La loi-programme pour l'outre-mer au conseil des ministres
Le Gouvernement adopte le projet de loi-programme pour l’Outre-merLe gouvernement a adopté, hier matin, lors du dernier conseil des ministres avant les vacances du sommet de l’Etat, le projet de loi-programe pour l’Outre-mer. La loi pour le développement économique et la promotion de l’excellence outre-mer sera désormais examinée par le Parlement lors de la prochaine session d’automne, selon Yves Jégo. Selon certains députés, son examen n’interviendra pas avant le mois de janvier 2009. Un pré-projet avait été annoncé par Christian Estrosi, le 6 février dernier. Après un premier examen au Conseil économique et social en mars, Yves Jégo, successeur de Christian Estrosi avait décidé d’entamer un « marathon de concertation » avec les socio-professionnels et les collectivités. Malgré les demandes des collectivités de Guadeloupe et de Martinique de surseoir à cet examen, malgré l’avis négatif rendu par la Guyane, Yves Jégo avait indiqué que le projet serait bien présenté lors de ce conseil des ministres. Eric Woerth, ministre du Budget a indiqué que l’impact financier de la LOPOM « était à peu près maîtrisé ». « Ca réorganise les choses », a-t-il ajouté laconiquement, se contentant de parler d’une « loi fondamentale ».
Interview. Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer
« Nous voulons prendre un temps d’avance pour l’Outre-mer »
Ca y est, votre projet de loi est adopté ?
Voilà, le conseil des ministres l’a adopté. C’est une loi importante parce qu’elle est en rupture avec beaucoup des pratiques du passé. Elle met deux priorités fortes, l’emploi d’un côté, avec les zones franches globales d’activité — C’était une promesse de Nicolas Sarkozy qu’elles soient au cœur de cette loi — et puis le logement social. C’est un besoin très fort outre-mer et nous allons faire du logement social une priorité. Nous avons eu beaucoup de concertation. Nous avons obtenu le soutien de tous les socio-professionnels. La moitié des collectivités ont donné un avis favorable à cette loi, maintenant, il faut qu’elle soit votée par le Parlement.
Le soutien de tous les socioprofessionnels, y compris celui du Medef de la Martinique ?
Y compris le soutien de tous ceux qui voudront bien comprendre que les priorités des Ultramarins sont les priorités du gouvernement. Moi je comprends la défense des intérêts catégoriels. Je comprends que le parti socialiste s’oppose à la loi du gouvernement par principe. Je comprends que le patronat veuille toujours plus d’avantages. J’entends toujours en outre-mer les habitants qui me disent : nous voulons de l’emploi — Ce sont les zones franches globales d’activité ; nous voulons du logement — C’est l’objectif du logement social. C’est une loi qui répond d’abord aux préoccupations des habitants avant de répondre aux intérêts particuliers des partis ou des organismes professionnels.
Ca veut dire que la loi Girardin, c’est le contraire ?
Ca veut dire que la loi Girardin a maintenant 5 ans, que le monde a changé en 5 ans et que nous voulons une logique plus performante en matière économique. Nous voulons concentrer les crédits vers les secteurs prioritaires et pas donner un peu à tout le monde, sortir d’une logique de saupoudrage. La loi Girardin a marqué des points en matière de logement libre, mais il y a maintenant 70 000 familles qui attendent du logement social. Le monde change vite et si nous ne changeons pas la législation, eh bien, nous prenons du retard. Nous voulons prendre un temps d’avance pour l’Outre-mer.
Tout de même, la loi a été sévèrement critiquée…
Je me suis aperçu que beaucoup n’avaient qu’une vision partielle et que défendre les intérêts des entreprises, c’est une chose mais que défendre les intérêts des Ultramarins, c’en est une autre. Moi, je veux convaincre mes amis parlementaires, de droite comme de gauche que ce texte est un texte de progrès. Dans la vie des textes législatifs, il y a toujours le moment de la caricature. Nous en sommes sortis grâce à la grande phase de concertation. Et puis il y a le moment du travail. J’appelle maintenant tous les parlementaires quelle que soit leur couleur politique à venir travailler avec nous pour que ce texte soit encore amélioré autant qu’il puisse l’être et qu’on ait une loi de progrès pour l’ensemble de l’outre-mer. L’outre-mer le mérite et l’outre-mer doit répondre à un monde qui change. Cette loi va lui permettre d’entrer dans le XXIe siècle.
