Contre la dépopulation de Marie-Galante, Terre de Bas et Désirade
Les îles du Sud en lobbying
Philippe Bavarday, président du Collectif des îles du Sud est revenu à Paris pour plaider la cause des Saintes, Marie-Galante et Désirade dans la loi de développement économique pour l’outre-mer (LODEOM)Jean Girard, Philippe Bavarday, Daniel Marsin, Christophe Droz-Bartholet. (Photo : Alban Fatkin)
Une délégation de 26 personnes dont le sénateur Marsin, les attachés parlementaires de Mme Michaux-Chevry et M. Gillot, les maires Patrice Tyrolien, Marlène Miraculeux, ou l’adjoint de Saint-Louis, M. Gustarimac, le conseiller général Jean Girard, deux experts, MM. Manijean et Gelbras, et des socioprofessionnels, commerçants ou entrepreneurs de La Désirade, des Sainte ou de Marie-Galante. Pour les recevoir au ministère de l’Outre-mer, le conseiller de Michèle Alliot-Marie, Marc-Etienne Pinault, et Mme Iacono-Drovsky, collaboratrice d’Yves Jégo. La réunion s’est tenue, hier après-midi et a duré trois heures contre deux programmées… Difficile de vouloir réaménager la loi de développement économique pour l’outre-mer alors qu’elle a déjà été présentée au conseil des ministres et qu’il n’y aura plus que les amendements pour tenter de faire entendre les besoins des îles du Sud… « On a été au bord de la rupture, a indiqué le maire de Grand-Bourg, mais on a été compris. » « Il y a des choses peu importantes, mais d’autres plus embêtantes », indique une source ministérielle qui semble regretter que les socioprofessionnels des îles du Sud ne regardent que leurs îles, et ne voient la Guadeloupe continentale comme leur premier concurrent...
30 millions pour lutter contre la dépopulation
Les témoignages des socioprofessionnels, notamment celui de Patrick Darin (à droite sur la photo), entrepreneur de 25 ans en transports, bâtiments et travaux publics ont permis de retourner l’atmosphère. « Il a su exprimer la douleur de l’entrepreneur », selon le sénateur Marsin. Et c’est vrai que côté ministériel, on reconnaît avoir pris la mesure des choses, tout au moins celle de l’exode et de la dépopulation des îles.
« Nous ne sommes pas venus demander un petit plus, mais une réponse au phénomène de l’exode. » Daniel Marsin a confirmé que le projet de loi ne sera examiné que lors de la session d’hiver et qu’il y avait donc du temps pour préparer en amont des amendements qui ne seront pas récusés sous prétexte de l’article 40 (Toute dépense supplémentaire doit faire référence à son financement). Sur les neuf mesures préconisées par le Collectif des îles du sud, deux ou trois ont eu l’oreille des conseillers. La première consisterait à ouvrir à tous les secteurs économiques les zones franches globales d’activité dans les îles du sud ; la deuxième vise à introduire 40 % d’abattement fiscal comme en Guyane ; le dernier viserait à créer une dotation globale de fonctionnement de double insularité., Le débat parlementaire va faire évoluer le texte de loi et il faudra évaluer le coût de ces propositions. Selon M. Bavarday, le manque à gagner fiscal de l’Etat serait de l’ordre de 20 à 30 millions d’euros.
Philippe Bavarday, président du Collectif des îles du Sud est revenu à Paris pour plaider la cause des Saintes, Marie-Galante et Désirade dans la loi de développement économique pour l’outre-mer (LODEOM)Jean Girard, Philippe Bavarday, Daniel Marsin, Christophe Droz-Bartholet. (Photo : Alban Fatkin)
Une délégation de 26 personnes dont le sénateur Marsin, les attachés parlementaires de Mme Michaux-Chevry et M. Gillot, les maires Patrice Tyrolien, Marlène Miraculeux, ou l’adjoint de Saint-Louis, M. Gustarimac, le conseiller général Jean Girard, deux experts, MM. Manijean et Gelbras, et des socioprofessionnels, commerçants ou entrepreneurs de La Désirade, des Sainte ou de Marie-Galante. Pour les recevoir au ministère de l’Outre-mer, le conseiller de Michèle Alliot-Marie, Marc-Etienne Pinault, et Mme Iacono-Drovsky, collaboratrice d’Yves Jégo. La réunion s’est tenue, hier après-midi et a duré trois heures contre deux programmées… Difficile de vouloir réaménager la loi de développement économique pour l’outre-mer alors qu’elle a déjà été présentée au conseil des ministres et qu’il n’y aura plus que les amendements pour tenter de faire entendre les besoins des îles du Sud… « On a été au bord de la rupture, a indiqué le maire de Grand-Bourg, mais on a été compris. » « Il y a des choses peu importantes, mais d’autres plus embêtantes », indique une source ministérielle qui semble regretter que les socioprofessionnels des îles du Sud ne regardent que leurs îles, et ne voient la Guadeloupe continentale comme leur premier concurrent...
30 millions pour lutter contre la dépopulation
Les témoignages des socioprofessionnels, notamment celui de Patrick Darin (à droite sur la photo), entrepreneur de 25 ans en transports, bâtiments et travaux publics ont permis de retourner l’atmosphère. « Il a su exprimer la douleur de l’entrepreneur », selon le sénateur Marsin. Et c’est vrai que côté ministériel, on reconnaît avoir pris la mesure des choses, tout au moins celle de l’exode et de la dépopulation des îles.
« Nous ne sommes pas venus demander un petit plus, mais une réponse au phénomène de l’exode. » Daniel Marsin a confirmé que le projet de loi ne sera examiné que lors de la session d’hiver et qu’il y avait donc du temps pour préparer en amont des amendements qui ne seront pas récusés sous prétexte de l’article 40 (Toute dépense supplémentaire doit faire référence à son financement). Sur les neuf mesures préconisées par le Collectif des îles du sud, deux ou trois ont eu l’oreille des conseillers. La première consisterait à ouvrir à tous les secteurs économiques les zones franches globales d’activité dans les îles du sud ; la deuxième vise à introduire 40 % d’abattement fiscal comme en Guyane ; le dernier viserait à créer une dotation globale de fonctionnement de double insularité., Le débat parlementaire va faire évoluer le texte de loi et il faudra évaluer le coût de ces propositions. Selon M. Bavarday, le manque à gagner fiscal de l’Etat serait de l’ordre de 20 à 30 millions d’euros.