et les frais d’entretien. Et visiblement, l’entretien des voies n’est plus ce qu’il était.
Il a fallu piquer une gueulante qui a rameuté vigiles et policiers pour qu’on accepte de donner aux passagers mécontents un papillon, vulgaire papier photocopié où est inscrite l’adresse du service commercial où l’on peut réclamer…
« SNCF, c’est possible ! », disait un vieux slogan publicitaire… Oui, tout est possible, même l’impossible ! Il n’y a qu’à entendre le nouveau patron de la SNCF, Guillaume Pépi, tout fier d’annoncer qu’il a renoué avec les bénéfices. Au détriment de RFF. Mais ça, c’est juste un oubli et ce doit être de la faute à Gallois !