Sur les billets d’avion
« Il y a une part importante sur la continuité territoriale. Nous allons créer un chèque transport qui sera distribué par les services de l’Etat et qui va aider les habitants d’outre-mer à payer moins chers leurs billets d’avion. C’est un combat long, mais cette loi va nous permettre de marquer des points pour faire reculer le prix des billets d’avion. »
ECHOS. A la sortie du conseil des ministres
Eric Woerth, comme si de rien n’était
Eric Woerth, ministre du budget, est sorti du conseil des ministres avec un exemplaire du disque de Carla Bruni, Comme si de rien n’était. Le conseiller Outre-mer et parlementaire du président, Olivier Biancarelli n’a pas voulu dire s’il avait eu lui aussi son album…
Michel Barnier et l’OMC
A la sortie du conseil des ministres, le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier n’a pas voulu répondre aux questions que lui posait la presse d’outre-mer sur le sort qui se dessine à Genève, à l’OMC, de la banane. La tâche est difficile pour lui depuis que l’Union européenne s’est montrée plutôt favorable aux propositions de Pascal Lamy, directeur de l’OMC qui souhaite une baisse des taxes d’importation des bananes dollar, de 176 euros la tonne actuelement, à 114 euros en 2012. Les négociations devraient s’achever ce mardi matin.Jego et France Info
Confidence d’un journaliste de la radio France Info : Jégo a fait appeler cinq fois la rédaction pour passer en direct ce matin, en vain. Il comptait sur l’opportunité que lui donnait l’adoption de son projet de loi pour l’Outre-mer par le conseil des ministres. Nouvelle confidence du confrère : « Tout le monde s’en fout de l’outre-mer. »
Karam en politique ?
Confidence d’un conseiller du président, bon connaisseur de l’outre-mer : « Patrick Karam devrait se lancer dans la politique. Ca colle à son caractère, lui qui aime la confrontation. » Une manière de dire qu’il ferait bien de s’intéresser aux régionales en Ile de France. Avec Karoutchi ou avec Jégo ?
Bernard Laporte et les JOBernard Laporte, secrétaire d'Etat aux Sports estime que si la France veut conserver son 7e rang mondial dans l'olympisme, la France devrait rapporter des JO de Pékin un minimum de 40 médailles.
La DGOM dégomme rue Oudinot !
La réforme de l’administration de la rue Oudinot, effective au 1er septembre, qui consiste à fusionner la direction des affaires politiques, administratives et financières à celle des affaires économiques, sociales et culturelles en une délégation générale à l’Outre-mer (DGOM) conduira à réduire le personnel de la rue Oudinot de 350 à 131.
Interview. Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer
« Nous voulons prendre un temps d’avance pour l’Outre-mer »
Ca y est, votre projet de loi est adopté ?
Voilà, le conseil des ministres l’a adopté. C’est une loi importante parce qu’elle est en rupture avec beaucoup des pratiques du passé. Elle met deux priorités fortes, l’emploi d’un côté, avec les zones franches globales d’activité — C’était une promesse de Nicolas Sarkozy qu’elles soient au cœur de cette loi — et puis le logement social. C’est un besoin très fort outre-mer et nous allons faire du logement social une priorité. Nous avons eu beaucoup de concertation. Nous avons obtenu le soutien de tous les socio-professionnels. La moitié des collectivités ont donné un avis favorable à cette loi, maintenant, il faut qu’elle soit votée par le Parlement.
Le soutien de tous les socioprofessionnels, y compris celui du Medef de la Martinique ?
Y compris le soutien de tous ceux qui voudront bien comprendre que les priorités des Ultramarins sont les priorités du gouvernement. Moi je comprends la défense des intérêts catégoriels. Je comprends que le parti socialiste s’oppose à la loi du gouvernement par principe. Je comprends que le patronat veuille toujours plus d’avantages. J’entends toujours en outre-mer les habitants qui me disent : nous voulons de l’emploi — Ce sont les zones franches globales d’activité ; nous voulons du logement — C’est l’objectif du logement social. C’est une loi qui répond d’abord aux préoccupations des habitants avant de répondre aux intérêts particuliers des partis ou des organismes professionnels.
Ca veut dire que la loi Girardin, c’est le contraire ?
Ca veut dire que la loi Girardin a maintenant 5 ans, que le monde a changé en 5 ans et que nous voulons une logique plus performante en matière économique. Nous voulons concentrer les crédits vers les secteurs prioritaires et pas donner un peu à tout le monde, sortir d’une logique de saupoudrage. La loi Girardin a marqué des points en matière de logement libre, mais il y a maintenant 70 000 familles qui attendent du logement social. Le monde change vite et si nous ne changeons pas la législation, eh bien, nous prenons du retard. Nous voulons prendre un temps d’avance pour l’Outre-mer.
Tout de même, la loi a été sévèrement critiquée…
Je me suis aperçu que beaucoup n’avaient qu’une vision partielle et que défendre les intérêts des entreprises, c’est une chose mais que défendre les intérêts des Ultramarins, c’en est une autre. Moi, je veux convaincre mes amis parlementaires, de droite comme de gauche que ce texte est un texte de progrès. Dans la vie des textes législatifs, il y a toujours le moment de la caricature. Nous en sommes sortis grâce à la grande phase de concertation. Et puis il y a le moment du travail. J’appelle maintenant tous les parlementaires quelle que soit leur couleur politique à venir travailler avec nous pour que ce texte soit encore amélioré autant qu’il puisse l’être et qu’on ait une loi de progrès pour l’ensemble de l’outre-mer. L’outre-mer le mérite et l’outre-mer doit répondre à un monde qui change. Cette loi va lui permettre d’entrer dans le XXIe siècle.
Sur les billets d’avion
« Il y a une part importante sur la continuité territoriale. Nous allons créer un chèque transport qui sera distribué par les services de l’Etat et qui va aider les habitants d’outre-mer à payer moins chers leurs billets d’avion. C’est un combat long, mais cette loi va nous permettre de marquer des points pour faire reculer le prix des billets d’avion. »
ECHOS. A la sortie du conseil des ministres
Eric Woerth, comme si de rien n’était
Eric Woerth, ministre du budget, est sorti du conseil des ministres avec un exemplaire du disque de Carla Bruni, Comme si de rien n’était. Le conseiller Outre-mer et parlementaire du président, Olivier Biancarelli n’a pas voulu dire s’il avait eu lui aussi son album…
Michel Barnier et l’OMC
A la sortie du conseil des ministres, le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier n’a pas voulu répondre aux questions que lui posait la presse d’outre-mer sur le sort qui se dessine à Genève, à l’OMC, de la banane. La tâche est difficile pour lui depuis que l’Union européenne s’est montrée plutôt favorable aux propositions de Pascal Lamy, directeur de l’OMC qui souhaite une baisse des taxes d’importation des bananes dollar, de 176 euros la tonne actuelement, à 114 euros en 2012. Les négociations devraient s’achever ce mardi matin.Jego et France Info
Confidence d’un journaliste de la radio France Info : Jégo a fait appeler cinq fois la rédaction pour passer en direct ce matin, en vain. Il comptait sur l’opportunité que lui donnait l’adoption de son projet de loi pour l’Outre-mer par le conseil des ministres. Nouvelle confidence du confrère : « Tout le monde s’en fout de l’outre-mer. »
Karam en politique ?
Confidence d’un conseiller du président, bon connaisseur de l’outre-mer : « Patrick Karam devrait se lancer dans la politique. Ca colle à son caractère, lui qui aime la confrontation. » Une manière de dire qu’il ferait bien de s’intéresser aux régionales en Ile de France. Avec Karoutchi ou avec Jégo ?
Bernard Laporte et les JOBernard Laporte, secrétaire d'Etat aux Sports estime que si la France veut conserver son 7e rang mondial dans l'olympisme, la France devrait rapporter des JO de Pékin un minimum de 40 médailles.
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La réforme de l’administration de la rue Oudinot, effective au 1er septembre, qui consiste à fusionner la direction des affaires politiques, administratives et financières à celle des affaires économiques, sociales et culturelles en une délégation générale à l’Outre-mer (DGOM) conduira à réduire le personnel de la rue Oudinot de 350 à 131.